Sans toi (PNL)

cinquante-huit: le premier jour du reste de ma vie

PDV LAÏLA

7 mois après la demande

Je pensais que ce jour ne serait jamais arrivé. Pas à moi, et surement pas avec Nabil. Je me souviens encore de notre rencontre et je me souviens encore de notre premier baiser. C'était tellement enfantin, tellement innocent à l'époque que jamais, au grand jamais au premier regard je n'aurais imaginé que cet homme serait celui de ma vie. Aujourd'hui, il m'a passé la bague au doigt devant une centaine de personne, le soir même on a mangé et on a dansé sous le rythme de la musique maghrébine qui tambourine encore au fin fond de mes oreilles. Aujourd'hui j'ai vécu ce que les autres ont vécu, aujourd'hui c'est le premier jour du reste de ma vie.

*

Son regard est pile poile là où je ne le veux pas. Je suis complètement tétanisée. Je ne sais pas quoi faire ou quoi dire. Vraiment. Il se mord la lèvre inférieure et c'est à ce moment là que je décide de prendre une grande bouffée d'oxygène.

Nabil: « Déshabille-toi » après quelques secondes il semble comprendre mon malaise. « Regarde-moi ... t'inquiètes c'est rien, d'accord ? C'est que moi. Comme toutes les fois où on était proche c'est la même chose... »

J'inspire un coup, puis deux. Je ferme les yeux et mes mains deviennent moites.

Moi: « C'est pas pareil Nabil ... »

Nabil: « Dans ce cas si tu veux attendre on attend .. »

Moi: « Non ! » je me suis précipité à le dire comme une crève la dalle. Je l'entends rire. Ce petit sourire à la con aux coins des lèvres. « Enfin, non j'ai pas envie d'attendre encore plus. Tu veux ? Enfin tu veux attendre toi ? »

Nabil: « Ma gueule j'suis tout dure là attendre pourquoi ? »

Moi: « Mais Nabil putain !! » j'lui balance mon gilet à la gueule et croise les bras. Ce pauvre con éclate de rire. Il se lève attrape mes bras et me serre contre lui.

Nabil: « On va attendre, tu verras quand tu seras sûre t'auras pas besoin de réfléchir, ça ira tout seul ... »

Il pose ses lèvres sur mon front et je le serre contre moi. Je ne sais pas pourquoi. Mais j'ai un blocage, j'arrive pas à me laisser aller. A me dire que le restant de mes jours je les vivrais avec Nabil. J'ai du mal à redescendre de mon nuage, à faire face à ma réalité. Après toutes les galères qu'on a vécues, je me dis qu'on a quand même réussis à s'en sortir. Je pose mon front contre son torse et lui caresse doucement les bras.

Moi : « Je suis désolée ... »

Nabil : « Ta gueuuleee ! »

Je souris et décide de me mettre en pyjama non sans sentir le regard insistant de Nabil.

Moi : « Tourne la tête s'il te plait, j'vais me changer... » Je l'entends respirer et il ne dit rien humidifiant rapidement ses lèvres d'un coup de langue. « Nabil... » son regard croise le mien.

Nabil : « Non ! »

Moi : « Pourquoi ça ? »

Nabil : « Tu sais très bien pourquoi... »

Sa réponse n'avance en rien à mon incompréhension.

Moi : « J'reviens dans ce cas ! »

Nabil : « Non, c'est mort tu ne bouges pas d'ici, tu veux te changer j'ai tous les droits de te regarder le faire ! »

Je décide de ne pas l'écouter et de sortir de la chambre pour me changer dans la salle de bain. Il m'emboite le pas et je souris en coin en voyant qu'il insiste pour avoir raison. Mais la gamine que je suis décide de jouer le jeu, je fais mine de ne pas l'avoir vu et, retire ma petite robe de cocktail sous ses yeux. Je la plie sous ses yeux attentifs et il prend soin de glisser ses yeux le long de mes sous vêtements soigneusement sélectionnés pour monsieur. Je prends soin de reculer en m'attachant les cheveux, mon dos se heurte à son corps et je l'entends grogner.