PPE était assis à son bureau. Comme à l'ordinaire, il s'occupait de la paperasse du directeur avec entrain. Il aimait son boulot même si le directeur n'était pas toujours très commode avec lui. Il supportait son sale caractère dans l'espoir d'être un jour promus directeur à son tour. Sauf si c'était Aaron qui était choisi à sa place.
Son petit bureau en pin était installé dans un petit recoin à deux pas de la porte du directeur. Alors qu'il était en train de remplir un énième formulaire, Emile fit son apparition. Il portait l'un de ces polos moulant qui mettait ses bras musclé en valeur. PPE se retint de rougir et préféra garder ses yeux dans ceux ébène d'Emile qui souriait avec malice.
- J'aurai pensé que tu serais resté plus longtemps hier soir.
- J'ai préféré partir, je ne veux pas que le directeur ce doute de quoi que ce soit, répliqua PPE de plus en plus mal à l'aise.
- Arrête de te cacher derrière lui pour ne pas exprimer tes sentiments, s'injuria l'autre en posant une main sur son bureau.
- Je ne...
Mais il ne put finir sa phrase car une ombre passa derrière Emile. Une n'ombre que PPE reconnu aussitôt. Immédiatement il se lança à sa poursuite. Mais il était déjà trop tard, le directeur Arnold rentrait dans le bureau du directeur sans se faire annoncer.
PPE se retourna vers Emile, furieux.
- Comment je vais expliquer ça moi maintenant !
- J'ai de mauvaises nouvelle ! Lança Arnold avec son habituel air supérieur.
Pierre manqua de s'étrangler en le voyant entrer. Pourquoi diable le secrétaire ne l'avait pas averti de sa venue ? Et pourquoi ne l'avait-il pas empêché de rentrer ? Le directeur n'avait vraiment aucune envie d'entendre Arnold clamer haut et fort qu'il aurait été plus judicieux de le laisser mener l'attaque à New York.
- Tout ça sous ton commandement ! L'ordre des Nornes est menacé à cause de ton incapacité à prendre les bonnes décisions.
Il posa des journaux sur le bureau. Ils montraient plus ou moins la même chose : Abigaël debout devant une Hel à genoux. Et les gros titres des journaux New yorkais : « Qui sont-ils ? », « combat en plein cœur de New York », « notre avenir est-il menacer ? »
Les articles relataient les éléments avec une précision étonnante. Le combat en plein Central Park où « des êtres surnaturels s'étaient livrer un combat sanglants », une jeune fille qui « soumettait son adversaire sans la toucher » ou encore le meurtre d'un riche homme d'affaire dont le corps avait été retrouvé plus tard dans la journée. Près de vingt victimes ont été recensé, la plupart écrasées par le mouvement de foule dû à la panique.
- Comment se fait-il qu'ils aient eu autant d'information, s'exclama le directeur en repoussant les journaux vers Arnold.
- La presse est partout.
- Tu ne vas pas me faire croire que tu n'as pas de relation dans le monde de l'information !
- Ils n'ont rien pu faire, l'affaire était bien trop croustillante.
Le directeur se leva et se dirigea vers la fenêtre.
- Nous savions que le combat des Wyrds de cette génération allait être plus dur. Avec internet, les réseaux sociaux et la télévision. Des choses qui n'existaient pas avant.
- Il est clair que les Wyrds ne pourront plus agir dans l'ombre. Mais c'est surtout la société des Nornes qui est mis en danger.
- La société est bien plus mise en danger par des Vanes comme toi qui exhibe leur argent et pouvoir sous le nez des autres, déclara le directeur avec mépris.
Arnold ricana.
- Voilà que tu me reproches de ne pas me terrer dans la forêt, comme le vieil ours grincheux que tu es.
Le directeur se retourna et se rapprocha de son interlocuteur d'un pas lent, tout en le fusillant du regard.
- Sors d'ici immédiatement, s'exclama-t-il d'une voix trop calme. Sors et ne reviens plus. Les Wyrds sont sous mon commandement que cela te plaise ou non. Je saurai résoudre ce conflit et je n'ai pas besoin qu'un idiot arrogant comme toi me dise ce que je dois faire.
- Je vais demander à ton secrétaire de faire venir une Filante pour moi.
- Tu as su arriver sans te faire annoncer tu sauras repartir de la même manière.
Le directeur ouvra la porte, non sans lancer un regard noir à PPE debout derrière son bureau. Arnold fit quelque pas puis s'immobilisa.
- Oh une dernière chose ! Claironna-t-il sans se retourner. Un jeune homme prêtant connaitre l'emplacement de nos ennemis, après que la femme est « vu à travers ses yeux. » Tu devrais peut-être aller le voir.
Puis il s'en alla comme il était venu ; tel une ombre. En semant derrière lui la discorde dans une ambiance déjà électrique. Comment diable est-il au courant de temps de chose ? Se demanda le directeur.
Coucou à tous, petit chapitre de transition. J'espère qu'il vous aura plût, n'hésitez pas à me laisser vos messages. Et désolée pour ce mois d'absence, je tacherais d'écrire plus fréquemment.
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Prédestinés
FantasyDepuis la nuit des temps, des hommes et des femmes se succèdent pour protéger, aux périls de leurs vies, les représentants du monde. Mais qui sont-ils ? Personne ne doit le savoir. Ils sont 6, si différents et pourtant lié. Porteur de pouvoirs des...