Chapitre 21

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- Alors Emy, j'ai réétudié ton cas et après deux heures de recherche, j'ai pu enfin trouver. Acceptez mes plus sincères excuses, il y a eu une erreur de diagnostic, tu n'es pas tout à fait guérie de ton accident, loin de là même. Lors de ton accident, ta moelle épinière à bien été touché. Tu es atteinte de myopathie, normalement tous les patients atteints de cette maladie est dû à la génétique, mais dans les cas les plus rare, elle peut apparaître lors d'un grave accident. La myopathie est une maladie grave et dégénérative, c'est à dire que au fil du temps, la maladie s'aggravera. Tu vas commencer par perdre l'équilibre, ne plus sentir tes jambes, devenir paraplégique et ainsi de suite jusqu'à que ça soit ton cœur qui soit touché. Dans ton cas Emy, la maladie est deux fois plus puissante et va évolué plus rapidement que la normale. Donc, je te donne un an avant que la maladie ne prenne...

- Taisez-vous ! Taisez-vous ! Je ne veux pas vous croire ! Tout ce que vous dîtes est faux, ce n'est pas possible !

Mes parents me dirent de me calmer.

- Non, je me calmerai pas ! Pas devant quelqu'un qui ne sait pas exercer son métier correctement ! Devant un menteur !

Je desserai mes freins, pour pouvoir aller au seuil de la porte.

- Allez tous vous faire foutre !

Je partis, pleine de rage. J'en voulais à tout monde. Je ne pouvais prendre conscience que j'allais sûrement partir dans un an.

J-365.

~

Je sortis de l'hôpital, cherchant désespérément quelqu'un qui pourrait me donner une cigarette. Je croisai le regard d'un garçon qui avait peu près mon âge. Il le devina et il s'approcha et me dit :

- Je sais pas si fumer soit très bon pour toi.

Je lui lançai un regard noir

- Je suis plus à ça près, maintenant, fais ce que tu veux, j'irai en demander à quelqu'un d'autre.

Il me regarda dans les yeux, je fronçai les sourcils.

- Bon, vu ton état, je veux bien t'en donner une, mais une seulement. Je ne voudrais pas qu'une beauté pareil meurt par ma faute.

Mon regard devint vide, je fis tout pour ne pas me laisser envahir par la tristesse. Il le sentit et se dépêcha de me donner ce que je lui avais demandé avec un briquet.

- Désolé, je ne voulais pas te faire de mal.

Je l'allumai, partis et lui criai :

- Quand on ne sait pas, on se la ferme, j'espère ne jamais te revoir !

Je m'isolai, loin de l'entrée pour pouvoir être tranquille et ne pas croiser mes parents. Je tirai sur la cigarette et soufflai la fumée. J'avais promis à mon entourage de ne jamais commencer, mais vu les circonstances je peux me le permettre. Je restai dans mon coin, au calme, quand tout à coup mon téléphone se mît à vibrer. Je décrochai sans prendre connaissance de qui voulait me contacter.

- Hum ?

- T'es sérieuse Emy ?

Je reconnus tout de suite la voix de Louise.

- Qu'est-ce qui ce passe ?

- Éteins moi cette merde.

Je réfléchis pendant au moins deux secondes, puis mon rendis compte qu'elle parlait de la cigarette.

- Comment tu sais ?

- Lève la tête.

Je la vis en train de me regarder, quelques étages plus haut. Elle me lança plusieurs regards noirs.

Ne me lâche pas (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant