《 Je me lève chaque matin, l'air de rien. Je m'habille, vais à l'école, je souris mais pour personne. Je suis seul, complètement seul. Délaissé comme un chiot abandonné. J'ai peur, vous savez ? Mais je fais avec, j'affronte mais je sais que le lende...
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Je me suis senti bien. Incroyablement bien. J'ai ouvert doucement les yeux tout doucement. Tout était flou, je percevais à peine les silhouettes. Je ne voyais que des tâches de couleurs. Un appareil était posé sur la moitié basse de mon visage et je crois que c'est ce qui me permettait de respirer. Un air frais caressa ma peau et j'en ai déduis qu'ils avaient enlevé mon tee-shirt. Je crois que quelques électrons étaient posés sur le haut de mon torse. Je sentais des mains me toucher, me palper, me piquer la peau. J'ai ensuite perdu connaissance. Quelques instants après je suis revenu à moi, mais seulement quelques secondes avant de reperdre connaissance. J'ai sentis des coups sur ma joue et j'ai compris que quelqu'un essayait de me faire revenir. Mes yeux ont papillonnés avant de restés fermés. J'étais vraiment très fatigué et je voulais demander à cette personne d'arrêter, de me foutre la paix et de me laisser dormir, mais je n'ai rien réussis à dire.
- Qu'est ce que tu as pris ? Me demandait la voix
J'ai compris sa phrase après plusieurs répétitions. Mais je ne voulais pas répondre, moi, je ne demandais qu'à dormir.
- Aspirine, j'ai finis par chuchoter pour que les gifles s'arrêtent.
- Combien ? Elle a demandé en me serrant la main.
- Je ne sais pas... J'ai peiné à dire.
- Combien ? Elle a répété.
- Plusieurs... J'ai réussis à souffler.
Et c'est tout ce que j'ai pu lui dire avant de me rendormir. J'avais conscience de ce qui se passait autour de moi. J'entendais ce que les gens disaient, je sentais lorsqu'ils me touchaient mais je ne pouvais plus bouger. Dans un sens, ça m'apportait une bonne satisfaction. Je n'avais plus vraiment de corps, j'étais juste une âme sans corps. Puis je n'ai absolument plus rien entendu, plus rien senti. C'était devenu le vide, le néant. Quand j'ai ouvert les yeux, ma mère était là accompagnée de mon frère et mon père. Je me suis demandé comment mon père pouvait être présent alors qu'il vivait en Irlande et j'ai tenté de prendre mon téléphone, mais j'étais incapable de bouger, tout mon corps était paralysé.
- Ne bouge pas Ni', a dit doucement ma mère, au bord des larmes tout en prenant ma main. Tu viens de te réveiller de cinq jours de coma, il faut y aller doucement.
Rapidement un médecin est entré dans la chambre et a fait sortir ma famille pour me faire passer tout un tas de test en tout genre. Après toutes ses manipulations, personnes n'est revenu dans la chambre. J'en ai déduis que mes parents et mon frère étaient partis. Fatigué, je me suis rendormis jusqu'au lendemain. Quand je me suis réveillé, je me sentais beaucoup mieux que la veille. Je pouvais enfin bouger mes membres et je me sentais moins fatigué. Dans la soirée, ma mère est revenue, mais accompagnée de Chris cette fois. Après quelques temps, ma mère est partie se chercher un café, me laissant seul avec son mari.
- Pourquoi tu as fais ça, Niallaëlle ? Il m'a demandé, impassiblement.
- Pour rien... J'ai répondu en baissant les yeux.
J'ai espéré qu'il me dise qu'il était désolé pour tout ce qu'il m'a fait, qu'il a eu peur pour moi, qu'il s'est inquiété. J'aurais aimé qu'il me dise qu'il m'aime bien et qu'il a vraiment eu peur de me perdre. J'ai vraiment espéré.
- Tu crois que ça nous fais rire nous de courir à l'hôpital comme ça ? Quand le médecin t'indique une dose, tu dois la respecter ! Il m'a disputé.
Tous mes espoirs sont retombés et j'ai cru que j'allais me mettre à pleurer. J'aurais voulu qu'il prenne ça vraiment au sérieux, qu'il comprenne que j'ai vraiment tenté de me suicider, mais ça c'était ce que j'espérais. La réalité était qu'il était furax que je ne respecte pas les doses que m'a recommandé mon médecin, que j'en fasse qu'à ma tête encore une fois, que je ne respecte pas les règles. Ça ne les a même pas effleuré que j'ai vraiment voulu en finir. Après ça, il est sortit de ma chambre et ma mère n'est même pas revenue pour me dire au revoir. Je me suis senti mal. J'avais envie de me lever, m'enfermer dans la salle de bain, de me mutiler jusqu'à me vider de mon sang et crever sur le sol froid d'une salle d'eau d'un hôpital Londonien. Un médecin est entré dans la chambre et j'ai reconnu l'homme qui m'avait fait mes points. Sans savoir pourquoi, je me suis mis à pleurer, comme ça, d'un seul coup, juste en voyant cet homme. Il est venu s'asseoir à côté de moi sur le lit et il m'a prit dans ses bras et m'a serré fort, comme Harry le fait.
- Qu'est ce qu'il s'est passé Niall ? Il m'a demandé, quand mes pleurs se sont calmés.
- Je ne sais pas. J'ai répondu en reniflant.
Il m'a regardé quelques instants en me frottant le dos énergiquement.
- Bien sur que si tu le sais, tu ne veux juste pas m'en parler. Mais il faut en parler à quelqu'un. Tu as un proche a qui te confier ?
J'ai hoché la tête, j'ai pensé à Harry qui devait sûrement s'inquiéter.
- Je peux emprunter votre téléphone ?
Il a sourit et m'a tendu son portable. Il m'a dit qu'il serait derrière la porte puis il est sortit. J'ai composé le numéro du bouclé et attendu qu'il décroche.
- Allô ? A répondu sa voix roque.
- Harry ? C'est Niall... J'ai répondu tremblant.
- Putain Niall ! T'es où bordel ? Ça fait une semaine qu'on cherche à te joindre et rien, aucune nouvelles ! Même chez toi, tu n'y étais pas ! Putain, c'est pas possible de disparaître de la surface terrestre comme ça !
Ma gorge s'est serrée et j'ai eu envie de raccrocher. Parce que c'est ce que j'avais voulu faire : disparaître de la surface terrestre.
- Je suis à Londres. J'ai juste dis.
- Pourquoi t'es pas venu en cours ? Il a dit agressivement. Pourquoi tu n'as répondu à aucun appel, pourquoi c'était impossible de te joindre ? Putain, tu fous quoi là ?
- Je... je suis à l'hôpital... J'ai chuchoté.
Il y a eu un grand silence et j'ai cru qu'il ne m'avait pas entendu.
- Qu'est ce qu'il s'est passé ? Il a demandé, un peu moins énervé.
- J'avais mal à la main et j'ai pris de l'aspirine. Peut être un peu trop.
- Niall...
- Je te promet, j'ai pas fais exprès ! Je... je...
- Niall...
- J'en ai marre Harry, voilà. J'en ai juste marre de tout ! J'ai pensé que ces putains de cachets me feraient aller mieux ou me feraient aller tout court. Je voulais juste faire cesser tout ca ! Je suis fatigué de tout ! J'en ai putain de marre, voilà.
***
Voilà ! J'espère que vous aimez et sur ce... Joyeux Noël, bonnes fêtes etc...
J'espère que vous avez pu passer du bon temps avec vos proches, car c'est important de prendre le temps de les aimer et d'apprécier leur présence avant que leur chaise ne devienne vide ♥