"Pour vous, quel est le but recherché par tous les hommes, et que faisons nous pour l'atteindre ?"
Un des inconvénient à arriver en milieu d'année est la multitude de contrôle qui me tombe chaque fois dessus. Surtout que je n'ai jamais cherché à rattraper mon retard sur les autres. J'admire ainsi le sujet de cette rédaction imaginant que ma feuille si innocemment blanche se remplisse toute seule. Les cours de français sont étonnement intéressant mais les devoirs sont universelles: Ils sont tous ennuyants.
Je réfléchis plutôt si je dois rendre feuille blanche ou écrire quelque chose d'incohérent. Je pense que dans les deux cas, le professeur me collera l'étiquette "mauvaise élève". Cela pourrait être très embêtant s'il m'inflige une heure de colle qu'il nommera sûrement poliment "heure de soutien".
Je m'encourage à travailler et choisi la deuxième option. Je commence à écrire le premier mot et m'arrête aussitôt. La réalité me rattrape. Je n'ai absolument pas envie de rédiger quelque chose. Je soupire. Et m'oblige à continuer. Au début, je pensais écrire un truc bateau comme par exemple "le but recherché est le bonheur" voire l'amour mais finalement plus j'écris plus je dérive. Quand la sonnerie retentit, ma disserte ressemble celle d'un dépressif : "le but qu'on pense recherché est le bonheur mais il n'y a pas de bonheur dans la vie. Nous sommes condamnés au malheur comme Dieu la prédit en nous exilant du Paradis".
En fait, je crois que j'ai fais du hors-sujet. Azalée me demande comment cela s'est passé. Je répond toute en amabilité par un grognement. Heureusement, des élèves de la classe demande de l'aide à Azalée me laissant dans un harmonie silencieuse et solitaire. Enfin presque puisque un garçon de la classe reste. Il hésite et finit par m'adresser la parole sous le regard insistant d'un groupe.
« Rei, dis-moi j'aurais besoin d'un service, demande-t-il timidement.
-Non,je répond sans le regarder.
-S'il te plaît, c'est au sujet d'Azalée, me supplie-t-il.
-Demande lui toi-même, je dis intransigeante.
-Je ferai tes devoirs !
-Juré ?
-Promis !
-À midi.»
Il repart soulagé. Ce qui ne durera pas s'il savait que je n'ai pratiquement jamais touché à un seul de mes devoirs. Au final tant qu'il les fait, il n'y a aucune importance qu'ils soient juste ou pas.
A l'heure convenue, je dis à Azalée que je ne peux pas manger avec elle. Elle me regarde d'un air désespéré. Je soupire. Son visage s'illumine soudainement et elle me demande si nous pouvons rentrer ensemble en s'arrêtant quelque part puisque nous n'avions pas de devoirs pour le lendemain. Je hausse les épaules épuisée d'avance de sa compagnie. Elle me quitte donc avec un sourire interprétant toutes mes attitudes comme de l'enthousiasme ou de l'excitation. Je suis ensuite rejointe par le garçon de tout à l'heure. Il connait mon nom mais moi pas le sien. Le garçon X et moi achetons chacun un casse-croûte d'un distributeur et nous asseyions sur un banc à l'abri des regards. J'attends patiemment qu'il prenne lui même la parole.
«Rei tu apprécies beaucoup Azalée, non ?me questionne-t-il d'un air gêné. Donc tu saurais ce qui pourrait lui faire plaisir, par hasard ?
-Ça ne fait que cinq jours. Je ne la connais pas vraiment.
-Pourtant elle est toujours avec toi. Elle se sert même de toi comme excuse quand on l'invite.»
Je grimace en imaginant Azalée comme une tâche qui ne voudrait pas partir de ma veste.
-Offre lui n'importe quoi. Ce n'est pas une fille difficile.
-Rei, fais un effort bon sang !
-Achète un truc mignon. Elle aime ce genre de chose,je répond agacée sans connaître la véracité de mes paroles. Et toi alors, pourquoi tu veux lui offrir quelque chose ?!je rétorque.»
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L'âme des perles
FantasíaJ'ai crû en eux : les gens. Maintenant, en moi s'embrase un feu. Celui de la vengeance. Ces perles maudites sonneront le glas de leur vie. ........................................................................ J'espère que vous prendrez plaisir à...