Ne me lâche pas (En pause)

Chapitre 13

Je rangea mon téléphone car, j'allais dormir quand Louise m'interrompa quand je mis mes draps en place prête pour dormir.

- J'espère que ça va aller pour toi demain.

- Je l'espère aussi Louise. Passe une bonne nuit.

- Merci, à toi aussi.

Je lui souria avant de me retourner pour me mettre de l'autre côté de mon lit. Quelques minutes plus tard, je me laissa guider dans les bras de Morphée.

~
2 jours s'était écoulés depuis mon rendez-vous chez mon psy. Il s'est plus ou moins bien déroulé, il m'a posé pleins de questions et, à mon plus grand désespoir ; il m'a diagnostiqué une dépression. Super. Il m'a aussi conseillé d'allez parler avec des personnes de mon âge, qui vivent à peu de chose près la même situation que moi. Louise s'est proposée pour m'accompagner à la salle commune, juste après manger. Mais attendez ! Je n'ai pas donné mon avis ! Pourquoi faudrait-il que j'aille voir des gens, surtout des inconnus pour leur parler ? Qu'est ce que j'en ai à foutre moi ? Laissez-moi tranquille dans ma chambre, j'ai rien demandé à personnes. Fichez-moi la paix bordel !
Je me leva de mon lit, pris mes béquilles et partit en direction de la salle de repos des infirmières pour aller voir Éléna. Le problème quand je me déplace en béquilles c'est que j'ai très mal aux jambes (mais d'après mon kiné, il faut que je marche le plus possible en béquilles pour pouvoir réhabituer mes bras et mes jambes à retravailler et qu'ils retrouvent leurs fonctionnalités. Foutaise, ça fait bien deux jours que je n'ai pas pris mon fauteuil et que je ne les ai pas quittés, aucuns changements. Eux aussi aime bien jouer avec mes nerfs. Si j'ai vraiment trop mal, tout à l'heure je prends mon fauteuil, j'aurais fait ce qu'il a dit mais c'est beaucoup trop fatiguant, désolée.) et je vais aussi vite qu'une mamie en maison de retraite. Ça m'énerve, mais bon, il faut faire avec.

5 minutes plus tard, j'étais enfin arrivée. (Alors qu'elle ce trouve juste à 200 mètres de ma chambre, je suis pathétique.) Je déposa mes béquilles contre la porte, comme je savais qu'il y avait qu'Éléna dans la pièce, je me suis permise de lui dire :

- Bon Éléna, qu'est ce que tu fous ? Sors de là, faut que je te parles !

J'attendis au moins 30 secondes

- Rentre Emy ! Je peux pas venir dans ta chambre, donc viens !

Je repris mes béquilles, traversa la pièce, pris une chaise et m'assis à la table, à côté d'elle. Elle avait la tête dans pleins de dossiers.

- Tu fais quoi exactement là ?

- On a eu plein d'arrivants et j'essaye de savoir pour quoi ils sont arrivés. D'étudier leurs cas, en gros.

- Oh mon dieu !

- Qu'est ce qui t'arrives ?

- Ça t'arrives de travailler.

- Nananana.

Elle se remit à étudier ses dossiers.

- Je suis venue te voir parce que je ne veux pas faire le truc que le psy m'a dit de faire...

- Ah si ! Tu le fais sinon, je prends ton téléphone en otage !

- Rah, j'ai pas envie, et encore moins que tu me prennes mon portable.

- Donc, tu n'as pas le choix jeune fille.

Je me leva difficilement de la chaise, je pris mes béquilles et partit en direction de ma chambre.

- Hop, hop, hop ! Direction le self, il est 12h.

- Ouais, je vais juste chercher mon téléphone et j'y vais.