Chapitre Quatorze

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Oliver se réveilla en entendant un hurlement.

Pas le genre de hurlement qui disait « Un insecte ! Beurk ! » ou « Vous avez vu ? Il est passé à la télé hier...». Plutôt le genre de hurlement qui évoquait les films d'épouvantes, le sang et qui disait « Au secours ! ».

Il sauta de son lit et traversa le couloir pour entrer dans le chambre de Mai. Ça ne pouvait être qu'elle. il savait qu'elle avait vu la mort. Encore. Son assistante hurlait toujours quand il s'approcha de son lit. Elle avait les yeux grands ouvert et écarquillés de celle qui avait vu des horreurs. Il connaissait ce regard, lui-même l'empruntait quand il avait ce genre de vision.

Oliver alluma la lampe de chevet et rattrapa Mai juste avant qu'elle ne tombe du lit sous le coup de la surprise. Elle s'agrippa à sa manche et le tira vers elle. Il ne résista pas et s'assit sur le lit près d'elle. Il songea qu'elle n'avait pas l'air prête de lui lâcher la main.

Il se sentait un peu bête d'avoir voulu éviter tout contact physique avec elle. Il aimait cela, même si il ne le lui dirait pas. Si son cerveau fonctionnait plus vite que la plupart des gens, son corps avait une évolution tout ce qu'il a de plus basique. Dit autrement - et cela il ne le dirait à personne, jamais - ces hormones fonctionnaient très bien et la vue de Mai les réveillaient toujours un peu trop à son goût.

Quand elle reconnut Naru, Mai se releva un peu pour s'asseoir. Elle avait envie de pleurer, mais elle savait que si elle commençait, elle aurait du mal à s'arrêter.

« Hey Naru » commença doucement Mai, la voix presque inaudible. « Tu avais raison. »

« C'est les esprits de sa famille qui l'ont tué ? »

Elle hocha la tête.

« C'est sa mère et ses soeurs. Je ne crois pas que le père de Carrie et Anna était impliqué. » continua-t-elle en pleurant. « Il ne reste que Aurore Stroud et Sophie dans l'hôtel. »

Il voyait bien qu'elle n'allait pas bien. Seulement réconforter quelqu'un n'était pas une de ses qualités et il avait plus de risques de la faire pleurer plus fort. A la place, il fit ce qu'il savait faire de mieux. Expliquer un raisonnement.

« Demain quand Takigawa-san aura fini ses exorcismes, je ferais en sorte que tu quittes l'Angleterre le plus rapidement possible avec le reste de l'équipe. »

« Ils lui ont arraché les doigts un par un, tu sais. » dit-elle en jouant avec les doigts de son patron. « Ce n'est pas en m'éloignant que tu pourras me faire oublier. »

« C'est vrai. Mais plus tu seras loin d'ici, mieux tu te porteras. Si tu devais travailler avec eux, ils t'exploiteraient jusqu'à ce que tu craques. »

Elle le regardait avec un de ses regards qui ne lui plaisait pas du tout. C'était celui qui lui montrait qu'il pourrait dire n'importe quoi, elle ne l'écouterait pas. Il souffla.

« On en reparlera demain. » finit-il par dire.

Luella arriva à ce moment avec une tasse de thé. Elle avait l'habitude que ces fils se réveillent en hurlant la nuit. Ils avaient à peine cinq ans quand leurs premières visions étaient apparue, laissant Martin et elle-même complètement impuissant.

Mai la prit volontiers. Elle ne partageait pas le dicton qui disait « on résout tout avec une tasse de thé », mais elle appréciait l'attention.

Luella finit par partir et malheureusement pour Mai, Naru avec. Elle se demanda quelle tête aurait fait son patron si elle l'avait invité à dormir avec elle.

Ghost Hunt - Les fruits éternelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant