C'était le premier jour de la nouvelle année et Rose Tyler se maudissait de nouveau. Elle avait quitté le manoir de Maxence Spitz tout de suite après Noël. Elle était restée avec lui toute la journée du vingt-cinq décembre comme il le lui avait demandé, mais quand il l'avait laissée dans sa chambre dans la soirée, elle avait su que tout était fini et qu'elle devait partir. Quand elle avait été certaine que Maxence n'entendrait rien, elle avait expliqué à Elliot qu'ils partiraient dans la nuit, quand tout le monde dormirait. Bien entendu, le petit garçon n'avait pas compris pourquoi elle voulait tant partir quand Maxence lui avait dit qu'ils pouvaient rester autant qu'ils le désiraient. Cela ne le dérangeait pas, mais Rose n'avait pas voulu abuser de son hospitalité et donc, quand tout le monde s'était endormi, elle était partie en laissant tous les vêtements et objets que Maxence lui avait donnés – hormis le collier et l'ours en peluche – et emportant ses vieux vêtements usés et ses affaires. Elle avait seulement laissé une courte note à l'attention de Maxence pour qu'il la trouve quand il viendrait le lendemain matin.
Cela faisait une semaine qu'elle avait quitté le manoir et Rose n'avait plus entendu parler de Maxence. Elle avait été de refuge en refuge, mais ils étaient tous pleins et ne pouvaient pas les garder pour plus d'une nuit. Elle aurait dû savoir que ça se passerait ainsi. Les refuges étaient toujours pleins aux alentours de Noël car il faisait plus froid et les gens ne voulaient pas rester dehors quand ils pouvaient avoir un toit et au moins un repas chaud. Alors, encore une fois, Rose se retrouvait à la rue avec Elliot. Elle avait vendu presque tout ce qu'elle avait en sa possession pour acheter de la nourriture à son fils. Elle n'avait rien avalé depuis Noël, mais elle s'en fichait du moment qu'Elliot pouvait manger. Elle souhaitait lui trouver un refuge pour qu'il n'ait pas aussi froid. Il neigeait encore et les températures étaient de plus en plus froides. Cela devenait insupportable. Elle était toujours en train de trembler à cause du froid et de perdre les sensations de son corps, mais elle ne pouvait pas l'empêcher. C'était ainsi qu'était sa vie.
Cependant, elle avait l'impression que cet hiver était plus froid que les autres hivers qu'elle avait traversés ces six dernières années. D'une certaine façon, Maxence Spitz avait eu un certain effet sur elle. Elle repensait souvent à son sourire, un sourire aussi chaleureux que bienveillant, à ses yeux aussi bleus que le plus bleu des cieux, à ses mains douces sur ses bras, à ses lèvres sur les siennes quand il l'avait embrassée sous le gui cette nuit-là. Elle chérissait ces souvenirs et ils réchauffaient son cœur et son esprit alors qu'elle avait si froid. Mais, à ce moment, ce n'était pas assez. Elle s'était glissée dans une petite rue déserte qui les protégeait du vent qui soufflait sur Londres ce jour-là. Et ils n'avaient pas bougé de là. Elle était assise dans la neige et tremblait plutôt violemment mais il n'y avait rien qu'elle ne puisse faire. Elle avait froid et elle ne pouvait pas se réchauffer. Et elle ne pouvait pas retourner au centre commercial. Elle ne voulait plus jamais retourner là-bas. Désormais, il la connaissait trop bien. Elle serait arrêtée avant d'avoir eu l'idée de voler quelque chose.
Elle serrait Elliot très fort contre elle pour qu'il n'ait pas froid comme elle. Elle était surprise qu'il ne la déteste pas d'avoir quitté le manoir des Spitz pour retrouver une vie instable et froide. Elle avait vu combien il était heureux quand ils étaient chez Maxence, et elle se détestait pour l'avoir emmené loin de ce bonheur mais ils ne pouvaient pas rester chez lui, dans sa famille alors qu'il les connaissait à peine. Il leur avait totalement fait confiance quand il les avait invités pour Noël et ils n'avaient pas trahi cette confiance. Peut-être se sentirait-il trahi puisqu'il avait plus ou moins essayé de lui faire promettre qu'elle ne disparaîtrait pas dans la nuit. Elle n'avait pas promis une telle chose, alors peut-être qu'il avait su, au fond de lui, qu'elle ne resterait pas. Ou elle ne faisait qu'imaginer des choses. Il l'avait probablement oubliée dès qu'elle était partie. Après tout, elle n'était qu'une sans-abri avec un petit garçon. Il avait voulu être gentil pour Noël. C'était tout.
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Brèves de TARDIS
Fanfiction"On n'oublie jamais son premier Doctor." Le TARDIS, lui, n'en a oublié aucun et il est toujours prêt à repartir vers de nouvelles aventures avec ses différentes incarnations.