Sans toi (PNL)

trente-sept: les démons du passé

PDV LAÏLA

Moi : « Je ... j'bouge demain à Montpellier avec Rymen... »

Il pose son regard vers le mien, je n'arrive pas à décrire ce que je vois dans ses yeux mais il ne tarde pas à arrêter toutes les questions qui me passent par la tête.

Nabil : « J'viens avec toi alors ! »

Moi : « Nabil ... arrêtes s'il te plait... je veux pas que tu viennes ... »

Nabil : « Pourquoi ? y'a quoi il est où le problème ? »

Moi : « Montpellier c'est petit ... j'veux pas que les gens croient qu'il y a un truc entre nous alors ... »

Nabil : « Alors que quoi ? Et ça là c'est quoi ? C'est soit non soit oui Laïla, me balances pas des rapprochements comme ce que tu fais là pour me jeter après ! Joues pas avec moi ! »

Sérieusement, il veut vraiment qu'on joue à ce jeu là ? Je joue pas avec lui ... enfin je trouve pas. Merde alors ! Je sais plus ce que je veux !

Moi : « D'accord... » je souffle en baissant la tête.

Nabil : « D'accord quoi ? »

Moi : « D'accord laisses moi réfléchir, mais ne viens pas avec moi à Montpellier, je veux souffler un peu oublier cette histoire. Et je te donnerai ma réponse, oui ou non c'est simple... »

Nabil : « Ouais comme tu dis ! » il soupire, pose un baiser sur mon front et se décale pour aller aux toilettes.

Je veux que les choses soient claires entre nous. Pourtant elles le sont dans mon cœur, je sais que c'est lui que je veux, que malgré tout le mal qu'il a pu me faire je le choisis lui. Mais ma raison prend le dessus. Mon cœur passe après. Ma raison avant mon cœur ça a toujours été le moteur de ma vie. J'ai toujours su prendre des décisions rationnelles et réfléchies. Et c'est ce que je veux faire du moins c'est ce que je vais essayer de faire. Prendre la bonne décision.

*

Avec Rymen on est de retour sur Montpellier. Je vais pas vous mentir il ne s'est globalement rien passé de fou durant nos dernières heures en Espagne. Quoique j'ai cru comprendre que Rymen était gravement attristée de savoir qu'elle ne reverrait pas Tarik d'ici un bon moment j'ai même décelé de la peur, peur qu'il aille voir ailleurs. Mais Tarik il est pas comme ça, j'aurais adoré la rassurer mais elle s'est renfermée sur elle même et puis j'ai jamais eu la chance d'en reparler. A Montpellier y'a toute la famille qui s'est ramenée, je profite des derniers moments que je passerai avec eux. 

Ca fait trois semaines qu'on est sur Montpellier et Rymen recommence à doucement rire, à redevenir cette nana pleine de joie. Quand je la regarde je me reconnais. J'étais donc comme ça au début avec Nabil ? J'en sais rien, peut-être. Nabil, Nabil, Nabil. Je n'arrête pas d'y repenser. Il ne m'a pas donné de nouvelles, pas même un petit sms pour me demander si tout allait bien. Après tout je lui ai demandé de me laisser tranquille, de souffler d'oublier tout ce qui s'est passé entre nous. Entre lui et Livia. J'ai pleuré pour lui. J'ai ris pour lui, j'ai espéré pour lui. J'ai fais tellement de chose pour lui.