Sans toi (PNL)

neuf: restes ...

PDV SOUMIA

J'suis devant chez Nabil. J'vais lui faire manger le sol à ce connard. Il est 21 heures mais je m'en tape de me ramener à cette heure-ci. Je frappe littéralement sur la porte. Si ça se trouve Laïla est en train de mourir à Barcelone alors que lui il est là pépère sur son canapé.

Tarik m'ouvre et j'entre sans même le saluer.

Je m'en bats les couilles des formalités. J'ai pas le temps pour ça.

Moi : « Il est où Nabil ? » Tarik me pointe son salon du doigt.

Ni une ni deux, j'entre comme une furie et me place en face de lui.

Moi : « Qu'est-ce que tu lui as dis ? DIS MOI ! »

Il lève son regard vers moi et m'évite. Il repose son attention sur la télévision. Il veut jouer à ça, pas de soucis. Je débranche sa télévision.

Moi : « J'ai toute ton attention maintenant ?! Connard ! »

Il se lève aussi vite et me fait face. Tarik arrive et se met entre nous.

Tarik : « Wesh il s'passe quoi. Calmez vous. T'as quoi Soumia ? »

Moi : « Moi j'ai quoi ? Ton batard de frère a fait je ne sais quoi à Laïla. Elle est en train de faire une putain de crise de panique. ELLE EST SEULE A BARCELONE PUTAIN !! Elle est malade !! Elle est diabétique la con de toi !! »

Nabil : « Qu'est-ce que tu racontes ? »

Moi : « La vie de moi j'vais te défoncer Nabil, t'es qu'une merde ! Elle m'a raccroché au nez, je sais même pas si elle va bien ! »

Nabil : « Rappelles-la !! »

Moi : « Mais tu crois que j'fais quoi depuis tout à l'heure... !! » j'vais le niquer ! Il prend mon téléphone et rappelle Laïla. Elle ne répond pas. Je m'approche de lui et le pousse, Tarik me retient par le bras et pose sa main en bas de mon dos pour me calmer. Qu'il vire lui aussi. Il dit rien depuis tout à l'heure.

C'est son grand frère non ? Qu'il lui mette un coup dans la gueule pour le calmer et lui remette les idées en place. Je me sens pas bien j'ai envie de tout casser. Laïla putain, réponds ta race !

Moi : « Si Samad est au courant il va te niquer comme il faut ! » je le pousse à nouveau et il recule sans rien dire. Tarik m'attrape et me ramène dans une chambre qui me semble être la sienne.

Tarik : « Calmes toi Soumia. »

Moi : « Parles pas avec moi Tarik ! T'aurais dû le remettre à sa place ! »

Tarik : « Je vais m'occuper de lui dès que tu seras rentré chez moi, t'inquiètes pas pour ça ! »

Moi : « Putain ... Laï... Laïla... » je mets mon visage entre mes mains. « J'te jure que si il lui arrive un truc frère ou pas j'vais l'encadrer Nabil ! »

Il pose sa main sur mon épaule, comme pour me réconforter. Je me décale. J'ai pas besoin de compassion, j'ai besoin de concret. Est-ce qu'elle va bien ? C'est tout ce que j'veux savoir. Tarik se relève lorsqu'on entend un bruit dans le salon. Ouais, casses tout Nabil ! C'est bien beau de se défouler sur son salon quand y'a quelqu'un qui est en train de mourir à l'autre bout de la méditerranée. Le grand frère sort de la chambre et va voir ce qu'il se passe. Je les entends crier, enfin du moins Tarik l'engueule il le traite d'enfoiré et d'imbécile. Frappes le putain ! Connard de Nabil !