L'âme des perles

Chapitre XIII "Que veut-il ?"

L'infirmière qui nous as accueilli nous a dévisagé bizarrement. Le garçon ne dit rien au sujet de notre combat. Qui est-il ? Un guerrier ? Cela me semble peu probable : je ne ressens qu'une  Aura faible mais il n'est pas un simple civil.  Il ne m'a posé aucune question. Comme si tout notre combat était normal. D'ailleurs qu'a t-il vus précisément ?

Celui-ci allonge avec l'aide de l'infirmière la guerrière évanouie sur un lit. Je reste dans un coin de la pièce, dos au mur pour couvrir mes arrières. Sur le chemin, j'ai mis de côté mes doutes au sujet de ce garçon. Il me parla gaiement sans jamais énoncé une seule fois notre combat. J'ai essayer de suivre son bavardage mais il m'ennuya beaucoup trop rapidement et je ne l'écoutais plus. Pourtant je n'arrivai pas à me détendre. Je ne percevais rien mais une goutte de peur perlait quand même de ma conscience.

«Et toi, tu as quoi ? me demanda l'infirmière.»

Je sortis de ma méditation avec un léger sursaut.

«Je me suis un peu tordu le poignet.»

Elle me fait signe de me rapprocher et examine mon poignet bleuté.

«Un peu est un euphémisme, grimace-t-elle.»

Je sens qu'elle brûle d'envie de me demander ce qui c'est passé. Mais elle maintient sa mâchoire fermée. Je ne m'intéresse pas à se qui pourrait retenir sa curiosité, préoccupée par mon sentiment d'insécurité. Elle me masse le poignet et me le bande. Elle me conseille de me rendre à l'hôpital. Ma foulure pourrait être assez grave. Je ne l'écoute pas. Mon regard fixé sur la porte. Ça approche. Mes muscles sont tendus. J'ai l'impression d'entendre un "poum" à l'instar des films d'horreur. La mort approchant tranquillement de la victime ignorante. C'est tout près. Il me semble même apercevoir une ombre à travers la porte.

«Hey! Tout va bien ? m'interpelle le garçon.»

Je me retourne précipitamment vers lui.

«Tu as vus un fantôme ? me demande-t-il très sérieusement.

-Merci, je dis à l'infirmière en l'ignorant.

-Tu es sur de ne pas vouloir rester. Tu es toute pâle, me remarque l'infirmière. »

La fin de sa phrase se termine dans le vide. J'avais déjà franchi l'encadrement de la porte.

En ouvrant la porte, je m'attendais presque à surprendre le "fantôme" mais il n'y avait rien. Pourtant je ne me suis toujours pas calmée.

Soudainement, je sens de nouveau plus forte cette présence oppressante et glaçante. Je ne vous rien mais elle là. Plus proche. Toujours plus proche. C'est alors que résonne sans résonner un cri. Mes muscles se paralysent. Gelés.

«Hey, attend il faut que je te parles, m'appelle une voix. Attend-moi ! Tu devrais me...»

Un nouveau cri résonne. Je n'entend que lui. Je me pense que celui qui m'appelait est le garçon étrange de tout à l'heure mais je ne me retourne pas pour vérifier. Il continue de se rapprocher de moi maintenant immobile. Comme "l'autre". Le garçon ne s'est pas arrêter, il n'a pas entendu le cri. Un troisième transperce.

Il est là.

J'ai peur. Je ne dois pas avoir peur. Je dois me retourner.J'ai peur. Je ne dois pas avoir peur. Je dois me retourner. J'ai peur. Je ne dois pas avoir peur. Je dois me retourner. J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur.

Mes pieds décollent du sol et je m'envole. Je cours à toute vitesse. J'entends vaguement les bruits de protestations du garçon. Mais je m'enfuis. Comme une lâche.