Il faisait chaud, elle arrivait à peine à bouger. Elle se sentait oppressée, l'air était irrespirable. Elle était étendue sur un sol de béton froid, dans une pièce minuscule au plafond bas. L'endroit était si petit qu'elle aurait juste la place de tenir debout. Elle ouvrit les yeux pour faire l'état des lieux, mais il faisait noir, il semblait qu'aucune lumière ne pouvait éclairer les ténèbres qui l'entouraient. Hécles, à genoux, cherchait à tâtons une issue. Elle faisait glisser ses doigts de haut en bas, mais ne rencontrait qu'une surface lisse. Le faite de ne pas voir où elle se trouvait, l'énervait au plus haut point.
- A l'aide, hurla-t-elle à plein poumons.
Elle frappa ses points puis ses pieds, pour tenter de démolir ses murs qui l'emprisonnaient. Sous l'emprise de la colère elle ne remarqua pas tout de suite que cela n'avait rien fait. Sa force extraordinaire semblait s'être envolée. Ce don, qu'elle voyait plutôt comme une malédiction, avait disparu au moment où elle en avait le plus besoin. Que cela pouvait être ironique !
Elle donna encore plusieurs coups mais cela ne changea rien. Résignée, elle se laissa alors choir le long d'un mur. Si la situation n'était pas aussi critique, elle aurait volontiers fait un somme. Depuis son arrivée au château, sa vie d'ordinaire calme était devenue trop mouvementée à son gout. Elle aimait la vie paisible qu'elle avait, il y a encore quelques jours. A cette époque son seul souci était de devoir attendre que sa Gardienne descende en ville lui acheter d'autres livres. C'était d'ailleurs ça qui lui manquait le plus : lire. Depuis les 3 jours qu'elle était ici, elle n'en avait pas ouvert un. Elle n'avait d'ailleurs pas revu ses Gardiens depuis ce jour. Alors même s'ils n'avaient jamais été très complices, cela la rendait un peu triste de savoir qu'elle n'était pas très importante pour eux.
A cet instant, une lumière grise apparue dans un coin à sa droite. Il s'agissait d'un petit soleil, qu'elle avait déjà aperçu dans les couloirs du château. Elle put alors observer la pièce plus en détail, et cela ne fit que confirmer ce qu'elle savait déjà : il n'y avait aucune issue.
Comment était-elle arrivée ici, qui l'y avait enfermé ? Une question qui allait certainement rester sans réponse. Mais un détail inquiétant attira son attention. Elle dut plisser les yeux pour être sûr que ce qu'elle voyait n'était pas un tour joué par son esprit. A première vue, les murs semblaient bouger, mais le manque de lumière ne lui permettait pas de distinguer s'il se rapprochait ou s'écartait. Mais le doute ne fut pas long, quand elle remarqua qu'elle ne pouvait plus allonger ses jambes. Les murs se rapprochaient lentement, et ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne l'écrasent. Elle eut le souffle coupé par la panique. Elle se redressa et recommença à chercher vainement une issue.
Comment allait-elle faire pour s'en sortir ? Réfléchie, réfléchie, marmonna-t-elle tout en passant ses mains sur les murs rugueux. Comment pouvait-elle s'en sortir ? Donner des coups ne servait à rien, et impossible d'empêcher leur lente progression vers elle. Maintenant accroupie, elle claquait ses doigts à un rythme régulier sur le sol, elle faisait ça quand elle était stressée. Soudain, il lui sembla que c'est doigts devenait de plus en plus lourd. Il lui était presque impossible de les soulever, comme s'ils pesaient une tonne. La faible lumière lui renvoya une vision étrange de ses mains. Sa peau était craquelée, ses doigts étaient devenus gris. Mais le pire était que le phénomène s'était rependu sur l'ensemble de son bras. Elle souleva son bras et le plaqua contre la paroi, maintenant à quelques centimètres de son visage. Un cri de surprise s'échappa de ses lèvres sèches quand son bras traversa le mur. A plusieurs reprise, elle le fit traverser pour être sûr que cela n'était pas dut à son imagination débordante. Certaine que cela était sa seule chance de sortir de cette prison, elle se concentra. Il fallait que son corps en entier soit recouvert de cette étrange substance grise.
C'était maintenant ou jamais car elle était à présent prise entre deux murs. Elle ferma les yeux et bascula en avant, espérant de tout son cœur qu'elle allait passer. Traverser le mur ne dura qu'une fraction de seconde pourtant elle eut le temps de se rappeler du moindre détail. La matière semblait composée d'un million de petites lucioles, toutes reliées entre elles par un fil invisible mais infiniment puissant. Hécles crut entendre des chuchotements, doux et mélodieux, comme une chanson. Puis le calme plat. Elle était de retour au château, gisant au milieu dans couloirs. L'espace d'un instant elle crut que tout cela n'avait été qu'un simple rêve, un merveilleux rêve. Mais l'arrivée d'Egeon et d'Abi, dispersa ses doutes.
- Hécles, c'est toi qu'on a entendu crier, demanda le garçon en se précipitant pour l'aider à se relever.
- Je pense que oui, répondit-elle le souffle court.
Debout, elle regarda le mur dont elle était sortie. Aucun détail n'aurait pu trahir sa présence il y a quelques secondes. Elle fixait le mur en bois avec attention, puis elle dirigea son regard vers ses mains, qui étaient devenue acajou. Elle était pourtant sûre qu'elles étaient grises quand elle était enfermée. Elle tourna la tête vers la fenêtre et s'y rendit. Elle attrapa les rideaux rouges et plaça ses mains dessus. En un instant, celles-ci s'étaient teinte en rouge et Hécles fit passer sa main au travers de la matière sans le moindre problème.
- Bah ça alors, s'exclama Egeon dans un souffle, un sourire sur les lèvres.
Hécles lui rendit son sourire. Soudain, elle sentit sa nuque lui brûler atrocement on aurait dit qu'on plaquait un fer chaud à même sa peau. Derrière le flot de larmes qui lui montaient aux yeux, elle vit Egeon et Abi se tordre eux aussi de douleur. Comme un seul homme, les trois tombèrent au sol, dans un déluge de plaintes et de sanglots. La douleur était tel, qu'elle finit par s'évanouir.
Coucou à tous j'espère que ce chapitre vous à plut ! Dites moi dans les commentaires, si certaines choses sont à changer, cela m'aiderai beaucoup.
Petit sondage, dite moi qu'elle est votre personnage préféré et/ou votre pouvoir préféré. De gros bisou.
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Prédestinés
FantasíaDepuis la nuit des temps, des hommes et des femmes se succèdent pour protéger, aux périls de leurs vies, les représentants du monde. Mais qui sont-ils ? Personne ne doit le savoir. Ils sont 6, si différents et pourtant lié. Porteur de pouvoirs des...