Chapitre Huit

175 10 2
                                    


Ce cas était particulièrement étrange pour les habitués de la SPR. Il leur était déjà arrivé d'enquêter dans des maisons, des appartements, des grandes villas et parfois même des domaines. Une fois, il avait même rendu service à Masako en enquêtant dans un parc de Tokyo.

Mais en plein milieux d'une rue c'était une première pour la SPR.

Naru était resté imperturbable évidement, mais bon, c'était quand même la troisième tasses de thé que Mai lui servait depuis qu'ils étaient arrivés, il y a seulement une heure. Et Mai pressentait que ce ne serait pas la dernière.

En d'autres termes, il était hautement énervé.

Il fallait dire que depuis leur arrivée à Bailey Street, Bou-san et Ayako trouvaient plus amusant de bavarder avec les gérants de l'hôtel que de travailler. Sans oublier Osamu qui jouait des muscles en portant toutes les caméras et les moniteurs pour impressionner la fille des dits-gérants. Après réflexion, c'était peut être lui qui travaillait le plus.

En temps normal, Mai ce serait cassée le dos en transportant tout le matériel que portait Osamu pour pouvoir mettre en place la « base ».

La base était l'endroit où tous les moniteurs, les écrans de surveillance et toutes les choses qui nécessitaient de l'électricité étaient installés. C'était aussi là que tout le monde passait le plus clair de son temps quand aucun fantôme de se manifestait. La chasse aux fantômes était également une affaire de patience.

C'était la raison pour laquelle, la BSPR avait réservé des chambres dans le seul hôtel de la rue. En effet, difficile de brancher des ordinateurs dans une rue . . .

Quand Ayako et Bou-san eurent enfin finis leur dialogue de sourd avec les gérants, où ne l'oublions pas, personne ne comprenait personne, puisqu'aucun ne parlait anglais suffisamment pour avoir une vraie conversation, et que Yasuhara eu finit de monter toutes les affaires dans la base, les choses sérieuses commençèrent.

« Matsuzaki-san » dit Naru à l'intention d'Ayako. « Comme vous ne pourrez pas nous être utile sur ce cas, vous aiderez Mai. »

« Comment ça je suis inutile ? » s'insurgea la rousse.

Personne ne pipait mot. Ayako était plutôt susceptible et puisque Naru avait enclenché la bombe et bien, il se débrouillerait tout seul pour la désamorcer.

« Vous utilisez l'énergie des arbres vivants, millénaires, n'est-ce pas Matsuzaki-san ? »

Mai voyait où il voulait en venir et la rousse aussi puisqu'elle se calma aussitôt.

« Si ce cas se trouvait près d'une forêt, je te serais très utile Naru ! » essaya-t-elle piteusement de se défendre.

« Oui. Mais ce n'est pas le cas. » trancha Naru. « Vous allez donc aller avec Mai et Osamu-san installer les micros et les caméras dehors. »

Cette fois ci Ayako ne répondit rien. Il n'y avait jamais rien à répondre face à Naru de toute façon. Parfois Ayako plaignait vraiment les futurs enfants de Naru. S'il arrivait, un jour à se faire aimer d'une femme et c'était pas gagné d'avance. Il n'y avait que la malchanceuse petite Mai pour tomber amoureuse d'un garçon pareil.

Elle soupira à nouveau et s'effondra presque sur une des chaises que Yasuhara avaient monté. Il s'était embêté à monter seul les six chaises et une petite table rectangulaire pour que tout le monde puisse s'asseoir. Mai était plutôt contente car passer toute la nuit assise à regarder les multiples ordinateurs était quand même moins ennuyeux que de passer toute la nuit debout à regarder les multiples ordinateurs.

Ghost Hunt - Les fruits éternelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant