Hunters - Tome 1

Chapitre 13

À chose promise, chose due. En plus d'une crêpe double chocolat, en faisant ce pari avec Kyle, je savais pertinemment ce que je voulais de lui. Le tout était de le plier à ses engagements.

« - Hors de question !
- Mais t'as promis ! T'as dit que tu ferais ce que je veux, du moment que je n'arrivais pas dernière au test et j'ai réussi !
- Pour moi, être « avant-dernière », j'appelle ça du foutage de gueule. Avoue que tu l'as fait exprès ?
- Pas du tout ! Moi ? Je n'oserais pas voyons. C'est mal me connaître que de croire que je serais capable d'un tel stratagème. Tu l'as dit toi-même, je ne suis pas assez intelligente pour ce genre de chose.
- Justement... Je crois que si.
- Bon aller, en attendant t'as promis ! Maintenant, tu viens avec moi ! C'est juste le temps de quelques heures.
- Non, c'est non. Je refuse. Il faudrait m'y traîner de force !
- Très bien... Puisque tu le prends comme ça... Moi aussi j'ai un joker dans ma manche. »

J'ouvre la porte d'entrée et May déboule comme un éclair dans le salon, sautant directement au cou de Kyle, le transformant par la même occasion en chat.

« - Et voilà ! Le tour est joué !
- Franchement c'est petit ce genre de feinte !
- En attendant, si je veux t'emmener par la force, j'ai trouvé que c'était plutôt une bonne idée.
- Quoi ? Attends ! Qu'est-ce que tu vas faire ? Amy ! Attends ! Je suis certain qu'on peut discuter ! Amy !
- May, je t'en prie... Il est à toi. »

Elle se fit un malin plaisir de le mettre dans un sac de transport d'animal rose bonbon. Cette couleur lui va tellement bien au teint. Rose et noir, ça se marie parfaitement ! Qui l'aurait cru ?
Bon, maintenant que j'ai la bête sauvage... Direction : Sea Land. Le plus grand parc aquatique de la région et, il est à 1h de bus d'ici ! Enfin un peu de détente.

« - Franchement, je ne vois pas pourquoi tu refuses. C'est juste pour quelques heures, sifflais-je à travers la mousse du sac.
- .......
- Ah parce que tu boudes maintenant ? Parfait ! »

Il peut se mettre en boule et me tourner le dos autant qu'il veut, ça ne changera rien au fait qu'on y va, avec ou sans son consentement. Tant pis pour lui.

Une fois au parc, May prit les devants en voyant la mascotte qui ressemblait à un énorme dauphin croisé baleine, un truc vraiment horrible et traumatisant pour les petits tandis qu'elle me laissa le sac avec le chat dedans.

« - Tu boudes toujours ? demandais-je
- Je ne boude pas.
- Si tu boudes. T'as boudé pendant tout le trajet... Qu'est-ce qui ne va pas ? C'est le fait que j'ai appelé May pour m'aider ?
- Non. Si. Y'a pas que ça !
- Alors y'a quoi ? Je ne suis pas devin merde, si tu me dis pas, comment je peux savoir ce qui te plaît ou ce qui ne te plaît pas ?
- Tu n'as qu'à réfléchir un peu !
- Oooooh que tu m'énerves quand tu fais ça ! Je devrais t'abandonner là ! Je suis certaine que même un bébé ne voudrait pas t'adopter !
- C'est ça ! Tu n'as qu'à m'abandonner là ! De toute façon, je n'ai jamais demandé à venir ! »

On arrête de se crier dessus quand on remarque qu'une petite fille d'environ 4 ans nous regarde avec de grands yeux curieux à côté de sa maman, qui, elle, devait certainement me prendre pour une folle, sans compter de voir un chat parler.

« - Regarde maman ! Le chat il parle ! »

Je partis me cacher derrière les toilettes à l'entrée du parc, posant le sac par terre et m'accroupissant à sa hauteur.