Until Our Final Journey To The Ground

Amour Amies ✓

Après le déjeuner nous passâmes notre après-midi à nous promener. Nous voulions juste profiter du beau temps et parler avec insouciance de tout et de rien. Comme deux meilleures amies, comme deux amantes de longue date.

Nous regagnâmes ma chambre assez tôt. Par chance nous n'avions croisé personne. Nous commandâmes à dîner, il fut livré pendant qu'Eliza prenait sa douche. Je l'attendais allongée sur le lit, sur le ventre, balançant mes mollets dans les airs. Je traînais sur les réseaux sociaux et me disais que cela faisait longtemps que nous n'avions pas posté une photo de nous deux. Elle sortit de la douche en tenue de nuit et me regarda.

— Pourquoi tu souris bêtement ? demanda-t-elle.

— J'avais une soudaine envie de prendre des photos avec toi, ça m'a fait sourire.

— Mais avec plaisir !

Elle s'allongea de tout son poids sur mon dos. J'eus un rire étouffé et activai le mode photo de mon téléphone. Elle fit un immense sourire et je fis mine d'avoir mal. Nous en fîmes une bonne série, dont quelques-unes où nous nous embrassions. Puis je pris toute mes forces pour la pousser sur le côté.

— Allez, ça va refroidir, dis-je en lui chatouillant le nez.

Elle se redressa et nous nous mîmes à manger.

Après manger nous allâmes nous brosser les dents en cœur. J'adorais faire ce genre de choses avec elle. Cela me faisait rire. Eliza trouvait toujours un moyen de faire l'imbécile. Cela me rendait à chaque fois un peu plus amoureuse d'elle. Elle se démaquilla plus vite que moi et alla m'attendre dans la chambre.

Lorsque je la rejoignis elle s'était endormie. Elle semblait si paisible, recroquevillée sur elle-même, la bouche à demi ouverte. Le sommeil avait dû la gagner en un rien de temps. Il était vrai que notre petite sieste matinale ne lui avait sans doute pas suffit. Je lui avais dit plus tôt vouloir profiter de la soirée avec elle, mais la voir dormir ainsi me rendait tout autant joyeuse. Je pris doucement place à ses côtés et l'enlaçai. Elle bougea un peu pour se serrer contre moi, grogna, et se rendormit aussitôt. Je souris fortement et fermai les yeux pour laisser le sommeil m'envelopper.

Le lendemain je me réveillai doucement. Eliza et moi étions dos à dos. Je me retournai pour la regarder dormir. Son flanc se soulevait doucement au rythme de ses respirations. Je ne sais pas combien de temps je restais ainsi à l'observer. Elle finit par se réveiller, s'étira doucement et se retourna vers moi.

— Joyeux un an mon amour, dit-elle la voix roque avant de tousser.

— A toi aussi Eliza...

Elle me sourit d'un mouvement qui paraissait incontrôlé. Je m'approchai de son visage pour l'embrasser doucement.

— Ça fait longtemps que t'es réveillée ? demanda-t-elle.

— Un peu, d'ailleurs je commence à avoir mal au bras !

Je me retournai pour libérer mon bras. J'étais dos à elle. Eliza s'approcha de moi et massa mon bras endolori. Sa main faisait des va-et-vient entre mon épaule et mon coude.

— Ça me rappelle un truc, dis-je en riant presque.

Je la sentis souffler en riant également. Elle stoppa son geste, se racla la gorge, sembla se replacer correctement, et recommença à caresser mon bras. Puis elle se mit à venir caresser mon dos, le long de ma colonne vertébrale.

— C'est beau... dit-elle avec un accent américain.

Je ris et me repris pour me mettre dans mon rôle.