Chapitre 7

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PDV de Charly

Je suis installée dans le SUV à côté de d'Alexïe. Il me ramène à la maison après mon petit malaise de la veille. Lorsque je me suis réveillée ce matin, il était là avec un sac contenant plusieurs vêtements de rechanges, jean, pull et basket.

Avant que je puisse poser le pied au sol, le médecin de garde m'a obligée à avaler un petit déjeuner gargantuesque. Tout ça sous le regard d'un Alexïe passablement énervé.

Pas de paternel à l'horizon mais bon, le médecin et mon garde du corps se sont chargés de la leçon de moral en bon et due forme. Je ne dois plus sauter des repas et je dois pas trop forcer pendant deux jours pour laisser le temps à mon corps de reprendre le dessus.

C'est vrai que j'étais pas assez surveillée !

- Je vous assure Alexïe, je vais très bien ! Ca arrive à tout le monde d'avoir des petites baisses de régime, il y a rien d'exceptionnel ! Et puis j'ai eu pas mal d'émotions depuis deux jours mais maintenant ça va mieux.

- Vous avez entendu le médecin Charly, vous nous avez fait peur, vous avez mis du temps à vous réveiller et votre père...

- N'était pas là encore une fois, je suppose qu'il ne m'attend pas à la maison ?

- Non c'est vrai, il est à New York aujourd'hui mais il vous accompagnera demain matin au lycée.

- Super, franchement pourquoi il est venu me chercher en France, il n'est jamais là, je ne représente rien pour lui.

- Votre père est très occupé Charly.

- Stop, je ne veux plus parler de lui !

Je me sens un peu étourdie et essoufflée, il faut que j'arrête de m'énerver, ça ne me réussit pas là. Je ne me calme pas assez vite et Alexïe le remarque.

- Vous allez bien Charly ?

- Mais oui voyons !

Je dois me reprendre à deux fois pour garder mes yeux ouvert, j'ai la nausée. Nous venons de nous garer devant la maison et je me dépêche de sortir de la voiture. Mais Alexïe se précipite sur moi et commence à me porter.

Bon c'est pas aujourd'hui que je vais me calmer semble-t-il. Et là j'explose, je commence à me débattre dans un mélange désorganisé de bras et de jambes. J'en arrive même à le griffer au cou, il ne bronche pas et surtout ne me lâche pas, il grimpe les escaliers deux par deux, rentre dans ma chambre et me jette carrément sur le lit.

- Maintenant, vous arrêtez de faire la gamine pourrie gâtée et vous vous reposez ! Je vous préviens que si je vois que vous ne faites pas ce que vous a dit le médecin, je vous attache à ce foutu lit et je vous gave comme une oie !

Il sort de ma chambre en claquant la porte. Bon bah bravo Charly, tu as réussi à l'énerver ! Oh ta gueule la conscience !

Je retire mon jean et mon pull et je m'allonge sous les draps, je tente de calmer mes palpitations et je finis par sombrer dans le sommeil.

Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi mais quand j'émerge, Alexïe est assis sur une chaise devant la fenêtre, il regarde le ciel.

- Je vous ai posé un t-shirt et un pantalon de yoga sur le bord du lit, si vous voulez bien les enfiler.

Son ton est froid et distant et il regarde toujours par la fenêtre.

Je baisse les yeux sur moi et je me souviens subitement que je me suis couché en sous vêtements. Je me dépêche et je mets les vêtement qu'il a préparé puis je retourne sous la couette.

LIBÈRE MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant