L'âme des perles

Chapitre XI "Ce que j'aurais aimé lui dire"

Le mercredi fût relativement tranquille. Je n'eus qu'à esquiver les profs.

Le Surlendemain, Azalée me laissa encore tranquille mais le garçon X m'attendait de pied ferme.

«Ecoute-moi, donne-moi ton avis sur son cadeau ou je ne te rends pas tes devoirs, me menaça-t-il.»

J'étais perplexe. Pas sur le faite qu'il se convainquait qu'il me me menaçait vraiment. Mais il avait vraiment fait mes devoirs et ce en moins deux jours.

«Regarde !»

Il me tend alors une peluche de taille moyenne en forme de chat à grosse tête.

«C'est parfait.
-Mais prend le temps de regarder !gémit-il.

-Elle aimera. Elle a acheté un porte clé semblable, je rétorque.»

Il pousse un grand soupir et me sort mes devoirs tout faits, tout bien rédigés.

En parlant de son porte-clé, celui qu'elle m'a offert est toujours accroché à la coque de mon téléphone. Je pourrais le jeter mais mon téléphone est plus visible ainsi. Je le retrouve plus simplement.
Garçon X me laisse mais arrive quand même dans l'intervalle à me remercier. Je ne le comprend pas.

Pendant la pause de midi, Azalée s'étant décrochée, j'ai croisée de nouveau une guerrière et engagé le combat. J'ai récupéré sa perle. Celle-ci n'a pas pleuré, ni crier. Ce combat m'a fait arriver en retard à mon cours.

Quand la cloche sonnant la fin de mon supplice quotidien a enfin sonné. Garçon X m'a entraîné derrière lui, planqué derrière un buisson et m'a dit de l'attendre. Ce que je fais car il m'a refilé une brioche quand je lui ai manifesté par le biais de mon estomac mon jeûne de ce midi. Je mange donc tranquillement sa brioche en me demandant quand même un peu ce qu'il pouvait bien me vouloir. Il revint environ cinq minutes plus tard. Sans reprendre son souffle, il m'ordonne de rester caché et d'intervenir s'il se plantait. Je ne lui demande pas pourquoi ni ce que signifiait "se planter". Tout cela ne m'intéressait pas le moins du monde. C'est pour cela que quand il repart pour se positionner quelques mètres plus loin, je continue de manger sa brioche tranquillement derrière son arbre en ne prêtant pas grandement attention à ce qu'il cherchait tant à accomplir. Il tient un paquet dans ses mains et semble trembler de peur. Il se tend d'un coup à l'approche d'Azalée.

«Et bien que voulais-tu me dire ? lui demande-t-elle.»

Elle lui sourie gentiment de son habituel sourire légèrement faux. Ou peut-être forcé. Quant à Garçon X, il est complètement cramoisie. Après un moment d'hésitation, il lui répond bien fort pour se donner du courage :

«Azalée, tu sais..... Il y a quelque chose que je veux absolument te dire ! Tiens !»
Il lui tend le paquet et elle commence à l'ouvrir.

«Tu sais si je t'offre ce cadeau. C'est parce que je .... je t'aime !»

Il est cuit. Premier degré. Complètement rouge. Azalée le regarde et semble surprise. Elle le regarde dans les yeux. Un large sourire aux lèvres. Sincère.

«Merci. Mais avant de te répondre pourquoi ne sortions nous pas un jour pour apprendre à nous connaître.

-Oui, s'exclame-t-il, demain ça te va ?

-Oui, acquise-t-elle.

-Alors à demain ! répond-t-il en s'en allant le plus vite possible.

-Et merci pour la peluche !»

Ils se font un signe de la main et Garçon X s'enfuit presque en courant. Azalée s'en va elle aussi. Ils me laissent tout les deux, un m'ayant allègrement oublié, l'autre ne s'étant jamais aperçu de ma présence. Enfin peut-être que si, il me semble avoir vu Azalée jeté un coup d'œil dans ma direction. Chose sûre, elle n'a pas fini d'ouvrir le paquet et de révéler l'intérieur.