A quand la liberté ?

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On s'installe à table, j'essaie d'oublier la discussion que j'ai eu avec elles... Et puis soudain Djibrine (je croîs bien que c'est comme ça qu'il s'appelle) prend la parole.

Djibrine : alors Amira ? Ça se passe bien avec mon frère ? Il ne te dérange pas j'espère...

Hum...qu'ont ils a me poser cette question ? Et l'autre qui me regarde comme s'il veut me manger...

Moi: alhamdoulilah ça va.
Djibrine : il dit que tu t'occupes bien de la maison, c'est bien.
Moi: merci.
Isaac: mais comment t'es en haut, bro! Elle est super jolie ta femme !

Je ne sais pas quoi répondre, je souris juste.

Mahmud : comment vous vous êtes rencontrés, Amira ?

C'est quoi cet interrogatoire?

Moi: au Mali.
Mahmud : et dans quel contexte ?
Moi: hum...
Mme Amina : mais arrêtez, vous ne voyez pas qu'elle est embarrassée ?
Eux: fou-rire.
Mahmud : désolé, on voulait juste faire un peu la causette.
Moi ( sourire forcé) : ce n'est rien.
Mme Amina : Achraf chéri, qu'est-ce qu'il y a, tu es bien silencieux ?
Achraf : tout va bien maman.

Il est bizarre, je me demande ce que ses frères lui ont dit. Il passe son temps à me regarder, c'est super embarrassant.

Mme Amina : Asma, Djibrine, prochainement venez avec les jumeaux, okay ?
Eux( sourire): d'accord.
Moi: les jumeaux ?
Asma : nos enfants, ils ont 4 ans, ils sont restés chez ma mère.
Moi: ah...

Ensuite ils parlent de leur enfance, bizarrement Achraf ne participe presque pas à la discussion, il me regarde juste, mais vraiment il me regarde trop aujourd'hui, je crois que c'est la première fois qu'il me regarde autant en 3 mois.

Le dîner fini, on débarrasse. Puis il me fait signe, je viens m'asseoir près de lui.

Achraf : on rentre.
Moi : okay.

Et il ne dit plus rien, on salue tous les autres, puis on prend la route. Silence total comme d'habitude....

On arrive à la maison, je me change puis vais au salon, il s'y trouve donc je fais demi tour direct.

Achraf : t'as peur maintenant ?
Moi: pas du tout.
Achraf : pourquoi tu t'en vas donc? Où est passé ta grande gueule ?
Moi: sûrement dans le même endroit que la tienne.

Il sourit. Hum...il est bizarre...

Moi: qu'est-ce qui t'arrive ? T'es malade ?
Achraf : ça t'intéresse ?
Moi: pas vraiment.
Achraf : alors ne demande pas.

Cette nuit,il n'est pas sorti....

Les semaines qui suivaient, on ne se calculait pas, il était dans son coin, il ne sortait plus autant qu'avant, il ne sentait plus autant l'alcool.... Qu'est-ce qui lui arrive ??

Un soir....

Achraf : viens t'asseoir à côté de moi.
Moi: non.

Il ne répond pas. Il ne dit plus rien. C'est assez étrange cette situation, après l'avoir un peu observé pendant 4 mois, je ne le reconnaîs pas.

Je viens m'asseoir à plusieurs mètres de lui.

Achraf : tu es têtue.
Moi : toi aussi.

Il se lève, et me prend violemment le poignet et me balance sur le canapé, et se met au dessus de moi, tout en me tenant fortement les 2 poignets

Achraf : arrête de répondre quand je te parle.
Moi: lâche moi.
Achraf : non.

Je débat comme jamais, puis épuisée je m'arrête.
Achraf ( avec un rire odieux) : c'est tout ?
Moi: je te déteste !
Achraf : je sais.

Il sourit. Son sourire m'effraie...il me lâche et s'assoie à côté de moi.

Achraf : tu as quel âge déjà ?
Moi : pourquoi ?
Achraf : j'ai oublié.
Moi : bah, c'est ton problème !
Achraf : moi, j'ai 25 ans.
Moi: ...
Achraf : qu'est-ce que tu aimes ?

Mais qu'est ce qui lui arrive?? C'est flippant.....

Moi: ...
Achraf : bon...puisque tu ne veux pas discuter, retourne dans ta chambre.

Je reste bouche bée. Donc il voulait discuter avec moi? Genre histoire de mieux se connaître ? Le problème est que je n'ai nullement envie de le connaître.

Achraf : VA T'EN!

Il a crié si fort que j'ai sursauté. Je n'aime pas quand il me donne des ordres. Donc du coup, je fais tout le contraire.

Il se lève et me soulève tel un sac de patate, je me débat de folie, je le griffe, je le cogne comme je peux mais rien. Arrivés dans ma chambre il me jette violemment sur le lit et se met au dessus de moi.

Achraf : j'aime pas qu'on me désobéisse.
Moi: ...
Achraf: je vais te punir.

Il remonte ma jupe doucement

Moi: NON! Laisse moi!

Il ne m'écoute pas, plaque mes deux poignets au dessus de ma tête, et s'assoie sur mes jambes... Je ne peux plus bouger, je suis à sa merci. Il sourit étrangement.

Achraf : bon! Il est temps de consommer ce mariage.

Pardon?

Il caresse mon visage de sa main, j'en ai des sueurs froides...

Moi: ne fais pas ça.

Il remonte mon tee-shirt jusqu'au niveau de ma poitrine laissant mon soutif à découvert... J'ai tellement peur...il n'est pas saoul, mais bien conscient de ce qu'il fait.

Achraf : quelle belle vue! Effectivement mon frère avait raison. T'es super jolie par endroit.
Moi: arrête.
Achraf : et pourquoi ? Je suis ton mari.
Moi: parce que tu m'as acheté !
Achraf : et alors ?
Moi: ce n'est pas un mariage d'amour !
Achraf : et alors ?
Moi: alors tu n'as pas le droit.
Achraf ( rire pervers): mais bien sur que j'en ai le droit, la preuve regarde.

Il caresse encore mon visage.

Achraf (rire pervers): t'auras pas trop mal, t'inquiète.
Moi: ...
Achraf : tu...

Il me lâche les poignets et essuie les larmes qui coulaient à flot sur mon visage.

Achraf : arrête, c'est bon. Je t'ai lâché.

Mais mes larmes ne cessaient de couler.

Il prend ma couverture et me couvre. Puis il quitte la pièce. Ô mon Dieu, à quand la liberté ?

Achetée par mon mariOù les histoires vivent. Découvrez maintenant