Brèves de TARDIS

Just Hold On (Nine/Rose)

Il était tard et Maxence Spitz venait seulement de terminer sa journée. Il travaillait en tant qu'infirmier à domicile et avait rendu visite à ses patients toute la journée. Maintenant, il était épuisé et voulait vraiment rentrer chez lui. Peut-être trouverait-il une pizzeria ou un fast-food ouvert toute la nuit pour manger un bout avant d'aller directement au lit. Aujourd'hui avait été une longue journée, mais il ne se plaignait pas. Il aimait son travail et aimait les gens, il aimait entendre leurs histoires sur leur vie de tous les jours. Il était d'une bonne écoute et les gens lui parlaient souvent de tout en déclarant qu'il savait toujours quoi leur dire. Il y avait des choses qu'il ne savait pas pourtant et cela le rendait toujours un peu triste mais il ne pouvait rien y faire hormis apprendre, et apprendre était également un domaine dans lequel il était bon. Cependant, parfois, la théorie n'était pas assez pour faire face à la réalité des choses. Il allait l'apprendre à l'instant.

Il marchait en direction de sa voiture, et passa près d'une petite et sombre ruelle quand il entendit un petit cri. Il s'arrêta, surpris, et écouta. Cela aurait pu n'être qu'un chat, mais si ce n'en était pas un, il devait s'en assurer. Son instinct lui disait que ce n'était pas seulement un chat errant, et si quelqu'un avait besoin de lui, il devait aller voir. Il y eut un nouveau petit cri. C'était définitivement humain. Maxence sortit son téléphone et alluma la torche. Il commença à marcher dans la ruelle en appelant quiconque se trouvait là. Les gémissements s'arrêtèrent aussitôt que la personne l'entendit. Il continua à chercher pourtant. Quelqu'un avait besoin d'aide et il était sûrement l'une des personnes les plus qualifiées pour ce travail. Il écouta attentivement tout ce qui se passait autour de lui en essayant de trouver d'où venaient les gémissements. Il dirigea la petite lumière de son téléphone dans la sombre petite ruelle qui puaient les ordures oubliées depuis longtemps.

Son téléphone bipa et, quand il jeta un œil dessus, il se rendit que sa batterie était à plat. Son téléphone allait s'éteindre et il serait plongé dans le noir. Il se maudit silencieusement et fouilla ses poches et son sac médical pour trouver une possible lampe torche. Pourquoi en aurait-il une quand il avait un téléphone ? Il marmonnait qu'il avait été stupide de ne pas prendre son chargeur de poche quand n'importe qui pouvait avoir besoin de lui et l'appeler à n'importe quel moment. Il finit par trouver une petite lampe torche au fond de son sac médical et l'en sortit. Il éteignit la torche de son téléphone et la rangea dans sa poche. Il se retrouva dans le noir pendant quelques secondes, et durant ces quelques secondes, il entendit du bruit. Comme si quelqu'un essayait de se lever et de s'enfuir, mais ne pouvait que s'effondrer au sol. Son instinct professionnel était déjà en alerte. Il savait que quelqu'un avait besoin d'aide. Alors, il alluma sa lampe torche et continua à marcher dans la ruelle.

Il avait l'impression d'être dans un film. L'un de ceux où la sombre ruelle était pleine de monstres attendant le bon moment pour lui mettre la main dessus. Personne ne savait ce que les ténèbres cachaient, et c'était la raison pour laquelle tant de gens avaient peur du noir. Maxence avait été une de ces personnes quand il était plus jeune, mais cela ne le dérangeait plus à présent. Même si ses cheveux se dressaient sur sa tête dans cette sombre ruelle, comme si une menace se cachait vraiment dans les ténèbres. Il prit une profonde inspiration, tentant de se reprendre. Il savait comment se défendre. Si quelque chose sortait des ténèbres, il serait capable de se battre. Au moins un peu. Il n'était pas vraiment un bagarreur. Il savait juste se défendre s'il était agressé. Sa mère avait insisté pour qu'il prenne des cours de self-défense puisqu'il rentrait toujours très tard chez lui. Jusqu'à maintenant, rien ne lui était jamais arrivé, mais c'était rassurant de savoir comment réagir si quelque chose arrivait.

Il s'enfonça encore dans les ténèbres de la ruelle. Sa petite torche lui donnait juste assez de lumière pour voir où il allait mais elle éclairait à peine les ténèbres. Elles étaient trop profondes. Alors qu'il marchait plus avant dans les ténèbres de la ruelle, l'odeur des ordures devint plus forte et insupportable, mais il y avait une autre odeur. Une odeur qu'il ne connaissait que trop bien. Une douce et aigre odeur métallique. Une odeur de sang. Il marcha un peu plus vite en repoussant l'odeur des ordures pour se concentrer sur l'odeur du sang. Quelqu'un était blessé, et alors qu'il passait à côté de deux immenses bennes à ordures, il entendit de nouveau les gémissements. Il s'arrêta et dirigea sa lampe torche sur les deux poubelles. Les gémissements étaient plus audibles maintenant, et c'étaient sans aucun doute des gémissements de douleur. La lumière de sa torche accrocha le bout d'un pied. Il remonta le faisceau et découvrit le corps d'une petite femme recroquevillé là, entre les poubelles, se cachant dans les ténèbres pour ne pas être trouvée.