Chapitre 33

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PDV Alexie

3 jours supplémentaires dans mon enfer, je ne dormais plus, et ne mangeais presque pas. Lorsque je fermais les yeux, je voyais Charly, puis je voyais Pablov posant ses mains sur elle.

Je finissais toujours pas me lever et par aller marcher une bonne partie de la nuit dans les rues froides de Moscou.

Nous avions visité toutes les propriétés des Pablov du secteur et ça n'avait rien donné. Demain, nous partirons direction le sud pour continuer notre fouille méthodique de tous les biens appartenant à la famille Pablov.

Pour l'heure, je tournais encore une fois dans ce lit merdique. A côté, Dimitri ronflait à pleins poumons, au moins y en a un qui récupère !

Je regarde une nouvelle fois mon nouveau portable, il a bien fallu que j'en rachète un après le funeste destin de l'autre.

Il est 6h00 du matin, je me lève et me dirige vers la salle de bain. Je me regarde dans le miroir et j'avoue que là, je fais plus que peur ! Amaigri avec une mine de déterré, je ne me suis pas rasé depuis plusieurs jours. A quoi bon, de toute façon c'est une perte de temps !

Je prends une douche dans l'espoir que mes idées noires partent avec l'eau dans le siphon, mais il faut se rendre à l'évidence, rien ne peut effacer mon humeur.

Lorsque je sors de la salle de bain, on frappe à la porte de la chambre, mais qui peut venir si tôt. Je prends mon pistolet et le cache dans la ceinture de mon pantalon puis je vais ouvrir.

Devant moi un gamin de même pas vingt ans me sourit. Qu'est-ce qu'il me veut ce con ?

- Hummm Monsieur Ivanov ? Demande t-il.

- Ouais, c'est pourquoi ?

- Une lettre pour vous. Me dit-il en me tendant une enveloppe blanche.

Je le regarde d'une manière suspecte. Qui m'envoie du courrier ? Il semble gêné de ma réaction.

- De la part de qui ?

- Euh et bien je ne sais pas Monsieur, je suis juste coursier, et ce n'est pas indiqué dans la case envoyeur.

- Hummmm.

Je vois bien que je le fais flipper, c'est pas un des gars de Pablov ! Ce petit est presque en train de pisser dans son froc rien qu'en croisant mon regard.

- Ok. Dis-je en prenant l'enveloppe.

- Au revoir, bonne journée Monsieur Ivanov.

- Ouais, c'est ça.

Je lui claque la porte au nez, on va pas non plus prendre le thé ensemble ! Je me décide enfin à ouvrir l'enveloppe, dedans il y a une carte, avec d'un côté ce qui ressemble à des cordonnées GPS et de l'autre un message.

Le lieu où se trouve l'objet de vos convoitises.

Un ami qui vous veut du bien.

Je me dirige vers le lit de Dimitri et je mets une fois de plus un coup de pied dans le montant. Dimitri toujours prêt comme les scouts saute sur ses deux pieds un poignard à la main. Avec mes conneries, je vais finir par prendre un mauvais coup un jour.

Il me regarde ahuri.

- Non mais t'es pas sérieux là, tu veux vraiment que je te zigouille un jour ! Dit-il.

Je le regarde avec un petit sourire et inévitablement je me rends compte du barreau dans son caleçon.

- Hey gars, va falloir te trouver une fiancée parce qu'il est hors de question que je joue le rôle de ta blonde ! Lui dis-je.

Il baisse les yeux sur son entrejambe et se rembrunit, puis il lâche son couteau pour rejoindre la salle de bain.

- T'es vraiment trop con Ivanov ! Me crie-il de la douche, d'où j'entends déjà couler l'eau.

Il ressort de la salle de bain, de meilleure humeur dix minutes plus tard. Je lui tends la carte que j'ai reçue plus tôt.

- C'est quoi ?

- Un coursier l'a déposée plus tôt. Pas d'envoyeur juste un message.

Il regarde la carte, je sais très bien ce qu'il pense, est-ce que c'est un piège ou non.

- Je ne te dis pas mon avis, tu dois avoir le même. Tu as vérifié les coordonnées ?

- Ouais, pendant que tu t'astiquais sous la douche !

- Rrrro ta gueule !

- C'est en Suisse, et ça correspond à une propriété au nom d'Anton Pablov.

- T'as des trucs sur lui ?

- Rien de neuf, médecin il a un petit garçon et il s'est coupé de tout il y a quelques années, il n'exerce plus.

- On n'avait pas enquêté sur lui il y a cinq ans, il semblait ne rien avoir à faire avec sa famille. Bon tu veux quand même tenter ?

- On peut toujours ! On est au point mort, s'il y a une chance que Charly soit là bas on doit essayer !

- Ok bon bah, on fait les valises directions la Suisse alors !

- Oui et on se prépare à toutes éventualités. Dis je, en me dirigeant vers mon sac.

Bordel, faites qu'elle soit là bas et faites qu'elle soit en bonne santé !

LIBÈRE MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant