Chapitre 20

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– Ok je vois. Il est où, ton super caporal ? demandais froidement.

Toujours cambré à terre, je lui donnais une petite tape sur l'épaule, auquel il me répondit par un juron.

– Devant la bâtisse...

Je ne dis rien de plus et le laissais dans sa grande souffrance. Ayant quand même une once de pitié, je passais vite fait au local pour signaler à Wendy et Lucile qu'il y avait un blessé.

– Il s'est passé quoi ?! s'exclama Lucile, inquiète.

– Oh rien de spécial. Sûrement une grosse bête qu'il a rencontré sur son chemin, répondis-je en haussant les épaules.

Wendy laissa échapper un petit rire, venant sûrement de comprendre à quoi je faisais allusion. Je les laissais, leur disant donc que j'avais un truc important à faire. Mais que bien-sûr, je reviendrai pour les aider.

Ça faisait à peine cinq minutes que je marchais, que j'entendis quelqu'un crier :

– Hey ! Ne bougez plus !

Je me retournai, avant d'apercevoir...

Oh putain. Un gars en tenue militaire. Ça veut dire, un des hommes d'Owen. Donc un potentiel danger pour moi. Dès que nos regards se croisèrent, un sourire stupide se dessina sur son visage. Il commença à se mettre à courir après moi et évidemment, je venais de faire la même chose. D'habitude j'ai une bonne endurance mais là, oh mon Dieu quoi !

Je suis tellement dépossédée de mon énergie, qu'au bout de dix minutes, je soufflais déjà comme un bœuf. Je jetais un bref regard à l'arrière, et vis qu'il me suivait encore.

C'est pas vrai... Bon, utilisons la manière forte.

Je me retournais, avant de prendre un bâton et de le lui balancer en pleine tête. J'ai dû utiliser un bâton assez gros puisque il tomba raide à terre.

Ah, merde.

Au pire, relativise Emma, il l'avait cherché.

Je continuais ma marche vers la bâtisse, quand encore une fois, on m'interpella :

– Arrête de bouger s'il te plait !

Putain...

La même chose que tout à l'heure se reproduisait. Il se mit à courir et je fis donc de même. Enfin, le seul truc qui a changé, c'est que je me suis pris une branche d'arbre de merde et me rétamai donc à terre.

**

PDV Owen

– Pourquoi tu leurs a dit de faire ça ? C'est complètement bizarre ! s'exclama Loïs, un de mes collègue, caporal comme moi.

– Non. C'est très intéressant, tu vas voir. J'ai fait exprès de la choisir elle, car je sais que cela ne sera pas facile. Elle ne se laissera pas faire. Le jeu sera beaucoup plus amusant, répondis-je, un sourire en coin.

– Genre elle va les frapper ? Une nana ?

Je lui donnai une tape sur l'épaule, qu'il sentit passer, avant de reprendre la parole :

– Méfie-toi toujours des femmes. Surtout une en particulier. Je suis sûr et certain que mes hommes vont revenir avec des bleus.

– Oh, je vois ! Ça risque d'être intéressant alors !

– Évidemment, complétais-je.

Soudain, je vis quelqu'uns de mes hommes revenir. Sans Emma, bizarre. Sans bleus, d'autant plus bizarre.

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