Eliza ✓

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Lorsque la semaine fut finie et qu'Eliza retourna sur le tournage de The 100 elle me bombarda de textos. Elle répétait à longueur de soirée que je lui manquais, qu'elle voulait me voir, qu'elle se sentait nulle sans moi. Elle résumait à peu de choses près ce que j'avais ressenti pendant toutes ces semaines. Cela me rassura, je n'étais pas folle à lier, juste un être humain qui avait du mal à gérer ses émotions. Tout semblait être revenu à la normal. Avec Eliza, avec Mercedes, tout allait pour le mieux. Et mon prochain séjour au Canada approchait. Cette fois je n'allais laisser aucune chance à Eliza, je lui ferais dire ce qu'elle me cachait depuis le début. J'étais si déterminée que je ne pensais presque plus qu'à ça.

Et ENFIN, ces quelques jours de repos arrivèrent. Déjà, ils étaient bienvenus parce que j'étais crevée, j'avais besoin de beaucoup d'heures de sommeil mais le tournage ne m'en laissait jamais assez – surtout que certaines scènes étaient très éprouvantes physiquement – ensuite, parce qu'après un mois loin d'Eliza, qui m'avait paru durer des mois et des mois, je n'en pouvais plus ! La fatigue, la tristesse qui m'avait parcourue, l'incertitude, je n'avais jamais autant eu besoin de me reposer dans ses bras.

J'avais quitté Los Angeles dès le vendredi, ayant fini ma semaine le jeudi. Eliza n'était donc pas à l'aéroport pour m'accueillir. Un taxi m'amena au même hôtel que la dernière fois. Elle avait réservé une chambre à nos deux noms pour que je puisse y accéder dès mon arrivée pour y poser mes affaires. Il était 16h, Eliza finissait à 18h, je décidai d'aller faire un petit tour. J'avais envie de repasser dans les endroits que je connaissais aux alentours et qui me manquaient.

Sur le chemin du retour je m'arrêtai sur la terrasse où Eliza et moi nous étions embrassées pour la première fois. La vraie première fois avait été dans ce locale où j'avais trouvé Eliza en train de pleurer après le tournage, où je l'avais embrassée sans comprendre mon geste, mais le baiser échangé sur cette terrasse avait été le vrai premier baiser dans lequel nous avions exprimé tous nos sentiments. Cela faisait plus d'un an maintenant et pourtant je revoyais la scène comme si elle s'était déroulée la veille. Je me rappelai parfaitement la discussion que nous avions eu à propos du fait que nous ne voulions pas nous quitter. Je me rappelai aussi comme ce baiser avait été autant de mon initiative que de la sienne, nos deux visages s'étant rapprochés lentement l'un vers l'autre. Je fermai les yeux et profitai de la brise légère et froide qui frappait mon visage. Je me laissai aller à mes souvenir quand les vibrations de mon téléphone me sortirent de ma torpeur. C'était Eliza qui m'appelait.

— Salut Eli.

— Ça va ? Je viens de finir, j'ai direct filé à l'hôtel pour t'y retrouver mais...

Je regardai ma montre. Je m'étais laissée emporter trop longtemps, j'étais en retard. Je pris le chemin du retour mon téléphone toujours à l'oreille.

— Zut, répondis-je, je me promenais... Je me suis arrêtée sur cette terrasse... Et je n'ai pas vu le temps passer. Désolée... Je suis en route !

— C'est rien va. Ton vol s'est bien passé ?

— Oui oui, sans soucis. Et ta journée ?

— Merveilleusement bien comme d'habitude, tu sais que j'adore ça ! Mais je suis fatiguée... J'ai hâte de pouvoir de nouveau dormir dans tes bras...

— Moi aussi, répondis-je rêveuse, allez allez tu me ralentis à me parler là, je raccroche on parlera en face !

— Genre tu peux pas faire deux choses à la foi ahah !

— Faut croire que mon cerveau n'est pas assez développé ! dis-je en riant.

— C'est cela va, à tout de suite mon cœur.

Until Our Final Journey To The GroundOù les histoires vivent. Découvrez maintenant