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Juste pour soulager la douleur.

Le lendemain, quand Harry a vu ma main il s'est mis à paniquer

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Le lendemain, quand Harry a vu ma main il s'est mis à paniquer.

- Qu'est ce que tu as fais Niall ? Il s'est écrié dans la cour.

- Rien, je me suis ouvert avec un bout de verre. J'ai répondu. Mais je n'ai pas fais exprès, j'ai cassé de la vaisselle et je me suis coupé en la ramassant, j'ai expliqué.

Il a hoche la tête, et je n'ai pas su s'il me croyait ou non.

- Ça fait mal ? M'a demandé Liam.

- Non, j'ai menti. Mais j'ai du faire des points aux urgences.

Harry s'est assit sur le banc et m'a tiré sur ses genoux en passant son bras autour de ma taille. Il a posé sa tête contre mon dos et il dessinait des cercles sur ma cuisse. J'ai repensé à ce qu'avait dit ma famille sur lui la veille. J'ai tremblé fortement et j'ai espéré qu'Harry ne l'ai pas senti. Malheureusement pour moi, si, il avait senti.

- Niall, qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien. J'ai répondu en éclaircissant ma voix.

Il m'a serré contre lui, et je n'ai pas pu retenir un sanglot.

- Niall, dis-moi...

Mais je n'ai rien dis, il n'y avait rien à dire. Je ne savais même pas pourquoi j'étais mal, pourquoi j'étais comme ça. En réalité, ça m'a fendu le coeur que tous le monde les imagine comme de mauvaises fréquentations alors qu'ils sont les plus belles choses qui me soit arrivé dans ma vie. Je me souvient qu'ils ont dit que les gens "comme nous" n'ont pas d'avenir. Mais ils ont tord. Louis, Zayn, Liam ; ils ont de l'avenir. Harry a de l'avenir. Pas moi. Moi je ne sais rien faire. Je suis un bon à rien. Moi je suis un fardeau. Ça serait mieux pour tout le monde si je n'étais pas là. J'avais dis à Harry que je ne voulais pas mourir, mais la vérité est que si, j'ai vraiment envie de mourir. J'ai seulement peur de le décevoir. J'ai laissé les larmes couler le long de mes joues tout au long de la pause, et quand la sonnerie s'est fait entendre, Liam, Zayn et Louis se sont levés. Pas Harry. Les garçons sont partis et nous nous sommes restés sur le banc. Les élèves allaient et venaient. Certains récitaient leur cours à leur camarade, d'autres essayaient en vain de le connaître. Des filles riaient fort tout en remuant leurs fesses dans leur leggings qui serrent leurs jambes, tandis que les garçons discutent plus tranquillement en lançant par moment quelques sous entendus sexuels, des mots salasses, et des insultes. Entre eux ils se donnent des surnoms tels que bâtard, connard, salope, pute, que des surnoms comme ça, qu'on fait croire qu'on prend bien, qu'on en rit, qu'on en joue alors qu'en vrai ça nous tue parce qu'on comprend que c'est comme ça que les gens nous voient, nous perçoivent alors on se donne une image pour ne décevoir personne car on sait que si du jour au lendemain on devient quelqu'un d'autre ça n'ira plus, on sera en trop. Alors on garde ces images qui nous sont collées à la peau, comme si ce surnom était écrit en gros sur notre front et qu'on aura beau frotter pour le faire partir, il restera. Car ainsi est faite la vie. En fait, sans le savoir les autres sont un combat permanent. J'ai tremblé en pensant que moi, je n'ai pas, peut être plus, d'image collé au front, et que je suis incapable de savoir si c'est bien ou non. Pendant toute la fin de l'après midi, on est resté comme ça. Moi sur ses genoux, collé à lui, alors que des larmes coulaient sur mes joues sans raison. A la fin de la journée, on s'est tous les deux levés et j'ai commencé à partir après avoir récupéré mon sac qui traînait au sol. Harry m'a retenu par le bras.

- Ca va mieux ? Il m'a demandé.

- Oui, un peu. J'ai répondu sincèrement.

- Tu vois, il a dit, pas la peine de te scarifier.

J'ai légèrement souris, et lui aussi.

- Niall, embrasse moi. Il a dit d'un coup.

Je regardais autour de moi, des gens allaient et venaient, de partout. Des élèves, des profs, des membres de l'équipe éducative, des psychologues, des agents d'entretiens. Le lycée était une vraie fourmilière. Je ne pouvais pas l'embrasser là, au milieu de tous ces regards qui jugent vos moindres faits et gestes. Je ne pouvais pas l'embrasser en pensant à ma propre mort, non plus. Je ne pouvais pas l'aimer alors que tout mon être me pousse a disparaître de la surface planétaire.

- Je ne peux pas, j'ai répondu en baissant la tête.

Je me suis dégagé de sa poigne et je suis parti sous son regard déçu. Je suis un égoïste, je me suis dis. Je n'ai pensé qu'à moi, même pas à lui. Je l'ai blessé. Je l'ai déçu. J'aurais du faire ça pour lui. Au moins ça, il le méritait... En arrivant, Chris m'a violemment fait regretter d'avoir gâché le repas familiale et au passage, d'être venu au monde. Énervé contre moi même, le soir, dans ma chambre, j'ai arraché tous les points de ma main. Ça faisait mal, très mal. Ça saignait beaucoup. J'aimais bien ça. Le sang a fait une grosse tâche rouge sur les draps de mon lit. Ça me faisait mal, mais c'était supportable. Je ressentais encore de la haine envers moi même. Juste pour avoir rendu Harry triste, parce qu'il ne le mérite pas. J'ai eu envie de m'ouvrir les bras, les cuisses, le ventre, pour me vider de mon sang et fin d'histoire. Mais ça aurait été trop long. Alors je me suis levé et rendu dans la salle de bain. J'ai ouvert le placard pharmaceutique et je l'ai observé quelques secondes. J'ai d'abord regardé les flacons d'alcool à 90% qui servent à désinfecter les plaies. Deux tasses à cafés pleines, soit 480 millilitres et c'est finit. Mais je m'en suis résous à l'aspirine. J'ai versé quelques cachets dans ma mains et les ais avalés. Je suis ensuite retourné dans ma chambre me coucher, plus serein. Je me suis lentement endormis, oubliant la douleur à ma main. D'un coup, au milieu de la nuit ou peut-être le matin, je ne sais pas trop, je me suis réveillé en sursaut. Une extrême douleur à l'estomac et des étourdissements me paralysaient au lit. J'ai du me mettre en boule sous ma couette pour tenter d'y mettre fin, mais ça n'a rien fait, seulement augmenter les bouffées de chaleurs que je ressentais en moi et une nausées insupportable. D'un coup de bras, j'ai expulsé la couette de mon corps et j'ai tenté de me rendre aux toilettes, mais un terrible vertige m'a assaillit. Je me suis laissé tomber au sol tout en me cognant la tête contre mon bureau et je me suis vomi dessus. Comme ça, sans m'en rendre compte comme si ce n'était rien. Mes oreilles se sont mises à bourdonner et j'ai apporté mes mains à celles-ci pour faire cesser ce bruit désagréable. J'avais terriblement froid. Mon corps à commencé à trembler et plus aucun son ne me parvenait. Subitement, je n'entendais plus rien, je sentais juste mon coeur battre à une vitesse incroyable dans ma poitrine. Mon corps tremblait de plus en plus et je me suis doucement couché au sol, dans l'espoir que je me calme, mais ça n'a fait qu'empirer et ça ressemblait même plus à des convulsions que des tremblements. J'ai entendu une porte s'ouvrir et des pas précipités dans le couloir. Doucement j'ai fermé les yeux pour me rendormir. La porte de ma chambre s'est ouverte et j'ai entendu une voix, alors j'ai ouvert les yeux, mais je me suis senti trop faible, trop fatigué pour les garder ouverts alors je les ais tout simplement refermé et me suis laissé emporté dans un monde fait de noir. Tout tranquillement.

Autodestruction | NARRY |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant