Until Our Final Journey To The Ground

Vérité ? ✓

 La semaine passa aussi vite que je l'espérais. J'étais crevée après tant de travail. Je savais que retrouver Eliza allait me reposer. Je ne savais pas encore si j'allais lui parler de Mercedes. Il s'était en effet avéré qu'au fil des jours elle avait sérieusement commencé à me faire du rentre dedans. M'ayant déjà invitée plusieurs fois à prendre un verre le soir. J'avais refusé, prétextant chaque fois être fatiguée, ce qui en soit n'était pas faux et ne semblait même pas la vexer.

Eliza n'avait dit sur aucun média qu'elle me rejoignait ce week-end. Personne ne savait qu'elle serait à l'aéroport, il n'y aurait donc aucun fan. Nous avions du coup décidé que je pouvais venir la chercher. J'étais dans le taxi, presque assoupie, qui m'y amenait. Le chauffeur me réveilla lorsque nous fûmes arrivés. Je lui demandai s'il pouvait attendre le temps que j'aille récupérer mon amie pour faire le chemin inverse. Il accepta volontiers et alla se garer un peu plus loin sur une place réservée pour ce genre de situation.

Je reçu un SMS au moment où je pénétrai dans l'aéroport. Eliza avait atterri. Je cherchai et trouvai dans quel terminal et à quelle porte son avion était arrivé et je m'y rendis. Je la vis débarquer derrière une vitre. Elle me salua avec joie et je lui répondis avec un sourire extrême. Elle se dépêcha d'arriver à ma hauteur et me sauta dans les bras. Je l'enlaçai avec envie.

— Je peux t'embrasser ? chuchota-t-elle à mon oreille lors de notre étreinte.

— Bien sûr... dis-je alors que j'en avais justement terriblement envie.

Elle fit durer l'étreinte un peu plus longtemps et se détacha lentement. Nos regards se trouvèrent et je me sentis fondre. Sa bouche avança doucement vers la mienne et mes lèvres l'accueillirent avec envie. Un baiser chaste et doux. Nous n'aimions pas trop procéder à un échange de salive en public. Nous nous détachâmes et elle me sourit avant de m'entraîner à l'extérieur. Elle n'avait pris qu'un sac à dos avec quelques vêtements de rechanges, nous n'avions pas besoin d'aller vers les tapis roulant pour récupérer quelconque valise. Bras dessus bras dessous je l'amenai jusqu'au taxi. Il refit en sens inverse le trajet que je venais de faire. Cela devait lui arriver souvent. Dans la voiture je posai ma tête sur l'épaule d'Eliza et j'enroulai ma main avec la sienne. Je fermai les yeux et profitai.

Sur Fear The Walking Dead nous dormions dans un hôtel assez grand dans lequel un étage nous était réservé. A cette heure-là du week-end, il était 8h du matin, la plupart des membres de l'équipe devait dormir. Nous ne devrions pas en croiser. Non pas que je voulais me cacher, mais je voulais juste profiter d'Eliza, finir ma nuit dans ses bras, et pas expliquer aux autres pourquoi elle était là.

Elle entra dans la chambre à ma suite.

— Hé bah, elle est mieux que celles qu'on a avec CW ! dit-elle en retirant ses chaussures.

— Qu'est-ce tu veux, AMC produit The Walking Dead, ils ont les moyens !

— T'es en train de dire que je travaille dans des séries moins intéressantes que toi ?

— Non mais d'où tu extrapoles mes propos comme ça ?! Puis je te signale que j'ai tourné pour CW avec toi, hein ! Patate !

Elle rit de son rire sonore que j'aimais tant et alla s'asseoir sur le lit. Je retirai vivement mes chaussures, les faisant presque valser dans la pièce, retirai mon haut et mon jean et me blottis en sous-vêtements sous les draps. Je me mis sur le côté, lui tournant le dos, faisant mine de dormir à poings fermés. Eliza rit une seconde fois et m'imita. Elle se glissa tout contre moi, son ventre frais se collant contre mon dos. Elle enfouit son nez dans ma nuque et respira un grand coup.

— Tu m'avais manqué, en seulement deux semaines, c'est fou ! s'exclama-t-elle en resserrant son étreinte.

— A moi aussi... chuchotai-je en fermant les yeux et en posant ma main sur la sienne contre mon ventre.