Chapitre VI "C'était une journée tranquille"

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Nous sommes arrivées en cours à l'heure et même un peu en avance car une autre fille de la classe ou peut être était-ce la même que l'autre fois à eu le temps de demander de l'aide à Azalée pour un quelconque exercice.

J'ai toujours trouvé les cours ennuyeux. Pourtant je dois bien avouer que les propos de ce professeur de littérature me captive. Il a beau parler de choses inintéressantes et sans intérêt, la façon qui l'a de les conter me happe à tel point que je vois pas son cours passer. À la sonnerie, il me demande si j'ai bien reçu la liste de livre à lire et quel était le programme de mon ancienne école. Je ne réponds pas car Azalée me coupe dans mon inspiration et lui dit qu'elle m'a déjà donné la liste ainsi qu'un résumé du cours. Elle enchaîne en disant que mon programme était assez différent. Je ne sais pas comment elle le savait mais je suppose que je lui ai raconté à midi pour essayer d'assécher son flot de parole. Le professeur acquise et dis juste à Azalée de ne pas en faire trop. Puis de nouveau Azalée me prend la main en me disant de presser le pas pour cette fois ne pas être en retard en sport.
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Si en Hexa la langue nationale est le français, c'est encore un coup du hasard et d'improbables coïncidences. Azalées m'a expliqué l'intégralité en détail mais j'ai oublié ou je n'ai pas écouté. Sûrement les deux. Cette fille pourrait devenir guide touristique ambulant puisque elle connaît l'ensemble de la vie de ce pays. Ah, et aussi il paraît que la Hexa fût allemande un petit moment. Ce qui explique le nom du pays et de nombreuses villes. Azalée n'a pas le temps de terminer son exposé d'étymologie car nous sommes arrivés aux vestiaires. Je tire une grimace car ce sont des vestiaires collectifs. Je ne dirais pas que je suis pudique mais si je n'ai au grand jamais aimé le sport au lycée, les vestiaires publique en sont une des raisons. D'un pas traînant, je franchis lentement les deux derniers mètres me séparant de la porte de vestiaires. Le vestiaire est presque vide. Nous sommes les dernières à être arrivées. Je pose mon sac, et m'attache les cheveux en une queue de cheval. Je n'ai pas besoin de me changer, je suis déjà en pantalon de sport. Hier j'avais passé ma journée en jogging et ce matin j'avais la flemme de changer. Je sais que si je négligeais mon apparence, les autres me dérangeraient moins mais j'aime m'habiller élégamment et parfois de manière extravagante. Alors au lycée je m'habille de le plus sobrement possible et me lâche hors des limites scolaires .C'est un de mes défauts parmi tant d'autres. J'en suis remplie et je m'y noie de temps à autre.

Le cours de sport est un cours de volley. La prof me pose les questions habituelles et de nouveau Azalée répond à ma place. Il est impressionnant de constater que cette fille doit être la première depuis un long moment,voire un très long moment à avoir réussi à me faire dire plus de dix mot en moins de deux heures. Et à avoir réussi à m'escroquer des informations sur ma vie passée.

Pour ce premier cours, il ne s'est rien passé. Azalée m'a proposé d'un air suppliant que nous soyons dans le même groupe. Ce que j'ai accepté pour ne pas avoir à le demander aux autres sur insistance du professeur.
Je n'ai rien contre le volley et contre les autres mais j'avoue avoir tendance à viser mes adversaires et plus particulièrement leur jolie minois. Une conséquence de mon amour pour eux. Je suppose.
Je n'ai visé personne aujourd'hui et le ballon n'a frappé que le sol. Puis la journée a continué son cours marqué par le tintement répétitif des sonneries.

C'était une journée tranquille et avec rétrospective, je me demande pourquoi il m'a fallu autant de temps pour me forcer à retourner dans ce bâtiment maudit. Personne ne m'a dérangé et à part Azalée, rien n'a troublé ma douce solitude.
Azalée m'a proposé que nous rentrions ensemble. Ce que je n'ai pas pu refusé car elle ne m'en a pas laisser le temps, quémander par quelqu'un pour poser quelque chose en salle des professeurs. Je m'apprête à partir sans l'attendre sans remords quand je sens une présence hostile derrière moi. Je me retourne brusquement et apparaît devant moi la fille. L'autre fille à la perle.

《Je dois te parler, dit-elle en saisissant mon poignet, maintenant.》

L'âme des perlesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant