Les mêmes rues bondées de monde commela dernière fois où ils étaient venus ici. Ce même vacarmeincessant de vendeur à la sauvette et de gens qui parlent, de chosesfutiles, typiquement humain. Il y avait cependant quelque chose dedifférents : des petits appareils en métal que tous avaientdans la main ou sur l'oreille, produisant des flashs semblables àde petits éclairs dont bizarrement ces humains n'avaient pas peur.Eux qui ont toujours peur de tout, même de leurs ombres. Une chosen'avait pas changé durant ce siècle d'absence : le regardque portaient les gens quand Ymir et Hel passaient à côté d'eux.Ces yeux où l'effroi n'était pas encore visible. Ce n'étaitpas grave, ils aimaient prendre leur temps. Hel regarda du coin del'œil son compagnon et sourit, comme elle aimait marcher à sescôtés et sentir la puissance qui émanait de lui. Son visageparfait dont les yeux en disait long sur sa soif de souffrance. Elleavait pris soin d'envoyer un message à ces imbéciles de Wyrds,pour être sûr que le combat à venir soit à la hauteur de sesattentes.
Hel avait envie de s'amuser un peuaprès 100 ans de sommeil. Elle attendait avec impatience de pouvoirplanter ses griffes dans le cou de ses adversaires et voir s'éteindreleurs yeux après avoir poussé un dernier cri de douleur. Comme celaétait existant ! Elle en frissonnait déjà de plaisir. C'està ce même instant qu'elle entendit le bruit léger d'uneclochette. Cela signifiait que le Wyrd doué d'aptitude avec letemps tentait de connaître sa position, elle verrouilla du mieuxqu'elle put son esprit. Il fallait qu'elle garde l'effet desurprise. Mais déjà ses pas et ceux d'Ymir, frôlaient l'herbeverte de Central Park. Elle avait choisi cet endroit pour permettred'utiliser pleinement son affinité avec la nature.
- Tu es prêt mon truand ?Questionna-t-elle de sa voix suave, celui qui se tenait à son côté.
- Oui, ma beauté, susurra-t-il avantde l'embrasser.
Ils se décollèrent rapidement et Helposa un genou à terre puis sa main. La connexion fut immédiate.Elle décolla alors sa main, jusqu'à ce que de longs fils noirssortent de terre, tel des racines calcinées. Elles s'enroulèrentautour de ses bras et de ses jambes, avant que les pics nes'enfoncent dans sa chair. Elle grimaça de plaisir. Ymir, lui, fitcraquer ses doigts et une machette apparut dans chacune de ses mainshabiles et fortes. Ils étaient prêts.
- On doit prendre à droite, j'ensuis sûr, fulmina K.
- Mais si on va part là, on quitte lequartier des affaires pour Central Park. Dans ta vision les corpsétaient dans les rues, s'injuria le directeur.
- Vous n'allez quand même pasprétendre connaitre mieux que moi mes visions ? Vous savezqu'elles sont changeantes et...
- Oui, et facilement influençable, siHel est capable de te parler dans l'une d'entre elles, je neserai pas étonné qu'elle les modifie également.
- C'est impossible ! Même moij'en suis incapable !
- Ça suffit, ordonna Aaron d'unevoix forte. Vous allez la fermer, tous les deux.
Son père le regarda avec des yeuxronds.
- On écoute K un point c'est tout !
Il partit dans la direction proposerpar son frère et fut suivit par le reste du groupe, bien heureux departir loin de cette scène gênante. A peine eurent-ils franchitl'entrée du parc que Dag fonça à toute allure. Il revint unquart de seconde après à peine essouffler.
- Ont doit continuer sur 100 mètresenviron. Ils sont près d'endroit sans arbre, à découvert.
Sur ces mots il repartit, Hécles pritrapidement la décision de le suivre.
- J'y vais, souffla Egeon avantd'embrasser Abi sur la joue. Fait attention à toi.
Il s'éleva dans les airs et partitdans la même direction que les autres. Au même instant un cri derage se fit entendre puis des bruits métalliques. Le combat avaitcommencé mais Abi ne bougea pas, tant la peur la submergeait. Eponas'était métamorphoser en cheval et avait pris sur son dos Kronos.Une main réconfortant se posa alors sur son épaule. Il s'agissaitd'Aaron, qui affichait un sourire malgré de telles circonstances.
- Si c'était possible sache qued'autre aurait pu s'acquitter de cette tâche. Je ne suis pas fandu mélodramatique, mais vous êtes les seuls remparts faces à cesmonstres.
Abi baissa la tête.
- Je suis désolé Abigaël, mais tudois y aller. Si les choses tourne mal, les Nornes viendrons vousépauler, continua-t-il d'une voix posée.
Un pas, un autre, puis une foulée etenfin une course à travers les arbres. A mesure qu'elles'approchait du lieu du combat, la peur montait en elle, mais ellepensait surtout au fait que les autres avaient tous fait leur choixrapidement alors qu'elle était restée prostré, sans bouger. Ellequi s'était promis de ne plus être une petite fille, mais bienl'adulte qu'elle était devenu avec sa deuxième naissance !Alors elle poussa un cri ou plutôt un rugissement et toutes cescraintes furent oubliés. Dans la clairière devant elle, le combatavait commencé.
Dag envoya à pleine puissance Hélisur le torse dénudé de celui qu'on appelait Ymir. Il s'attendaità voir apparaître des brûlures ou des cloques, mais il n'en futrien, ce qui le contraria fortement. A la place de se tordre dedouleur, l'homme leva ses machettes. Dag les évita grâce à savitesse. Egeon planait au-dessus d'eux en lançant des éclairs quine parvenaient jamais à atteindre leur cible. Hel envoyait dans tousles sens ses fils immondes, et parvint à toucher à deux reprisesEpona qui cicatrisait aussitôt. Cette dernière se métamorphosaitconstamment pour lui échapper et, dès qu'elle le pouvait,défendait ses amis en érigeant une barrière de pierre entre eux etleur adversaire. Kronos apparaissait et disparaissait constamment ense tenant à une distance respectable du combat. Grace àl'oreillette qu'on lui avait fournit il donnait des instructionsà ses amis sur la suite du combat : quel serai la nature duprochain coup, qui serai viser et où. Mais le pire restait pourHécles. Hel avait fait sortir du sol des bêtes immondes à tête deserpent et corps d'araignées. La jeune fille peinait à sedéfendre face à cette véritable armée. Elle, qui n'avait pourseul arme que ses poings à la puissance inouïe, donnait des coups àtout va. Elle esquivait les crochés venimeux, tentait d'arracherles pattes, tout en se déplaçant régulièrement.
Abi, qui tentait de savoir où elleserait le plus utile, ne vit pas le regard noir d'Hel sur elle.Cette dernière utilisa une dernière fois ses fils pour envoyervoler à plusieurs mètres du sol la pauvre Epona, qui au prix d'undernier effort s'était transformée en oiseau pour glisser vers lesol. Pendant que les autres poursuivaient leur combat, Hel s'approchad'Abi sans la quitter des yeux.
La jeune fille plongea alors dansl'esprit de son adversaire sans la moindre crainte. Elle cherchaitune faille, une faiblesse mais ne trouva rien. Elle réussitnéanmoins à la faire s'arrêter. Durant un court instant tout dumoins.
- Je t'ai connu en meilleure forme,je suis déçue, se réjouissait Hel.
Elle délia l'un de ses fils etenroula la taille d'Abi, jusqu'à ce que les épines s'enfoncedans sa peau et la fasse pousser un cri. Abi tenta à nouveau decontrôler l'esprit de son adversaire en y glissant plus subtilement.Petit à petit, elle prenait possession de l'ensemble de sa tête :ses pensées, ses émotions, son corps. Abi trouva ce qu'ellecherchait : la partie qui contrôlait les fils qui enserraientsa taille. Elle les imagina se désintégrant, jusqu'à que cela seproduise dans la réalité.
Elle fit alors un bond sur le côté,enfin libre. Hel poussa un grognement de rage et recréaimmédiatement ses fils. Ne supportant pas la défaite, elle n'hésitapas une seconde. Encore plus long et plus épineux, ils se plantèrentdans Abi. Les yeux encore ouverts, un trou béant dans la poitrine,la jeune fille s'effondra au sol, sous les cris déchirant d'Egeon.
Voilà un nouveau chapitre j'espère qu'il vous aura plut ! Je publirais la suite dès que possible. De gros bisous à tous !!
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Prédestinés
FantasyDepuis la nuit des temps, des hommes et des femmes se succèdent pour protéger, aux périls de leurs vies, les représentants du monde. Mais qui sont-ils ? Personne ne doit le savoir. Ils sont 6, si différents et pourtant lié. Porteur de pouvoirs des...