Chapitre 36

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PDV Alexïe

Qu'est ce que je fous là ? Je viens d'ouvrir les yeux, je suis allongé dans un lit et je ne pense pas trop me tromper en disant que je suis à l'hosto.

Je ressemble à un calamar géant avec le nombre impressionnant de fils et de câbles qui me relient à des machines.

Dimitri est comme un con à côté de moi, il bouge pas, il semble surpris, il se jette sur moi pour me serrer dans ses bras.

- Et non, tu m'as pris pour ta meuf ou quoi ? Dégage Dimi !

- Putain ça fait du bien de t'entendre grand con ! Je reviens, je vais chercher une infirmière.

Il sort, j'essaye de me rappeler un peu comment j'ai pu me retrouver ici. J'avais retrouvé ma Charly, enfin elle était avec moi et puis Pablov est arrivé et cette petite merde m'a tiré dessus, après black out !

Dimitri revient avec une femme en blouse blanche.

- Bonjour Monsieur Ivanov, je m'appelle Clara, vous vous souvenez de ce qui est arrivé ?

- On m'a tiré dessus ?

- Bonne réponse ! Vous aviez perdu beaucoup de sang et vous vous êtes retrouvé dans le coma.

- Quoi ? Combien de temps ?

- Trois semaines !

Trois semaines que je suis ici, c'est pas possible, c'est comme ci c'était arrivé hier, mais elle où Charly ? Elle était avec moi au moment de la fusillade.

L'infirmière débranche plusieurs appareils et me libère de certaines de mes entraves.

- Ne forcez pas trop, je reviens plus tard.

Elle sort et je me tourne vers Dimitri.

- Où est Charly ?

- Alex tu dois te reposer, tu as entendu l'infirmière.

- Bordel, elle est où ? Si tu me dis morte, je saute par la fenêtre !

- Non, elle n'est pas morte.

- Elle est toujours là bas ?

- Non plus.

- Bah alors dis moi !

- Elle est partie Alex, je suis désolé.

- Hein mais pourquoi ?

- Je ne sais pas, elle est restée pendant deux semaines à ton chevet, puis la semaine dernière, elle est partie en me laissant une lettre pour toi.

- Mais tu ne l'a pas retenue ?

- Alex, c'était son choix, je n'avais pas le droit de la séquestrer une nouvelle fois, tu le sais.

- Elle est où cette lettre ?

Il sort de sa veste une enveloppe ivoire, elle est des plus basiques, je l'ouvre et en sors un papier fin recouvert d'une écriture régulière au bic noir.

Je commence à lire et mon monde s'effondre une nouvelle fois.

Alexïe,

Lorsque tu auras cette lettre entre les mains, je serai déjà à plusieurs milliers de kilomètres.

S'il te plait, ne me cherche pas, ne me retrouve pas.

Pense simplement que je me suis éloignée pour un monde meilleur, un monde où ma vie m'appartiendra, un monde où je pourrai exister en étant moi, seulement moi.

Avec toi, je pense avoir trouvé ma moitié, mon double, ma raison d'être vivante.

Dans tes bras, je me suis sentie vivre, j'ai trouvé mon chez moi.

Mais aujourd'hui, je dois reprendre ma vie là où on me l'a prise, je dois avancer.

En Angleterre, j'ai compris que je t'aimais plus que moi-même, mais cet amour est dangereux pour nous deux. Comment vivre alors que nous sommes prêt à mourir pour l'autre ?

Je ne veux pas que tu renonces à la vie pour moi.

Nos chemins ne se sont pas croisés au bon moment ou au bon endroit mais je sais que tu m'aimes assez pour respecter mon choix.

Promets moi d'être heureux, de vivre pour nous deux. Et surtout, pardonnes moi.

Ne sois pas en colère, j'ai gagné ma liberté alors s'il te plait « Libère moi ».

Je t'aime

Charly, ta Printsessa.

LIBÈRE MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant