Prologue

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   C'est une simple soirée d'été, en ce 26 août 2015. Mes amis et moi avons décidéde camper dans la forêt une dernière fois avant nous ne soyons séparés dans de différents lycées. Car oui, dans quelques jours àpeine nous allons rentrer en seconde, et un peu plus de la moitié de mes amis ont décidé de partir dans de plus grands établissements en Philadelphie ou même à New York. Même si j'ai aussi les moyens de partir dans des plus grandes villes, jamais je ne pourrais me résoudre à quitter la petite ville de Kayson City où j'ai passé toute mon enfance avec Kenzo, mon meilleur ami depuis la maternelle.

Je suis entrain d'installer la grande tente avec six amis dans laquelle nous allons dormir,tandis que cinq autres s'occupent du feu de camp. Une fois que nous avons fini, nous décidons de nous installer autour du feu, quand,soudain, nous entendons un grondement de tonnerre lointain. Nous levons la tête et apperçevons de gros nuages noirs qui se profilent à l'horizon, masquant les premiers rayons de la lune ronde et pleine.

- Génial ! grommela Léna d'un ton ironique.

L'atmosphère est devenue étouffante et j'ai très chaud, malgré le léger débardeur bleu que je porte. Le vent se lève brusquement et les branches des arbres autour de nous remuent dans un grincement sinistre. Je frémis.Nous avions prévus de faire un camp entre potes depuis si longtemps,et voilà qu'un orage va tout gâcher. Nous nous sommes installés dans une clairière au coeur de la forêt de Kayson. Pas terriblecomme emplacement pendant un orage. Je m'assois à l'entrée de la tente qui semble sur le point de s'envoler à tout moment, pendant que quelques amis font un barbecue, les autres vont chercher du bois sec. J'entends soudain des hurlements de loups, qui ne semblent pastrès loin d'ici. Ce qui me donne des frissons. La nature tout ça,ça n'a jamais été mon truc. Je préfère le centre-ville bruyant de Kayson City.

Je sors nerveusement mon inhalateur de ma poche et le porte à ma bouche pour prendre une goulée de mentoline. Je vois Kenzo, qui lève brusquement la tête et semble humer l'air avec inquiétude, ce qui est étrange.

- ça va, Ken ? Je lui demande en remettant mon inhalateur dans ma poche.

Il sursaute et me regarde d'un air perdu.

- Ouais, ça roule, répond-t-il. Et toi ?

- Tu sais très bien que j'adoore les orages, surtout au milieu de la forêt ! dit-je avec ironie.

- Oooh, ça va aller  Jady !

Il abandonne le barbecue et se jette sur moi pour me faire un câlin exagéré. Je ne sais paspourquoi, mais son ton m'a semblé mal assuré. Mais je l'oublie aussitôt car Kenzo commence à me chatouiller. J'éclate de rire enlui suppliant d'arrêter et il finit par me lâcher en souriant. Il est trop chou.

Kenzo Clark a des cheveuxnoirs et des yeux marrons-verts, légèrements bridés par ses origines chinoises du coté de sa mère. Il a la peau plutôt pâle et il fait un mètre quatre-vingt sept , alors que moi je ressemble à une naine par rapport à lui du haut de mes un mètrebsoixante-trois. Ce qui, habituellement, l'amuse beaucoup pour me taquiner en me volant les clés de ma moto pour les tenir à bout debras. Et quand j'essaye de les attraper en sautant sur mes petites jambes, il éclate d'un rire franc et si joyeux que je suis obligée de rire à mon tour, puis il me les rends en me disant: "Xiaoxiao Jady !" Ce qui signifie "mini Jady" en chinois,surnom qu'il adore me donner. Je sais aussi parler chinois, mais pas aussi bien que lui, malgré que j'aie plus de sang asiatique que lui,puisque mon père était taiwanais et ma mère demi-taiwanaise. Bref,Kenzo est le meilleur ami que quelqu'un comme moi n'aie jamais eu.

Nous sursautons car un éclair est apparu à l'horizon, suivit d'un coup de tonnerre. Envoyant mon expression effrayée, Kenzo me regarde avec amusement et m'embrasse sur le front avant de retourner au barbeuc'. Je suis un peu étonnée, car ce n'est pas à son habitude de donner des bisous.

Dark WolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant