Losing your memory (Nine/Rose)

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Le Docteur avait perdu beaucoup de choses dans la Guerre du Temps. Il avait perdu sa fierté, ses principes, sa santé mentale et deux de ses vies, mais ce n'était pas ce qui lui faisait le plus mal en réalité. Il avait dû s'asseoir sur sa fierté longtemps auparavant pour devenir le Seigneur du Temps qu'il était à présent. Il avait voulu que les gens cessent de le rejeter et avait fait des choses répréhensibles pour gagner leur amour et leur respect, allant même jusqu'à s'humilier. Ses principes n'avaient jamais été les mêmes que tout le monde. Il avait toujours été un outsider, quelqu'un souhaitant aider les gens au lieu de simplement rester immobile à les regarder comme il était censé le faire. Sa santé mentale... Bon, ils disaient qu'il était un putain de gamin stupide et inutile. Il l'avait entendu dire pendant plus de deux cent ans, et il les avait confortés dans le fait qu'il était un mec fou et sauvage qui devait être enfermé loin des 'gens sains d'esprit'. Et ses deux vies, eh bien, il était assez chanceux d'avoir pu se régénérer au milieu de cette Guerre. Beaucoup de Seigneurs et de Dames du Temps n'avaient pas eu cette chance.

Toutes ces choses qu'il avait perdues semblaient vraiment futiles à présent, car il avait perdu quelques autres choses qui étaient bien plus importantes que ces petites choses. Premièrement, il avait perdu son peuple. Il avait fait un choix qui les avait tous tués et le poids de ce geste sur ses épaules était insupportable. Deuxièmement, quelque chose de bien plus douloureux pour lui – après tout, les Seigneurs du Temps ne s'étaient jamais préoccupés de lui, sauf quand ils avaient voulu le bannir de Gallifrey en déclarant qu'il était leur plus gros problème du moment et qu'il donnait de mauvaises idées aux plus jeunes – et quelque chose pour lequel il ne se pardonnerait jamais : la perte du Loup, son adorable femme. Son nom officiel était Delta Iota, mais elle avait choisi un nom plutôt unique, même pour Gallifrey : le Loup. Il l'avait surnommée 'Wolfie', et il avait été le seul à être autorisé à utiliser ce surnom. Elle n'avait laissé personne d'autre l'utiliser.

Sa perte le faisait souffrir bien plus que n'importe quelle autre mort qui était survenue en ce terrible jour. L'une des raisons de cette souffrance était sa culpabilité. Il l'avait laissée sur Gallifrey et était simplement parti avec le Moment. Il les avait tous détruits, Daleks et Seigneurs du Temps. Il avait exterminé sa femme, son autre moitié, et son absence était une souffrance qu'il ne pouvait pas endurer. Il se souvint que, au début, il n'avait pas été très heureux d'être couplé avec une Dame du Temps qu'il connaissait à peine, mais, le temps passant, il avait réalisé qu'elle était tout comme lui, aussi aventureuse et folle que lui et ils avaient décidé de faire un nouveau pas dans leur relation et de compléter le lien ultime, un lien qui existerait pour toujours entre eux, qui les autoriserait à toujours être en mesure de se détecter, d'avoir un accès total à l'esprit de l'autre sans le besoin de créer une connexion physique, de ressentir les émotions de l'autre à chaque instant.

C'était le lien le plus puissant sur Gallifrey et seuls les Seigneurs et les Dames du Temps qui s'aimaient réellement choisissaient de compléter le lien qui était initié lors de la cérémonie du mariage. Au moins, c'était quelque chose qu'ils avaient le droit de choisir. Aussi beau et merveilleux qu'était ce lien, c'était aussi une malédiction quand l'être aimé était blessé ou tué car vous pouviez ressentir tout ce qu'il ou elle traversait sans savoir ce qui se passait, mais le Docteur savait. Il avait senti la vie de sa Wolfie quitter son corps à la minute où il avait activé le Moment, à la minute où Gallifrey avait été supprimée de l'Espace à cause d'une Guerre qui aurait tout détruit dans les univers. Et depuis ce jour, le Docteur s'était senti très vide. Le vide dans son esprit et dans ses cœurs le rendait fou et il avait essayé de nombreuses fois de faire disparaître la douleur, de retirer, à mains nues, le tatouage de son nom, tatouage qui s'était formé lui-même au niveau de ses cœurs quand le lien avait été complété, le lien qui était en train de le tuer à ce moment.

Brèves de TARDISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant