Je n'aime pas les gens.
Je ne les ai jamais aimé.
Pourquoi ? Car ce sont eux qui ont commencé. Personne ne m'a jamais aimé sauf peut-être une... Deux au grand maximum.
Mais ça n'a plus d'importance maintenant car une est morte, selon eux mais c'est faux. Ils préfèrent se voiler la face, abandonner la vérité et se noyer dans ce mensonge. Ils aiment son goût doux et sucré. Ils vont mourir. Oui, depuis ce jour où je l'ai décidé, ils vont mourir.
La deuxième, m'a telle oublié ? Elle qui a préféré fuir, préféré m'abandonner. Je me souviens de ses pleurs, de ses pardons, de ses cris. J'espère qu'elle est morte bien au chaud entouré de ses remords et sa culpabilité. Qu'elle soit morte !
Ah la la. Ce n'est pas bien d'être aussi pessimiste de si bon matin. Je m'étire puis assise sur un banc de pierre, j'admire le soleil matinal émergeant de dernière les collines. Mon sac d'école posé à côté de moi. Je devrais bientôt y aller.
Ah la la ! Je n'ai vraiment pas envie d'y aller. Ce n'était pas une matinée routinière d'école mais mon premier jour dans un nouveau lycée, dans une "nouvelle" ville. "Nouvelle" ? Je pense qu'employer ce terme n'est pas erronée. La ville a changé en ma longue absence.Au lycée, il y aura des gens. Beaucoup de gens, énormément de gens que je serais obligée de supporter. De plus privilégiée du statut de "nouvelle", je devrai endurer le regard insistant de mes futurs camarades de classe qui n'en perdront pas une pour me reluquer. J'entends déjà leurs questions incessantes : "D'où viens-tu ?", "C'était comment là bas?", "T'es triste d'être partie?"et etc.
Heureusement le supplice ne durera pas. Un sourire s'étire sur mes lèvres.
C'est mon moment préféré quand ils comprennent que je ne leur répondrai pas, que je resterai muette. Puis qu'ils se détournent commençant déjà à propager des rumeurs sur mon compte. Rumeurs que je pourrai m'amuser à étoffer. Qui sait peut-être que je pourrai devenir une pyromane ou même une sorcière ?
Je me lève pour de bon et empoigne mon sac. Je jette un dernier regard au paysage et me dirige vers le bâtiment tant détesté. Je m'arrête brutalement repensant à ce que je venais d'émettre.
"Au fait, c'est impossible je le suis déjà."
Un ricanement m'échappe.
Au loin j'aperçois un morceau de cet édifice de malheur. Le flux de gens a augmenté .Je ne les aime vraiment pas.
La petite fille a bien grandi. La ville s'est étendue. Les gens sont toujours les mêmes.
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L'âme des perles
FantasyJ'ai crû en eux : les gens. Maintenant, en moi s'embrase un feu. Celui de la vengeance. Ces perles maudites sonneront le glas de leur vie. ........................................................................ J'espère que vous prendrez plaisir à...