Chapitre 25 : New York nous voilà

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Pas de bruit de moteur, pas de mouvement, rien. On aurait pu croire qu'elle n'était pas en mouvement, pourtant s'était le cas. Flottant à 1 mètre au-dessus de la mer, Abi partait vers New York pour affronter ses ennemies de toujours. Elle fut la première de ses amis à ouvrir les yeux et à decouvrir l'immense surface liquide qui s'étendait devant elle. D'abord effrayer pas l'idée de se trouver au milieu de nulle part, elle fut bientôt porter par la beauté de ce qu'elle avait devant les yeux, et vu cette immensité comme quelque chose d'apaisant et de magnifique.

- Heureux que tu sois réveillée, je commençais à m'ennuyer.

Abi leva les yeux vers Aaron qui, tourné vers elle, souriait avec malice.

- Comment peux-tu savoir que je suis réveillé ?

- C'est par ce que j'ai un sixième sens, un super pouvoir.

Elle attendait qu'il en dise plus.

- Non, enfaite tu respires moins comme un buffle quand tu es réveillée.

Enervée par le faite qu'il s'était moqué d'elle, elle tourna la tête vers la fenêtre.

- Agacée ? Ironisa-t-il.

- Très perspicace dis donc ! Cracha-t-elle aussi durement qu'elle le pouvait.

- J'adore entendre la haine dans ta voix. Non plus sérieusement ton copain est réveillé et attend qu'on est fini de blablaté pour pouvoir faire son entrer.

Au même moment, Egeon ouvrit un œil et se fendit d'un bâillement bien trop théâtral pour être vrai.

- Coucou toi, murmura-t-il en souriant de ses fines lèvres roses.

Ses yeux d'un gris intense brillaient à la lumière du soleil, et Abi ne put s'empêcher de le trouver craquant. Elle se détendit alors et lui rendit son sourire. Au même moment Dag se réveilla et fit un bond quand il découvrit où il se trouvait. Le son de sa tête rencontrant le toit resonna dans tout l'abitacle. Il se tourna vers Aaron en massant le haut de crâne, les joues cramoisie.

- On est bientôt arrivé j'espère ?

Pour toute réponse ce dernier pointa du doigt le cadran devant lui. Il nous restait à peine 15 minutes de trajet, lesquels passèrent extrêmement vite. Bientôt, la mer laissa place à de haut gratte-ciel en verre. La Filante volait au-dessus de centaine de voitures, toute coller les unes aux autres dans des routes encore trop étroites pour leur nombres excessifs. Jamais, Abi n'avait vu autant d'être humain auparavant. Aux visages et aux expressions toutes différentes. Elle entendait au loin des murmures, des pleurs, des rires, qui correspondait à leur pensées ou émotions. Mais pour la première fois, elle se sentit heureuse de pouvoir lire les esprits et connaitre tant de personne.

Tout à coup la Filante s'arrêta net en plein cœur un parc magnifique, remplit lui aussi, de touristes et de citadins pressés.
Aaron descendit le premier de l'appareil et leur intima l'ordre de ne pas bouger. L'instant d'après le directeur apparut à côté de lui comme par magie. Ils échangèrent quelques mots puis un signe du directeur leur appris qu'ils pouvaient sortir.

- Suivez-moi, lança Aaron comme s'il était notre guide touristique, oh et Abi enfile ses lunettes de soleil, mieux vaut ne pas te faire remarquer.

Le petit groupe avançait péniblement à travers les rues noires de monde. Abi ne perdait pas des yeux Aaron qui, avec une étonnante aisance, fendait la foule avec détermination. Elle n'arrivait cependant pas à éviter les pensées des gens qui cognaient à l'intérieur de sa tête, tous ces sons aux accents étranges qu'elle parvenait à comprendre sans mal. Puis le directeur et son fils rentrèrent dans l'un des hauts immeubles de verre. A l'intérieur l'air climatisé, fit frissonnée la jeune fille. Tout était d'un blanc immaculé, une secrétaire se tenait derrière un ordinateur dernière cri, et affichait un sourire radieux.

- Bonjour monsieur, ravie de vous revoir, minauda-t-elle avec un fort accent anglais.

Elle se précipita vers le directeur en sautillant sur ses hauts talons qui claquait sur le marbre au sol. Elle lui fit la bise de manière un peu trop solennelle avant de regarder un à un chaque membre du groupe. Quand ses grands yeux bleus se posèrent sur Abi, elle poussa un petit cri suraigu et se couvrit la bouche de ses mains.

- Suivez-moi, déclara-t-elle, visiblement plus tendu.

Elle se dirigea vers les ascenseurs qui se trouvaient à gauche et monta jusqu'à 50ème étages. Là, un homme en costume regardait la ville par les portes vitrées. Il se tourna vers le groupe avec un regard impénétrable, et un visage sérieux. C'était la première fois, qu'Abi rencontrait un Nornes qui ne souriait pas. Il s'avança vers le directeur et lui tendit la main.

- Pierre, it's a great pleasure to see you ! Récita-t-il d'une voix grave.

- Moi aussi, Arnold, dommage que ce soit dans de tel circonstance.

Le fameux Arnold regarda le petit groupe de ses yeux noirs intense et s'arrêta sur Kronos, qui avait le regard perdu au loin.

- Combien de temps reste-t-il avant l'attaque ? S'exprima Arnold dans un français sans accent.

Kronos sortit de sa rêverie et soutient son regard.

- C'est tout proche, je sens leur présence dans cette ville.

Il s'approcha des portes vitrées et scruta le ciel.

- La femme, je ne sais pas comment elle fait pour savoir que je les cherche, souffla K comme pour lui-même.

Soudain, un violent mot de tête le prit et le cloua au sol. Des images défilèrent dans sa tête à une vitesse vertigineuse, en un quart de seconde il n'était plus lui-même mais une femme de cinquante ans qui avait regardé vers le ciel pour voir planer au-dessus de sa tête un aigle fait de glace. L'aigle l'avait vu et avait plongé en piqué vers elle pour lui crevé les yeux. K ressentit la douleur comme si elle lui était infligée. Mais il n'était déjà plus cette femme mais maintenant un fonctionnaire de la ville de New York qui en partant à son bureau en cette matinée avancé, avait vu un homme à la peau basané, habillé d'un unique pantalon en toile. Mais K n'en su pas d'avantage car cette homme avait lui aussi perdu la vie après qu'Ymir lui avait tordu de cou.

- Ils sont là, et ils ont déjà tué, hurla-t-il effrayé.

Arnold se dirigea vers son bureau et appuyât sur le téléphone.

- Lyanna, now !

La jeune femme de l'accueil arriva juste après, comme si elle attendait derrière la porte depuis le début. Elle avait dans les mains un plateau en argent sur lequel était disposée 6 gants étranges. Lyanna se dirigea vers Abi en tout premier, et l'aida à enfiler l'objet. Celui-ci enfermait son poignet droit en laissant la totale liberté de ses doigts, une petite lumière rouge brillait au-dessus.

- Qu'est-ce que c'est ? Lui demanda-t-elle.

- This splint vous permettra de parler ensemble durant l'intervention, vous n'avez qu'à approcher votre bouche du micro, regarder au creux de votre poignet se trouve une petite poche, il y a dedans une oreillette que vous devez insérer mettre immédiatement.

Abi s'exécuta, suivit de l'ensemble du groupe. Lyanna continua.

- Kronos, your splint dispose d'une horloge, cela pourra vous aider, dit-elle avec un clin d'œil. Et vous Dag, le vôtre est fourni avec une pile pour que vous ne soyez jamais à cours d'électricité.

Une nouvelle vision saisit K, qui sut à la seconde qu'Ymir et Hel avait fait leur apparition dans le cœur de la ville, dans Central Park. Leur attaque était imminente. Il regarda le directeur puis Arnold et enfin son frère puis sur un ton grave il décréta :

- Ils nous attendent.

L'heure de la bataille avait sonné, et il était certain que cela ne devait pas se solder par un échec. La mort n'était pas permis, pas encore.

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