Dans les couloirs, il faisait trop sombre pour qu'il puisse voir où il devait aller. Il devait se calmer et essayer de se rappeler du chemin. D'abord à droite puis à gauche et enfin encore à gauche. Il fit glisser ses doigts sur ce qu'il espérait être la bonne porte. Il finit par sentir une poignée et se dépêcha de l'ouvrir. Quand il rentra dans la pièce, ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité et il put distinguer sans mal le lit de son frère.
- Aaron, chuchota-t-il à son encontre, en le secouant légèrement.
Sans qu'il ait eu le temps de réagir, ce dernier lui avait saisi le bras avec une telle force, que K ne put s'empêcher de pousser un gémissement de douleur.
- Mais enfin arrête, ce n'est que moi !
- Tu sais qu'il ne faut jamais me réveillé de cette manière, asséna l'autre tout en desserrant néanmoins son emprise.
- Je suis désolé, mais c'est de la plus haute importance !
- Si c'est pour me parler de ce que tu as lu dans ton bouquin, je pense que tu devrais revoir tes priorités, lui assura Aaron légèrement amusé, en répriment un bâillement.
- J'ai eu une vision, éluda l'autre en frissonnant.
Aaron se tendit, regrettant aussitôt sa plaisanterie.
- Qu'as-tu vu ? Insista-t-il, d'une voix autoritaire.
K aurait tellement aimé ne rien répondre, comme si cela signifiait qu'il n'avait jamais rien vu, ni su ce qui l'attendait – lui et les autres Wyrds.
- Des morts, par centaines, avoua-t-il néanmoins.
- On doit en avertir mon père, au plus vite, finit par répondre son frère après un bref silence.
- Je sais.
Il l'entendit se lever brutalement, puis chercher quelque chose. Un bruit métallique lui indiqua qu'il s'agissait de son pantalon. Heureusement qu'ils étaient dans la pénombre, cela avait évité un malaise certain.
- Suis moi, finit-il enfin par répondre.
K le suivit à tâtons, il n'était pas aussi à l'aise que son frère dans le noir.
Pourtant, ils furent en un rien de temps, devant le bureau du directeur. Aaron donna un coup sec et rentra.
- Tu n'es vraiment qu'une pourriture ! Tu le sais ça ? Vociféra une voix rauque.
Le directeur se trouvait en présence de Mad, se tenant derrière son bureau, les mains plaquées dessus. La fureur pouvait se lire sur son visage, et il était clair qu'il aurait bien aimé répondre aux injonctions de la vieille dame, mais la présence d'Aaron et K, l'en empêcha.
- Grand-mère, je t'en prie ! Soupira Aaron, légèrement amusée.
- Oh mes petits, elle se précipita sur eux en boitant, je suis si contente de vous voir.
- Nous aussi, s'empressa de répondre K, le sourire aux lèvres.
- Mais que vous arrive-t-il ? Debout, à cette heure ? Vous !
Elle rit. Aaron esquissa un sourire.
- Grand-mère, K a eu une vision.
Cette dernière se tourna vers l'intéressé, et le directeur s'approcha à grands pas.
- Qu'as-tu vu mon garçon ? Demanda le directeur, la voix grave.
- Des morts, par centaines, bientôt, répondit K en déglutissant.
Repenser à sa vision lui faisait froid dans le dos.
- Tu n'as pas plus de détails ?
- Dans l'après-midi, à New- York je crois, en tout cas ça y ressemblait.
Le directeur examina cette information en hochant frénétiquement la tête – se parlant sans doute à lui-même.
- Et.... Il y avait une femme. Yeux bleus, cheveux noir, très belle mais aussi effrayante.
A cet instant le directeur se figea, il regarda Mad, qui semblait penser à la même chose que lui.
- Ce pourrait-il que ce soit.... Non impossible ! Frémit-elle.
- Et pourtant, il semblerait.
- Déjà ? Tu crois que ce serait possible ?
- Comment pourrai-je en être sûr ! Ce cher Jim n'a pas eu le temps de tout m'expliquer, fulmina-t-il.
- Je t'interdis de parler de lui, surtout après ce que tu as fait à sa fille ! Il a été et demeure le meilleur directeur que les Nornes n'est jamais connu. Tu ne lui arriveras jamais à la cheville !
Kronos savait qui était Jim même s'il ne l'avait jamais vu. Il était l'ancien directeur, celui qui avait précédé Pierre, le père d'Aaron et le Gardien de K. Il avait aussi été le mari de Mad, et le père de Belle, le grand amour de Pierre et la mère de son unique enfant. La mort de Belle était à l'origine de l'animosité entre le directeur et Mad, car celle-ci le tenait pour responsable.
- Il y avait un homme aussi, c'est à travers lui que j'ai vécu la scène, lança K pour couper court à discussion.
- Il n'y a donc pas de doute. Ils sont de retour.
- Qui ? Demanda Aaron, en fronçant les sourcils.
- Ymir et Hel, le chaos et la discorde.
- Ouais les méchants quoi, ironisa Aaron.
Son père lui lança un regard noir.
- Ne vous inquiétez pas, Kronos et ses amis vont leur réglés leur compte. C'est le boulot après tout, non ? Renchérit-il.
- Tu ne comprends pas Aaron, mon chérie, soupira Mad. Ymir et Hel sont extrêmement puissants, ils possèdent des pouvoirs semblables aux Wyrds. Ce sont leurs adversaires de toujours, ceux que le monde doit redouter.
- Et les Wyrds ne se sont pas assez entrainer, ils ne savent pas comment utiliser leurs pouvoirs pour le combat. Ils ne sont clairement pas prêts à un affrontement de cette ampleur, continua Pierre.
K se raidit, lui qui espérait retarder l'échéance, repousser à plus tard son rôle de sauveur du monde.
- Il nous reste dix heures, se contenta-il de dire, presque malgré lui.
- Bon je vais appeler le centre des Nornes de New-York, leur dire que les Wyrds vont arriver d'ici cinq heures. Aaron, je veux que tu prépares deux filantes, tu les accompagneras et moi aussi. Mad je veux que tu gères les Nornes en m'on absence, je doute que PPE en soit capable seul.
Les deux opinèrent du chef.
- K tu vas venir avec moi. Tu dois parler aux Wyrds de ce que tu as vu, mais il faut aussi que je vous explique comment utilisé vos pouvoirs pour cette mission qui s'annonce mouvementé.
Un silence s'en suivit. Personne n'osait parler, ni même respirer. Tout semblait surréaliste, dans quelques heures des jeunes expérimentés allaient se jeter dans une bataille, dont l'issue était incertaine. Leur chance de victoire était faible face à deux tueurs sanguinaires que rien n'arrête. Pour autant, la vie de bons nombres de personne étaient en jeu, et le directeur ne pouvait l'ignorer. L'intervention des Wyrds étaient sans doute leur seul espoir de vivre.
- Bon, vous savez ce qu'il vous reste à faire, s'exclama le directeur. Dépêchons-nous, le temps nous est compté.
Sur ses mots, il partit en direction du bureau pour passer le coup de téléphone qui allait tout changé.
Coucou à tous j'espère que c'est deux chapitres vous on plut. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et à me faire des suggestions si vous en avez. Merci d'avance.
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Prédestinés
FantasíaDepuis la nuit des temps, des hommes et des femmes se succèdent pour protéger, aux périls de leurs vies, les représentants du monde. Mais qui sont-ils ? Personne ne doit le savoir. Ils sont 6, si différents et pourtant lié. Porteur de pouvoirs des...