Chapitre 7

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Je décidais après les cours d'aller faire un peu de shopping. Je n'avais pas pu apporter beaucoup d'affaires avec moi et il me fallait d'autres vêtements un peu plus récents. Je faisais plusieurs boutiques quand l'une d'entre elle attira mon regard. Dedans, de belles étoffes se côtoyaient pour former des tenues au style ancien mais assurément aux tendances actuelles.

J'entrais dans la boutique et commençais à faire mon choix. Le style Victorien de certain de ces habits me rappelait avec délice ma fuite à Londres lorsque j'avais dût quitter la France.

Je pressais contre mon corps une robe splendide quand j'entendis des bruits de pas se rapprocher de moi. Je me retournais et vis une des filles qu'Iris m'avait présentée à la cafétéria.

-Rosalinda ? C'est ça ?

-Presque, c'est Rosalya. Je peux t'aider ?

J'eu un peu de mal à comprendre pourquoi j'aurais besoin de son aide quand je me rendis compte que son look était en parfaite adéquation avec le thème de la boutique.

-Tu travailles ici ?

-Non, pas vraiment, mais Leigh, le propriétaire est mon fiancée alors je donne un coup de main de temps en temps... Tu veux l'essayer ? Je te montre où se trouve les cabines, suis-moi.

Je la suivais donc jusqu'à la cabine, enivrée par son parfum étrange, mélange de bois de santal et de mandarine, gourmand, mêlés à du cèdre d'ordinaire plus masculin. Je léchais mes lèvres desséchées, goutant presque le goût de sa peau grâce aux résidus parfumés. Je me changeais dans la cabine, me demandant un instant si j'avais bien fait de me mêler de nouveaux si vite aux hommes.

La mode des parfums fruités et gourmand ne jouait décidément pas en ma faveur. Où diable sont passées ces eaux de toilette agressives dont tout le monde se badigeonnait il n'y a pas si longtemps que ça ?

J'enfilais la robe, passais les lacets dans les œillets, constatait avec plaisir que le dos zippé permettait de se débrouiller seule. Je sortais alors et rejoignais Rosalya devant le miroir. Je tournais sur moi-même pour voir le retombé de la robe. Elle était parfaite.

Je remarquais que Rosalya avait aussi les yeux dorés, je me demandais un instant si finalement ce n'était pas une teinte particulièrement présente dans cette ville malgré son côté insolite...

Je continuais mes emplettes jusqu'à ce que j'ai tellement de paquets que je me demandais comment j'allais pouvoir tout ramener. Ce n'est bien sur pas une question de force, mais plutôt d'encombrement. Finalement, je fini par regrouper l'ensemble des vêtements dans un minimum de sac.

-Ces affaires te vont vraiment bien. Tu porte à merveille les créations de Leigh.

-Merci.

-Reviens nous voir bientôt !

-Je n'y manquerais pas.

Chargée comme c'est pas permis, je me trainais jusqu'à ma maison depuis le centre ville. Je bousculais quelqu'un au coin d'une rue.

-Pardon.

Une voie masculine.

-Excusez-moi.

Senteur de sous-bois.

-Abigaël ? Tu veux un coup de main ?

Je sors la tête de derrière mes paquets, croise les beaux yeux du blondinet ? Offre de pure galanterie, je sens qu'il n'en a pas vraiment envie. Je lui sors mon plus beau sourire.

-Avec plaisir !

Je le charge comme une mule avec le plus gros de mes paquets histoire de voir comment il s'en sort...

LouveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant