Achetée par mon mari

Quoi?

On descend de la voiture pour en prendre une autre, puis direction l'avion...eh mais comment il a fait pour les papiers de voyage? Hum...il est dangereux ce type...je ne sais pas pendant combien de temps le vol a mis car je me suis endormie, il me réveille pour me dire d'attacher ma ceinture, ce que je fais. A l'arrivée...je suis émerveillée...tout est si beau et différent de ma campagne... Les grands immeubles, la circulation, waouh... C'est juste...Mais l'autre là me tire de mes pensées.

Achraf : en fait t'es une villageoise.
Moi: ...
Achraf : tu ne répond pas?
Moi : pour dire quoi?
Achraf : tu te retiens depuis qu'on est arrivés, je vois bien qu'elle te plait cette ville.
Moi: c'est pas mal.
Achraf : tant que tu me parles bien, je ne te frapperais pas donc n'aie pas peur.

Sérieux, il me dit de ne pas avoir peur? Quel tordu!

Moi : même quand je ne parle pas, tu veux me frapper.
Achraf ( en souriant) : oui c'est vrai, j'aime bien ça.

Il est maladeeeeee! Il aime frapper les gens?

Achraf : on se pose vite fait puis on va voir mes parents.
Moi: okay.

Et ce fut le silence, on arrive devant une maison moyenne, avec jardin, l'intérieur était plutôt pas mal, il ne m'a pas fait le tour du proprio mais je suppose que c'est grand....comme j'aimerais vivre ici avec Nass....avec des enfants avec lui...ah Nass...

Je prend une douche vite fait puis je trouve sur le lit une robe...waouh...encore plus belle que la précédente. Je l'enfile et mince...je suis à tomber( avec modestie hein). Je peigne mes cheveux avec le peigne qui se trouvait la...Il arrive et me regarde, je fais mine de ne pas le voir...Il sourit...

Achraf : on y va.
Moi: okay.

Il conduit. Je suis assise à côté de lui.

Achraf : quand on sera la ba, tu me laisseras parler, tu la fermeras et tu souriras, okay?
Moi: okay.
Achraf : t'es bien docile. Qu'est ce qui t'arrive ?

Il tente de mettre la main sur ma joue, mais je recule. Il me regarde sûrement avec l'air....tu m'as séché, je vais te tuer. Mais je  ne le gère pas et regarde toujours droit devant. On arrive devant une grande maison. On descend de la voiture. Je vois des gens dehors sûrement ils nous attendaient. On sort de la voiture, il s'avance vers moi et me prend la main

Il me prend la main???

Achraf : maman, papa, je vous présente ma femme Amira.
Moi: QUOI????

Ça m'avait échappé. Tout le monde me regarde en mode...qu'est ce qu'elle raconte, et lui voulait juste me tuer quoi!

Achraf ( en souriant): c'est une petite comique.
Eux: aaah...
Une femme s'avance: bienvenue dans la famille ma fille, je suis la mère de ton mari.
Moi: ...
Achraf : mais voyons, parle chérie.

Chérie??? J'y crois pas.....

Moi: je...je...je suis ravie de vous rencontrer madame.
Elle: appelle moi Amina. Voici mon mari Anass.
Lui : ravi de te rencontrer.
Moi: moi de même.
Elle : suis je bête ! Nous sommes là dehors... Entrez.

Ils s'avancent, je voulais les suivre mais il me retient.

Achraf : c'est la dernière fois que tu m'embarrasse comme ça ou sinon je t'en colle une
Moi: j'étais surprise par ton mensonge, tu ne m'avais pas prévenu.
Achraf : ce n'était pas un mensonge, idiote !
Moi( horrifiée) : comment ça?
Achraf :je te l'ai dit quand je t'ai vu la première fois
Moi: tu as dit que tu m'avais acheté.
Achraf : c'est vrai et par la même occasion le mariage religieux a été fait ce jour là
Moi: QUOI????
Achraf : mais ferme la! Ils vont t'entendre.
D'ailleurs allons y.

Je suis restée bouche bée. Alors comme ça, je suis mariée ? Avec ce singlé? Papa m'a vraiment donné à cet homme... Oh mon Dieu....

Mme Amina: Qu'est-ce qu'il y a ma fille? Tu ne manges rien?
Moi: ....
Achraf ( en me pinçant) : reviens sur terre ma chérie, on te parle.
Moi: aie !
Mme Amina: ça va?
Moi: oui, très bien.
Mme Amina : mange alors quelque chose.

Je m'efforce de mettre quelque chose sous la dent. Je n'ai vraiment pas faim. Je suis juste abassourdie par la nouvelle. Moi mariée? À ce fils de....hum...non Mme Amina a l'air gentille, je n'ai pas envie de l'insulter.

Mr Anass: je suis si content, depuis le temps qu'on voulait que tu te maries. Tu nous a fait une Belle surprise. Félicitations
Achraf : merci papa.
Mme Amina : comment vous vous êtes rencontrés?

Ah, c'est simple, il m'a acheté.

Moi: ....
Achraf : humm...bon  j'étais parti pour explorer un petit village pour le business, et là je l'ai vu...j'ai eu le coup de foudre, je suis allé lui parler et ça a tout de suite accroché...au bout de 3 semaines, on voulait se marier, j'ai demandé sa main à son père et il a dit oui.

Mais quel baratineur ! Je m'etouffe dans ses mensonges, j'avale de travers. Mme Amina se lève et me tapote le dos, puis on me donne de l'eau a boire

Mme Amina : ça va ?
Moi: ..oui merci.
Mme Amina : tant mieux, waouh mon fils, quelle belle histoire, donc entre vous c'est l'amour fou!
Achraf ( fais semblant de boire son verre d'eau) : ah, j'ai soif!
Mme Amina : c'est l'amour fou, quoi!
Achraf : maman c'est gênant.
Mr Anass : pourquoi, tu l'aimes non?

Et là on se regarde tous les deux. Je me demande s'il pensait à la même chose que moi, quitter cet endroit ?

Achraf : hum....qu'est-ce que tu dis ma chérie ? Tu ne te sens pas bien? Il serait judicieux de rentrer.

Mais qu'est-ce qu'il raconte, je n'ai rien dit.

Achraf: papa, maman, je suis vraiment désolé mais ma femme ne se sent pas bien. Il faut qu'on rentre.
Eux: t'es sur?
Achraf : pas vrai, chérie ??

Il me regarde en mode, acquiesce ou sinon...

Moi: oui. Je suis vraiment très fatiguée.

Ce n'était pas faux.

Mme Amina : ah okay, vous êtes trop mignons, vous n'avez pas besoin de parler pour vous comprendre.

Et ils nous raccompagne. Dés qu'on entre dans la voiture il lâche un long soupire. Il est apparemment soulagé. On se met en route.

Achraf : enfin ! Putain! J'ai failli craquer !
Moi : ....
Achraf : PARLE !

J'ai sursauté. Il est complètement malade!

Moi: ils sont sympa.
Achraf : ouais. Enfin ils ne vont plus me casser les pieds pour le mariage. Je vais pouvoir m'eclater  avec toutes les femmes que je veux!
Moi: t'es musulman?
Achraf : c'est quoi cette question débile ? Bien sur que oui.
Moi: okay.

Et on fait le reste du trajet dans le silence le plus glacial.