– Owen ! Arrête un peu de les enfermer dans la chambre, ils n'ont rien fait ! m'exclamais-je, en tapant du pied.– Crois-moi Emma, ces chats sont des démons ! Regarde mes jambes, lacérées ! répliqua-t-il, en retroussant son jean.
– Pauvre bébé. C'est juste deux griffures de rien du tout ! Tu n'avais qu'à pas oublier de leur servir la pâté ! rétorquais-je, en prenant place sur le divan.
Mon caporal souffla, en levant les yeux au ciel. Je soufflais moi aussi, en le fixant. Un duel de regard venait de s'engager entre lui et moi. Mais la femme gagne toujours. Il devrait le savoir après ces deux années passées ensembles.
– Je t'aime, tu le sais. Mais tu m'énerves, souffla-t-il finalement, en me regardant.
– Si tu t'excuses auprès de mes amours, je ne tiendrai pas compte de ton faux pas, continuais-je, en ne laissant aucune émotion traverser mon visage.
Owen se leva brusquement, en s'approchant de moi. Il s'agenouilla ensuite, puis passa une main sur ma joue. Ce contact me faisait sourire intérieurement, mais je ne laissais encore une fois, rien paraitre.
– Tu rigoles là. Je ne vais pas devoir m'excuser, hein ? demanda-t-il, son pouce venant caresser mes lèvres.
– Je ne rigole pas. On ne touche pas à mes bébés.
Il fronça les sourcils, avant de se pencher pour essayer de m'embrasser. Manque de bol, je l'évitais. Il grogna, avant de réessayer une nouvelle fois. En vain, encore et toujours: Il se leva finalement, non sans avoir poussé un long soupir.
– C'est la dernière fois que je vais m'excuser auprès d'eux ! s'exclama-t-il, avant de se retourner et de partir du salon.
À peine avait-il franchi trois pas hors de la pièce, que je ne pus réprimer mon rire. Pauvre Owen, devoir s'excuser auprès des chats rien que pour me faire plaisir ! Je vais même de ce pas aller le voir pour voir comment il se débrouille...
Arrivée dans le couloir, je vis Owen adossé contre le mur, en train de regarder mes deux boules de poils.
– C'est la dernière fois, croyez-moi. Je connais bien votre manège à vous deux. N'essayez pas de jouer au plus malin avec moi, je gagnerai quoique qu'il en soit, déclara-t-il, après avoir croisé ses bras.
Il était tellement sérieux, que c'était très dur de ne pas partir en fou rire devant cette scène.
– Et ne miaule pas Kaporal ! Un rendez-vous chez le vétérinaire est si vite arrivé hein ! Adieu les futurs enfants avec Polly, je te le dis ! continua Owen, en pointant du doigt Polly qui était entrain de s'étirer.
J'étais obligée de rigoler. C'était plus fort que moi. Je commençais à exploser de rire, ce qui attisait directement le regard d'Owen. Il n'a fallu qu'un seul regard pour qu'il comprenne que tout cela n'était qu'une manigance de ma part.
En quelques enjambées, très déterminées, Owen arrivait déjà à ma hauteur. Il plaqua ses mains contre le mur, de chaque côté de la tête. Il se pencha vers moi, avant que son souffle chaud ne s'abatte sur mon visage. J'avais arrêté de rire, mais néanmoins, un grand sourire avait prit la place.
– Ma brune s'est foutue de moi, c'est ça ? souffla-t-il, en me regardant droit dans les yeux.
Je mordais ma lèvre inférieure, en acquiesçant légèrement de la tête. Owen se rapprocha encore plus, nos corps désormais complètement collés l'un à l'autre. Une agréable chaleur commençait à monter en moi et cela s'accentuait encore plus quand sa langue toucha mes lèvres.

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Just you
Teen FictionEmma est une jeune femme qui croque la vie à pleine dent. Elle mène une vie simple dans son petit café, rythmée par les joies et les peines. Pourtant, un beau militaire aux yeux clairs risque de faire basculer son havre de paix. Ils se sont rencontr...