Just you

Chapitre 31

Mon corps ne voulait plus bouger. On aurait dit que quelqu'un m'avait jetée un sort tant j'étais pétrifiée.

Mes yeux restaient fixés sur une seule chose : Owen. La blonde.

Ensembles.

Mon cœur tambourinait comme un malade dans ma poitrine et je me faisais force pour ne pas m'évanouir à cet instant.

Owen se leva d'un coup et se fut le déclic pour moi. S'en était trop.

Je m'avançais avec rage vers son bureau et balançais tout ce que je trouvais en direction de sa tête. Bien-sûr, j'essayais de ne pas manquer l'autre idiote.

– Emma ! C'est pas ce que tu crois ! commença à s'exclamer Owen, en évitant les multiples chose que je le lui balançais comme une folle.

Ils disent tous ça.

– J'avais confiance en toi ! J'avais confiance ! Merde ! criais-je le plus fort que je pouvais, avant de lui balancer un stylo dans la tête.

Le bureau était complètement saccagé et plus personne n'osait parler. Seule ma respiration saccadée venait rompre ce silence de merde.

– Emma... Non, je te jure qu...

– Crétin ! Crétin ! Crétin ! "continuais-je avec force, en m'approchant de lui et en le rouant de coup sur son torse.

Il se laissa faire, comme s'il voulait que je soulage ma peine. Au bout du quinzième coups, je n'en pouvais plus. À quoi bon s'acharner. J'ai compris.

Il m'a encore menti.

Putain ! Mais j'avais confiance !

L'autre blonde ne bougeait toujours pas et je dû prendre sur moi pour ne pas la gifler. Je pris une profonde inspiration, avant de me retourner et de partir en courant.

– Emma ! cria Owen, en commençant à courir après moi.

Manque de bol, j'étais plus agile que lui dans les escaliers, malgré une petite douleur à la cheville. Arrivée devant la chambre, j'y rentrais aussitôt et claquais brusquement la porte, en la fermant bien à double tour.

Owen commença à donner de grands coups de pieds dans la porte, mais je ne cédais pas.

– Putain Emma ! Ouvre ! s'exclama-t-il, en continuant toujours de frapper.

– J'avais confiance. Putain. Ça fait mal..." Dis-je tout bas, avant de me laisser glisser contre la porte.

Ces larmes qui ne devaient plus apparaître, venaient de faire leur retour en force. Et que dis-je, on aurait dit qu'un tsunami venait de sortir de mes yeux tellement que je pleurais.

Owen continua ses coups, mais ils devenaient de moins en moins forts. Je l'entendis s'asseoir par terre, comme moi, mais là, une porte nous séparait.

– C'est pas ce que tu crois Emma... C'est elle qui m'a embrassé... dit soudainement Owen, de la tristesse se faisant sentir dans sa voix.

À chaque fois ce sont les mêmes paroles. Comment savoir si ce n'est pas le contraire ? Comment savoir s'il ne me ment pas ?

J'ai confiance en lui. J'avais confiance en lui. Mais ce mensonge sur les fiançailles avait déjà fragilisé cette barrière de confiance que je m'étais construite.

Comment croire ça.
Comment le croire...

Je n'arrive même pas à sortir un mot de ma bouche. Mes larmes étaient les seules paroles que mon corps arrivait à sortir. Que mon cœur voulait exprimer.