Howling of the Wolf (Nine/Rose)

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Les mots 'cours pour survivre' n'avaient jamais eu une si forte signification qu'à présent alors qu'il était effectivement en train de courir pour sauver sa peau à travers l'épaisse forêt dans laquelle il s'était perdu. Il avait depuis longtemps perdu de vue le chemin qu'il suivait au début et était maintenant en train de courir à travers l'entremêlement d'arbres si grands qu'il était impossible de voir où ils s'arrêtaient, de buissons, de ronces et de racines, sautant par-dessus les obstacles qu'il rencontrait. Il courait si vite qu'il avait la sensation de voler – ce qui était scientifiquement impossible. Les ronces et les branches agrippaient sa veste en cuir, son pull et son pantalon, s'accrochaient à ses cheveux courts et égratignaient son visage et ses mains, mais il ne s'arrêta pas pour les enlever ou essuyer les petites gouttes de sang qui coulaient sur ses joues et le long de ses doigts. Il continua de courir, essayant d'aller aussi vite qu'il le pouvait pour échapper à la menace qui le pourchassait dans les bois.

Il était un Seigneur du Temps et avait une très bonne condition physique. Il n'était même pas essoufflé alors qu'il courait depuis un long moment à présent. Il sauta par-dessus un petit buisson et trébucha sur une racine mais ne ralentit jamais. Il ne le pouvait pas. Il était rapide, mais la menace l'était encore plus. Peu importe la vitesse à laquelle il courait, il pouvait encore entendre ses pas lui courir après, les pieds frappant le sol avec un son presque mat. La menace était rapide, mais elle était aussi discrète alors que le Docteur pouvait entendre le son de ses propres pas résonnant fortement dans la forêt déserte, le désignant comme la cible à abattre. Mais il n'y avait rien aux alentours. Pas d'animaux. Pas d'oiseaux, de lapins, de renards. Rien d'autre qu'une immense forêt déserte et silencieuse. Seul le hurlement d'un loup était audible de temps à autre, un hurlement aussi beau que terrifiant qui envoyait des frissons le long du dos du Docteur. Et ce loup était en train de le pourchasser en ce moment même.

Oh, c'était de sa faute sans aucun doute. Entièrement sa faute. Sa curiosité était à blâmer, et il se maudissait pour avoir été si curieux. C'était un défaut qui l'avait toujours mené tête la première dans des problèmes. Ce moment était une autre démonstration de cette affirmation. Quelques heures plus tôt, il se promenait tranquillement dans le Vortex en se demandant où il allait s'arrêter et lisait un livre très fascinant à propos d'un loup nommé Méchant Loup. Le livre racontait l'histoire complète derrière la légende – car le Méchant Loup n'avait jamais existé, ce n'était que des légendes basées sur des ouï-dire de personnes qui s'étaient perdues dans la forêt et avaient entendu le cri d'un loup – et les témoignages de quelques personnes avaient été écrits pour nourrir les légendes. L'un d'eux avait attiré l'attention du Docteur pourtant – les autres n'avaient fait que le faire rire – et l'avait rendu vraiment curieux de savoir si c'était vrai ou non.

Le récit était d'un certain Donat, un vieux Français qui avait chassé le Méchant Loup dans cette même forêt aux alentours du dix-huitième siècle. Il avait marché à travers le dédale d'arbres et de végétation sauvage et avait trouvé quelque chose de particulièrement intéressant alors qu'il traquait le loup : une petite maison en bois où vivait une jeune femme d'environ vingt ans. Son récit racontait que la fille avait l'air effrayé quand il l'avait trouvée. Il lui avait demandé de venir avec lui, de lui faire confiance car il ne lui ferait pas de mal et il la ramènerait seulement dans le monde réel, mais sitôt qu'elle avait attrapé sa main pour s'enfuir avec lui, le Loup était apparu et avait attaqué Donat. Il s'était enfui seul, et avait été blessé assez méchamment. Son histoire se terminait sur des mots qui avaient définitivement attiré l'attention du Docteur : « Je me souviens des yeux dorés du loup qui brillaient dans le noir, et quand j'ai de nouveau regardé la fille, elle avait ce petit truc du loup dans ses yeux. Son regard me transperçait et je pouvais voir le loup hurler dans son âme, et les lois du Temps lui-même semblaient couler dans les rivières dorées de ses veines. » Quelque chose de définitivement intéressant pour le Seigneur du Temps que le Docteur était.

Brèves de TARDISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant