Chapitre 9

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- Allo ?

- Charly, pourquoi tu es partie ?

- Euh...

- Dis moi où tu es au moins.

- Tu vas venir me chercher ?

- Oui Charly, je ne peux pas te laisser seule dans la nature.

- Je ne veux pas retourner dans cette fichue école, oui je fais l'enfant et je l'assume !

- Ecoute Charly, dis moi où tu es, je vais venir seul on discutera de tout ça et après on verra. Mais tu devras bien retourner un jour en cours. Dans cette école ou une autre d'ailleurs !

- Je suis à la plage, j'ai pris la ligne 4 et je suis descendue au terminus.

- Ok, tu as un point de repère où je peux te retrouver ?

- Il y a un vendeur de glace, dans un food truck.

- D'accord attends moi, je serai là dans dix minutes.

Il raccroche et je me décide à me rapprocher du vendeur de glace, je trouve un banc juste à côté du truck. Je regarde les gens passer, il y a du monde, en même temps il est l'heure de la pause déjeuné.

Un homme d'une quarantaine d'année s'assoit à côté de moi, je fais tout pour ne pas le regarder.

- Mademoiselle Aberline ? Me demande t-il.

Mais comment il me connaît, je ne l'ai jamais vu, je n'ose pas répondre et je fixe mes pieds.

- Je sais que c'est vous, je vous demande simplement de remettre cette enveloppe à votre père.

Et il me tend une grande enveloppe blanche. Lorsque je la saisie, il se lève et s'en va, se fondant dans la foule. Sur l'enveloppe, il est inscrit le nom complet de Du Con, je range l'enveloppe dans mon sac et me reconcentre sur les gens autour de moi.

Cinq minutes plus tard, Alexïe arrive enfin. Il a l'air content de me voir, moi qui pensais qu'il serait en colère !

- Charly, il faut que tu arrêtes de t'enfuir comme ça.

- J'avais besoin d'être seule.

- Qu'est ce qui c'est passé, pourquoi l'école ne te plait pas ?

Je me vois mal lui parler de Collins se foutant de ma tronche, j'ai l'air déjà assez cruche H24, faut pas non plus abuser.

- Je n'ai pas envie d'en parler.

- Si tu ne m'en parle pas, je ne peux pas arranger les choses.

- Alexïe, il faut que tu comprennes que tu ne peux pas toujours tout arranger. Dans la vie, il y a des moments où on ne peut rien dire et rien faire, c'est comme ça et puis c'est tout.

Il me regarde perplexe, je vois de la tristesse dans ses yeux avant qu'il ne me fasse un grand sourire.

- Allez la Frenchie, je t'emmène manger !

Je rigole au surnom débile qu'il m'a donné. Il me fait signe de le suivre et il m'emmène dans un Dinner pas très loin. On s'installe et j'avoue que je ne sais pas trop quoi prendre, je le regarde, il me fixe en attendant ma commande.

- Euh je prendrais comme toi.

- Tu es certaine ?

- Tu comptes manger du chat ?

LIBÈRE MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant