Chapitre XVIII "Ne te fais pas d'illusions"

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La journée d'hier semblait présager le crash imminent de ma moyenne au vus des évènement du premier jour d'examen horriblement mal parti. Mais étant maintenant prévenue de l'existence de ce mal incurable qu'était les études, le deuxième jour, j'avais au moins lu sur quoi portait les contrôles. J'ai donc un peu moins galéré qu'hier mais quoi que je fasse rien ne pourra remplacer le travail régulier. Ayant une excellente mémoire quand je le voulais bien, je pouvais retenir le minimum syndical pour obtenir au moins la note honorable de 8 sur 20. Je pense que je n'aurais pas de problèmes à rattraper mon retard en surmontant une ou deux véritables heures de travail.

Comme je n'ai pas eu de problèmes avec le personnel enseignant et administratif. Que personne ne m'a encore appelé ou exclue. Le combat d'hier semble ne pas m'avoir causé de problèmes. Il m'a semblé croisé un ou deux regard suspicieux mais impossible de savoir réellement si ce sont des rejetons de racailles, de sorcières voire même de Garçon X.

Car après tout la peur pourra-t-elle le museler à jamais ? Je laisse cette affaire de coté mais même si je l'ai menacer de le tuer , c'était plus du bluff qu'une menace sérieuse.

De plus je trouve que pour une fille qui ne doit absolument pas se faire exclure de son lycée, j'enfreins un peu trop le code des bonnes mœurs.

Je n'aurais qu'à dire pour ma défense que je ne connaissais pas le règlement intérieur car je pense sincèrement que je ne suis pas la seule. Personne ne l'a jamais lu. Car tout le monde sait qu'on ne doit pas frapper les autres. Donc finalement je n'ai pas d'argument.

Je dirais que c'est la faute de la larve. C'est elle qui s'est battu. J'invoquerai l'argument de l'autodéfense. Il m'a déjà servi d'ailleurs.

C'était dans mon ancienne école. Je ne sais plus qui il était exactement mais il n'a pas dû supporter mon attitude hautaine. Il a crû que je n'étais qu'un petit lapin asocial mais j'étais plutôt un loup enragé. Comme c'était un brute tout le monde m'étaient favorable et je n'ai écopé que de quelques jours d'exclusion.

En y repensant c'était juste avant que je rencontre cet hypocrite Professeur. Et que je retourne le sablier de leur vie. Leur fin approche. Ma vengeance commence à les enfermer dans ses griffes.

Je repose le stylo que je faisais tourner dans mes doigts pour faire passer le temps plus vite. Je retourne à la réalité. Ma feuille n'est qu'à moitié remplie et ne remplira plus. J'ai terminé d'exposer mes maigres connaissances en quarante-cinq minutes et il reste encore une demi-heure de contrôle à contempler le vide et la blancheur de ma feuille. Alors je repars vagabonder pour rendre l'ennui plus supportable.

Ne te fais pas d'illusion Rei, même si tu pouvais tricher pour avoir une super note, tu te contenterais de la moyenne car tu n'a absolument aucune envie de t'investir dans ton travail scolaire.

Bizarrement une nouvelle personne non désiré s'est rajoutée autour de ma table. Après Azalée et Manneïa voici la Larve.

Il m'était convenu dans mon esprit que tabasser des gens n'était pas une qualité social efficace pour se faire des amis. Il faut croire que mon esprit est trop arriéré et remplis de valeurs dépassées pour notre époque.

Je fixe obstinément mon assiette pour oublier l'agitation autour de moi. La gaité environnante martèle à grand coup mon mutisme et mon silence. Je ne peux pas m'empêcher d'écouter leurs jacassements.

-Donc tu es dans le même club que Rei, dit Manneïa.

-Elle m'a gentiment invité et comme je n'avais rien à faire, répond mollement la larve.

Si elle n'a pas envie d'être avec nous je ne la retiens pas. Je l'encourage même.

Elles continuent ainsi leurs bavardages tel des oiseaux piaillant continuellement.

L'âme des perlesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant