Ne me lâche pas (En pause)

Chapitre 24

Une fois partie de l'enceinte de l'hôpital un frisson d'adrénaline me parcouru le corps, j'étais déterminée à aller jusqu'à Ilona pour avoir des explications. Mais, j'avais oublié un détail plus qu'important, j'étais à pied. Ma maladie a évolué en une semaine, maintenant, je suis plus sensible au malaise lors d'émotion forte. C'était le cas aujourd'hui. Je voyais de plus en plus flou. J'étais dans un endroit isolé loin de l'hôpital, impossible pour moi de faire demi tour ou d'appeler à l'aide. C'est alors que le sol s'approchait de plus en plis vers moi. J'entendis juste le bruit sourd que fît mon corps lors de la chute.

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PDV Ilona

Les roues de ma voiture crépitent sur le bitume. Suite à la discussion que j'ai eu il y a maintenant quelques jours avec Éléna, j'ai pris la décision d'aller voir Emy. Éléna m'a dit qu'elle ne lui donnait plus de nouvelles, j'ai appris qu'elle m'avait menti, car plus tôt dans la journée, je suis passée au lycée où je travaille, où Emy est scolarisée. Je suis allée voir ses profs et ils m'ont tous dit qu'elle était retournée à l'hôpital, mais qu'ils ne savaient pas pourquoi. Par curiosité, j'ai fait l'effort d'aller la revoir, et même si malgré mon état de santé, c'est compliqué, je sais quand même que de son côté, ça lui ferra plaisir.

Il fait déjà nuit quand je pénètre sur le parking de l'hôpital. Ce lieu me rappelle pleins de mauvais souvenirs, je veux faire demi-tour, mais une petite voix me dit de continuer.

Je coupe le moteur, me détache et prend la direction de l'entrée. Une chose importante m'est revenue à l'esprit, il est 22h45, donc les visites sont terminés depuis un bon moment déjà. Les portes automatique ne s'ouvrent toujours pas, confirmant mes propos. J'avais tourné les talons, quand tout à coup, mon regard s'était directement posé sur un visage qui me semblait très familier ; Emy. Elle est adossée contre un mur en train de fumer. Ce n'est plus la même Emy que je connaissais autrefois, son visage affiche une énorme tristesse, elle est refermée sur elle même et la petite étincelle de joie qui se trouvait dans ses yeux a maintenant disparu. Je culpabilise de ne pas être venue plus tôt, les larmes me montent aux yeux, mais je me reprends.

Je prends mon courage à deux mains et part la voir. Quand je m'approche d'elle, elle ne fait même pas attention à moi, elle a les yeux rouges, à cause de ce qu'elle fume, elle n'a pas l'air sobre. La voir dans cet état me fait plus que mal, je décide de partir. À peine avoir pris le chemin inverse, je sursaute, surprise qu'elle m'interpelle.

- Ilona ? C'est bien toi ?

Je décide de ne pas me retourner. Entendre sa voix me donne des frissons. De joie ? De tristesse ? Je ne sais pas.

- Réponds bordel ! Je sais que c'est toi.

Mes pieds sont comme encrés dans le sol.

Après quelques secondes d'hésitation, je tourne la tête. Mon regard croise automatiquement ses yeux bleus qui me regardent fixement.

- J'avais cru que tu ne voulais plus me revoir.

Je passe ma main dans mes cheveux, je commence très sérieusement à stresser. Comme elle n'est pas elle-même on peut s'attendre à tout.

- Arrête de stresser. Je vais pas te bouffer.

Merde.

- Maintenant dis-moi pourquoi tu n'es pas venue avant, dit-elle impatiente.

- J'avais pas le temps... dis-je d'une voix la plus faible possible.

- Pour parler de tes malheurs à Éléna, là tu as le temps, bizzarement.