18.1- Londres !

228 12 2
                                    

Qu'est-ce que j'ai fait ? Je souffre et je n'ose même pas le lui dire. Que ça me fait mal.

« - Sebastian appelle Lena, Sebastian à Lena ! On va rater l'avion !

- Oui, pardon. »

Ils poussèrent leurs valises dans le hall de l'aéroport. La jeune fille se sentait à la fois bien et mal. Bien parce qu'elle allait réaliser son rêve et mal parce qu'elle était mal à l'aise vis-à-vis de Sebastian. Le plan était fini pourtant elle pensait encore au baiser qu'ils avaient échangés...

« - On fait toujours ce qu'on a dit ? Demanda-t-elle d'un ton détachée.

- Oui visite du studio Harry Potter avant d'aller en France et on termine les vacances en allait au parc Harry Potter à Orlando. Dit-il en se tournant vers elle en haussant les sourcils. »

Bon il ne croit pas à ton : ton détachée. Elle lui sourit et le suivit. Ils partaient seuls, comme ils avaient dix-huit ans, ils avaient le droit de voyager seuls. Enfin que pour Lena, elle se doutait que son meilleur ami ait déjà voyagé seul plusieurs fois. Elle s'assit à côté du hublot et regarda en attendant que l'avion décolle. Comment le lui dire ? PUTAIN CE QUE J'AI ÉTÉ CONNE.

« - Pas la peine de te torturer autant l'esprit. Dit-moi ce qui ne va pas. Dit Sebastian alors qu'ils étaient dans les nuages.

- Il y a rien.

- Oui bien sûr et moi je suis un pingouin bleu. Sérieusement pourquoi tu ne veux pas me le dire ?

- Parce que ce n'est rien de bien passionnant ce qui me chiffonne.

- Tu crois que je ne sais pas ce qui te chiffonne ? Enfin Len' je commence à te connaître comme si je t'avais fait. Mais bon, si tu le prends comme ça, ok. »

Elle soupira et regarda ses chaussures. Elle s'était fourré dans la merde jusqu'au cou. Elle ne savait vraiment pas comment lui dire. Tout simplement pour commencer. Ce sont les mots que j'ai dits à Lucas avant qu'il ne m'annonce la mauvaise nouvelle. Ne pleure pas, pas maintenant ça va encore plus l'énerver. Elle retint alors ses larmes et prit un livre. Elle essaya de le lire, mais rien à faire. Elle n'arrivait pas à se concentrer. Elle retira ses lunettes et regarda en biais Sebastian. Elle savait qu'elle l'aimait vraiment maintenant depuis plus de trois mois. Elle aimait tellement son sourire, ses mimiques, son regard. Elle arrivait à penser à quelqu'un d'autre que Sam. Il la faisait rire, la défendait, la protégeait. Il n'était plus seulement un meilleur ami pour elle. Elle respira un bon coup, une fois, deux fois avant de parler.

« - Seb' ? Demanda-t-elle avec une petite voix timide.

- Oui ? Demanda-t-il en levant les yeux vers elle. »

Elle détourna les yeux et regarda le ciel s'assombrir par le hublot. Elle mit au moins cinq minutes avant de tout lui dire.

« - Sebastian... Comment te dire ça ? Tu... Rah tu vas me trouver trop guimauve ou quoi, mais je dois te dire tout ce que j'ai sur le cœur. Tant pis si c'est guimauve, tant pis si tu me repousses. Mais Finn... Putain... Finn avait un bon conseil avant de... Bref, il voulait qu'on s'embrasse pour que je puisse voir ce que tu penses vis-à-vis de moi. Mais je suis bête, tu m'as embrassée pour le plan, pour quoi d'autre sinon ? Tu te doutes de ce que je ressens pour toi, je le sais, depuis la Saint-Valentin, je savais que tu comprendrais les paroles. C'est pour ça que je l'ai chanté. Mais j'ai aussi vu ton regard le jour dédié à Finn, le regard de colère et d'incompréhension quand j'ai dit le mot « secret ». Oui je lui ai dit pour le plan. Je paniquais après l'attaque de Clarington. Je savais que je ressentais quelque chose pour toi depuis ce jour-là Mais toi ? J'avais l'impression que tu jouais avec moi, que tu joues toujours avec moi. Je sais ce qui va se passer pendant ma troisième année nous devrons nous faire la gueule parce que ça n'a pas marché entre nous. Enfin c'est ce que tu vas inventer. Je ne veux pas de tout ça. Je savais que c'était une mauvaise idée de faire cette vengeance avec toi. Ça va me détruire si tu me repousses. Parce que je t'aime Sebastian. Et je viens de faire un putain de monologue pour rien. Dit-elle en se retournant vers lui, il était endormi. »

Une Vie A LimaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant