Until Our Final Journey To The Ground

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Ce chapitre est un peu plus long que les précédents car il conclut le petit voyage à Paris. Je me suis un peu laissée emporter et j'ai écris une grosse journée de visite touristique dans les monuments de Paris. J'espère que ça ne vous ennuiera pas trop !

Allez, place à la lecture, enjooooy !

Point de Marie

Lors de la séance d'autographes, deux fans en costume décidèrent de nous rejouer une scène de la série, version comédie. Il s'agissait du dernier combat de Lexa contre Roan. Les costumes étaient très bien réalisés, et l'idée vraiment superbe. Nous étions tous en admiration. Un coup faussement raté du fac-similé de Lexa me fit rire et je portai ma main devant ma bouche pour me couvrir, par réflexe. Ce fut en inspirant pour reprendre mon souffle que je remarquai l'odeur intime de Lindsey toujours présente sur mes doigts. Cette révélation m'émoustilla et rendit ce moment encore meilleur. Je jetai un œil à l'intéressée juste à mes côtés. Elle était fascinée par la scène et ne se doutait pas un seul instant de ce qui bouillonnait en moi. J'avais envie de la capturer et de m'enfermer à nouveau dans le placard avec elle... Je devenais dingue... La prestation fut terminée et je fus bien obligée de sortir de ma torpeur pour applaudir et pour revenir à ma fonction initiale : signer ces autographes.

Pendant la séance photos je n'eus pas non plus l'occasion de parler avec Lindsey. Si bien que nous nous retrouvâmes dans la voiture du retour, dans la quasi exacte même situation qu'à l'allée. Un grand silence pesant. Ce soir nous dînions au restaurant où l'on nous avait réservé une place, j'espérais que l'ambiance allait se détendre, sinon ce dîner allait être très compliqué à supporter. Nous quittâmes les membres du staff qui nous donnèrent rendez-vous à 20h à la réception pour nous conduire dîner. Il nous restait presque une heure jusque-là.

Lindsey et moi pénétrâmes dans la chambre en silence. Elle alla directement s'asseoir sur le lit. Le sourire qui avait habité son visage toute la journée, et surtout dans ce fameux placard à balais, s'effaça aussitôt. Cela m'inquiéta. Je fus forcée, cette fois, de parler.

— Qu'est-ce qui se passe alors pour toi et moi ? demandai-je en restant plantée au milieu de la pièce.

Des larmes commencèrent à couler sur ses joues, j'étais complètement perdue. La veille elle avait dit vouloir me quitter. Quelques heures plus tôt elle me faisait l'amour de la façon dont elle savait si bien le faire. A quoi pouvait-elle bien penser en cet instant ? ... J'étais presque sûre qu'elle voulait en finir avec notre relation et que c'était son attachement à moi qui la faisait pleurer. J'étais impuissante. Sans trop savoir pourquoi, je m'assis sur le sol de la chambre, devant le lit, et finis par m'allonger. Je l'aimais. Nous ne nous étions jamais réellement avoué nos sentiments, ayant peur de nous faire fuir, mais je ne pouvais plus nier à présent. Je l'aimais. Et la sensation de la perde m'était insupportable. Mon cœur se serrait plus les minutes de silence s'accumulaient. Des larmes me montaient aux yeux. J'essayai de les contenir mais ce n'était pas évident. Elles finirent par m'échapper. Mes yeux essayèrent de fixer un point au plafond pour essayer de ne penser à rien. Mais la respiration saccadée de Lindsey me faisait comprendre qu'elle était dans la même détresse que moi, ce n'était pas une situation agréable.

— Embrasse-moi, dit-elle en cassant le silence.

Mes oreilles bourdonnèrent après sa demande, comme si elle avait brisé un puissant silence qui engourdissait mes tympans. Je fis non de la tête. Elle réitéra sa demande. Je refusai de nouveau. Ce petit jeu dura un moment jusqu'à ce que je finisse par me lever mécaniquement pour lui obéir. Je m'assis à ses côtés sur le lit. Ma bouche alla se poser doucement au coin de ses lèvres. Je n'osai faire plus.