Le garçon du métro- Jean&Marco

Chapitre 3: "Je suis abonné aux retards, c'est ma marque de fabrique"

Effectivement, ses exercices de maths lui avaient pris beaucoup de temps. Tellement que le lendemain, son réveil ne semblait pas s'être donné la peine de sonner. Ce fut le bruit de sa mère courant après l'un des chats, surement Desperados, qui le réveilla de son sommeil passiprofondqueça.  Il jeta un œil vers son réveil et étouffa un cris  en se jetant hors de son lit. 

Leçon du jour numéro une: Ne jamais oublier de régler son réveil la veille.

"Putain de merde d'hachi! Nique sa reum." Dit-il en dévalant les escaliers, caleçon et pantalon à la main. 

-Pas de langage grossier dans ma maison, honney... Lui répondit sa mère au téléphone, tenant Despe dans les bras.

-Qu'est-ce que tu fais? Lui demanda Jean en avalant d'une traite son jus d'orange.

-J'appelle le veterinaire, je crois que Despe est enceinte! Dit-elle toute excitée par la nouvelle.

-M'ma. C'est un mâle. Sa mère tourna le pauvre chat dans tout les sens.

-Tu es sûr Jeannot? Pourtant je l'ai vu fricoter avec le chat de la voisine. Jean préféra ne pas répondre et embrassa sa mère sur le front avant de finir d'enfiler son pantalon. Il remonta prendre son sac de cours et en ressortit à toute vitesse. Il courut vers la porte d'entrée, attrapa au passage ses clés et rata de près son manteau. Tans pis pour le manteau. Il sortit son pass navigo et le valida, non sans se prendre le portique en pleine tête. A bout de souffle, il vit les portes du wagon se refermer devant lui.

"Fais chier, merde! Crève en enfer engin de la mort, je te maudis toi et ta descendance" Un rire cristallin se fit entendre à côté de lui, il se tourna vers l'origine du son, l'homme de la veille. 

-Ah, bonjour m'sieur. Désolé pour la vulgarité. L'inconnu lui fit un signe de la tête avant de rentrer dans le métro qui venait d'arriver à quai. Jean le suivit et s'assit à côté de lui. Il chercha quelque chose d'intelligent à dire. Très mauvaise idée, car la seule chose qu'il arriva à dire fut:

"Il-il fait beau.." L'homme regarda le plafond du wagon puis le regarda dans les yeux. 

-Effectivement, répondit-il en pouffant. Tu es souvent en retard comme ça? Ce fut au tour de Jean de pouffer, oh oui.

-Carrément, même si je me lève tôt, je fini par être en retard. Je suis abonné aux retards, c'est un peu ma marque de fabrique! Mais apparemment, tout le monde n'apprécie pas ça... Comme M'sieur le proviseur. Dit-il en grinçant des dents.  

-Aha, on se demande pourquoi. Personnellement, j'étais plutôt le genre d'élève sage, qui participe en classe et travail bien à la maison. 

-Ah mdr, le genre d'élève que je ne suis pas! Pas contre vous m'sieur.

-Pas de problème, mais s'il te plait, appelle moi Marco. Le dénommé Marco le regarda dans les yeux et Jean sentit un sourire s'étirer sur son visage. Il tenta de le masquer en reprenant la discution.

-Marco? Moi c'est Jean, Jean Kirschtein! D'ailleurs, si c'est pas trop indiscret vous avez quel âge?

-J'ai eu 23 ans, juin dernier, et toi?

-Bientôt 18 ans, enfin non en avril mais voila! Je serais enfin majeur et libre. Dit-il en levant haut ses bras.

"Sainte Maria." "Sainte Maria" Cracha le haut parleur rappelant à Jean qu'il était toujours en retard.

-Oh mince, c'est mon arrêt! J'dois y aller!

-A bientôt Jean.

-En r'voir m'si.. Heu.. Marco! Prononcer son nom, réchauffa entièrement le corps de Jean. Malheureusement le "bip" sonore le ramena à la réalité.