Until Our Final Journey To The Ground

J'aime... ✓

 — Hé bien, commença Marie, le dîner qu'on a fait tous ensemble, la veille de ton arrivée Alycia, on avait un peu bu Lindsey et moi. Une fois rentrées à l'hôtel on s'est posé au bar pour boire encore quelques verres...

— Mais bon, continua Lindsey, on a bu trop de verres...

— Et quand l'heure est devenue trop tardive on a décidé de monter nous coucher.

— J'ai accompagné Marie jusqu'à sa chambre, et je sais pas trop ce qui m'a pris, mais pour lui souhaiter bonne nuit je l'ai embrassée.

— Le baiser a continué dans la chambre, et disons que, lorsqu'on s'est réveillé le lendemain matin, nues dans le même lit, on s'est posé quelques questions. On a longuement discuté et on a conclu toutes les deux qu'on avait vraiment envie d'essayer.

— Et du coup, comme c'est le tout début, on ne peut pas s'empêcher de chercher le contact de l'autre...

— Mais c'est trop mignon ! m'exclamai-je les faisant rougir toutes les deux.

— Et vous deux alors, demanda Lindsey pour détourner l'attention, ça s'est passé comment ?

— Ah, on vous racontera plus tard, dit Alycia désignant le restaurant que nous venions de rejoindre, non pas que je veuille le cacher à Devon, mais je ne veux pas trop précipiter les choses.

— Oui je comprends, dit Lindsey en lâchant la main de Marie.

Je lâchai également la main d'Alycia. Devon était toujours assis sur le banc et discutait avec le chauffeur.

— Hé bah ! Vous en avez mis du temps ! dit Devon lorsque nous fûmes à sa hauteur.

— Excusez-nous, dit Marie, on n'avait pas vu le temps passer.

— C'est rien, c'est rien, répondit le chauffeur, ce gars-là est plutôt bon pour faire passer le temps !

Tout le monde rit et nous grimpâmes dans le bus qui nous déposa à l'hôtel.

Nous prîmes l'ascenseur tous les cinq, nous étions tous dans le même couloir. Nous attendîmes toutes les quatre que Devon entre dans sa chambre et ferme la porte avant de pouvoir nous même entrer, à deux, dans la chambre de notre partenaire. Cette situation nous fit rire et nous nous souhaitâmes une bonne nuit avant de fermer nos portes.

J'étais enfin seule avec Alycia. J'allais enfin pouvoir lui parler. Mais pas tout de suite, je ne me sentais pas tout à fait à l'aise pour parler de ce genre de choses de but en blanc. Sans que je ne m'y attende, Alycia retira son haut et se retourna vers moi.

— Je vais prendre ma douche, tu te joins à moi ?

Elle m'offrit un magnifique clin d'œil. Je retirais également mon haut.

— J'ai bien fait de te laisser dormir ce matin ! m'exclamai-je en retirant mon pantalon.

Elle fit de même et nous nous précipitâmes dans la salle de bain. Alycia retira tout aussi vite ses sous-vêtements et je l'imitai. Elle grimpa dans la douche, je l'y rejoignis. Elle ouvrit l'eau, la régla à une température agréable et m'attira contre elle, nous plaçant sous le jet d'eau.

— J'ai eu envie de te prendre dans mes bras toute la journée, dit-elle en collant son nez humide sur le mien.

— Ce qui s'est passé aux toilettes du restaurant ne t'a pas satisfaite ? dis-je le regard coquin.

— Des moments passionnels comme ceux-là il en faut, et j'ai adoré, mais la douceur c'est ce que j'aime par dessus tout...

Elle enfouit son visage dans mon cou et commença à m'embrasser et à me léchouiller à cet endroit.

— J'aime sentir ma peau contre la tienne... souffla-t-elle.

Ses mains partirent de mes épaules et descendirent jusqu'à me fesses en glissant.

— J'aime caresser ton corps, te sentir frémir.

Ses mots m'émoustillaient presque plus que ses gestes. Elle remonta sa bouche pour enfin partager un baiser. Nos salives se mélangeaient à l'eau. Je dus stopper l'échange pour ne pas boire la tasse. Elle rit finement, de ce rire qu'elle ne montrait qu'à moi, et se retourna pour éteindre l'eau et attraper le gel douche. Elle l'ouvrit, s'en versa une noisette dans la paume de la main, reposa le flacon. Elle me fit un signe de la main pour que je me retourne, je m'exécutai. Je l'entendis se frotter les mains. Alycia colla sa poitrine contre mon dos et ses mains déposèrent du savon sur mes épaules, mes bras, mon ventre, mes seins, mon cou, avant de glisser sur mes hanches, mes cuisses, mes mollets. Elle remonta en frottant l'arrière de mes mollets, l'arrière de mes cuisses, mes fesses, mon dos, ma nuque. Elle se recolla contre moi et m'enlaça au niveau du ventre. Elle resta comme cela un petit instant avant de descendre sa main entre mes cuisses. Elle me caressa à cet endroit un petit instant, me faisant perdre la raison. Je basculai la tête en arrière contre son épaule et fermai les yeux pour apprécier. Elle finit par retirer sa main et me fit pivoter pour m'embrasser de nouveau. Je l'enlaçai et l'embrassai avec grande passion. Puis je la lâchai et pris à mon tour du savon dans les mains. Son corps subit le même traitement que le mien. A ceci près que je lui réservais les zones érogènes pour la fin.

Je fis comme elle, je me collai contre son dos et passai les mains au creux de ses bras, dans son cou pour redescendre sur sa poitrine sur laquelle je m'attardai plus que nécessaire. Je la sentis frémir entre mes doigts. Je descendis enfin, savonnai l'intérieur de ses cuisses et remontai pour caresser son sexe comme elle me l'avait fait précédemment. Je lui mordillai le lobe de l'oreille en même temps. Une de ses mains vint s'agripper à mes fesses. Je fis durer un petit instant le plaisir avant de me retirer. Elle se retourna aussitôt pour m'embrasser. A tâtons elle ralluma l'eau qui jaillit sur nos corps glissants. Nous nous rinçâmes mutuellement, ne faisant qu'augmenter notre excitation. Nous nous embrassions maladroitement, pressées par le désir. Une fois bien rincées nous sortîmes de la douche. J'attrapai une serviette et nous enroulai dedans. Je la frictionnai avec vigueur la faisant rire. Elle fit de même avec moi et m'embrassa encore. La serviette finit par glisser. Elle décolla ses lèvres des miennes pour venir chuchoter à mon oreille.

— J'aime t'embrasser, te caresser, te câliner...

Le souffle que procurait ses paroles me rendait dingue. Je reculai pour la regarder dans les yeux.

— J'ai très, très, envie de toi, réussi-je à dire.

— Moi aussi... souffla-t-elle dans un baiser.

J'interrompis le baiser pour la tirer jusque dans la chambre. Je la jetai sur le lit et me plaçai à califourchon sur elle. Elle s'agrippa à mes hanches et nous fit basculer pour se retrouver en haut.

— J'aime te donner du plaisir et te voir succomber...

Alycia déposa un baiser sur mon front, ma bouche et mon cou. Puis elle descendit s'amuser avec ma poitrine. Elle me rendait folle. J'étais transi de désir. J'avais envie de rester comme ça pendant des heures et en même temps je voulais qu'elle finisse cette torture. Elle embrassa chacun de mes seins et remonta vers mon visage. Elle mordilla mes lèvres, les embrassa, les caressa, les léchouilla. Nos langues finirent par entrer en contact. Le baiser fut si passionné que j'avais l'impression que nous ne nous étions jamais embrassées de la sorte. Littéralement à bout de souffle elle se recula et dégagea son visage des cheveux humides qui s'y agrippaient. Je respirai fort, elle aussi. Je voyais sa poitrine se soulever et redescendre. Elle attrapa mon menton pour rediriger mon regard dans le sien. Ses yeux verts me transpercèrent pendant un instant.

— J'aime cette façon que tu as de me regarder, continua-t-elle.

Son regard devint de plus en plus profond. Je me sentais partir. Plus de doute possible, je l'aimais.

— Je t'aime.