Chapitre 17 : Les naissances

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Le garçon fixait toujours Abigaël.

- Tu peux rire, mais t'es pas plus habillée que moi ! Lui dit-il, aillant un peu perdu de sa colère.

Abi prit conscience qu'elle était encore en peignoir et pieds nus. Elle remarqua également que la louve ne se trouvait plus à ses côtés, elle avait mystérieusement disparue. Elle serra alors contre elle, le tissu qui lui semblait soudain plus fin, sous le regard de braise du garçon. Ses yeux plantés dans ceux violets de la jeune fille.

- Tu as des yeux incroyables, dit Dag dans un souffle.

- Abi.... Ferme tes yeux, dit Elise en se rapprochant d'elle.

Voyant qu'elle ne le faisait rien, la Gardienne continua :

- Dépêche-toi !

Abi s'exécuta. Elle ne le vit pas, mais l'attitude de Dag changea rapidement : il redevint lui-même, c'est-à-dire agaçant.

- C'est qui elle ! Et qu'est-ce que je fou ici.

- Dans un premier temps tu vas te calmer, je n'aime pas le ton que tu emploies, dit calmement Elise. Ensuite tu es dans la serre, pour accomplir ce pourquoi tu es venu au monde : le sauver.

Dag resta bouche bée, de toute évidence cette déclaration ne l'avait pas aidé à y voir plus clair. Il allait dire quelque chose quand un bruit sourd retentit. Dag se tourna vers son l'origine et vit bouger un lys blanc, qu'il pouvait qualifier d'immense, à côté de lui. Il s'approcha et écarta les pétales qui n'étaient pas encore ouverte. En découvrant ce qu'il y avait à l'intérieur, il émit un cri strident. La fleur s'inclina et laissa tomber au sol une fille à la chevelure d'or. Celle-ci dormait paisiblement, jusqu'à ce que sa tête ne rencontre le sol. Elle ouvrit alors brusquement les yeux et poussa un cri tout aussi perçant que celui du garçon, quelques instants plus tôt.

- Vous êtes qui ? Demanda-t-elle, en regardant tour à tour Abi, Elise et Dag, toujours accompagné de sa serviette canards.

A ce moment précis, elle avait l'impression d'être tombée chez les fous.

- Moi je suis une Gardienne, et toi, comme les deux ici, vous êtes des Wyrds. Tu es ici pour accomplir ton destin.

- OK, répondit simplement Epona quelque peu stupéfaite.

- Et le tatouage c'est pourquoi ? S'interrogea Dag en examinant son épaules droite, d'un œil suspect.

Elise s'approcha à grand pas de lui, et regarda de plus près le fameux tatouage.

- Ça signifie que tu connais l'ensemble de tes pouvoirs, c'est une bonne chose. Tu pourra peut-être nous faire une démonstration, un jour, lui dit-elle sans aucune chaleur.

De toute évidence, elle n'appréciait pas ce jeune garçon à l'air suffisant, et manifestait pour lui une certaine animosité.

- Il faudrait vous trouvez des vêtements, reprit-elle.

- Non, vous croyez ? Ironisa Dag.

La Gardienne lui jeta un regard si noir, qu'il regretta aussi le ton employé, de toute évidence il ne fallait pas énervé cette jeune femme.

- Suivez moi, toi aussi Epona.

Cette dernière sursauta à l'évocation de son prénom. Elle ignorait comment la jolie femme brune le connaissait, mais elle décida de ne pas y faire attention.

- On ferait mieux d'y aller, que tout le monde me suive.

Elise prit la main d'Abi et l'entraina dans son sillage. Alors que le petit groupe, était sur le point de sortir, un bruit d'éclaboussure se fit entendre. Le groupe vit un jeune garçon, sortir péniblement d'une rose noire, qui fana dès qu'il eut quitté ses pétales gigantesques. Il se releva avec une extrême grâce et s'approcha d'eux à grands pas. Il vint se poster devant Abi et lui tendit la paire de lunettes de soleil qu'il avait dans la poche.

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