Chapitre 7

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- Est ce que tu sens quand je fais ça ? me demanda le médecin.

Une sensation familière me parcourut tout le corps. J'attendis qu'il le refasse une seconde fois pour confirmer ce que j'ai ressenti. Il le fit sur l'autre jambe : même sensation. Je décidai donc de lui sourire pour qu'il comprenne.

- Tu sens ?

J'approuvai tout en souriant

- Vraiment ?!

- Oui.

Pas très convaincu, le médecin passa son doigt sur ma plante de pied délicatement.

- Arrêtez vous me chatouiller ! dis-je en rigolant et en bougeant ma cheville involontairement. Par contre, j'ai mal quand je les bouge.

- C'est normal. Il va te falloir de la kinésithérapie.

Il prit la direction de la porte.

- En tout cas, je suis content que tu ressente à nouveau tes jambes. Je te ferrai passer plusieurs examens dans les prochains jours.

Sur ces mots, il partit. Ilona me sauta dans les bras.

- Oh putain, je suis tellement contente que ça soit pas la paralysie. Trop trop heureuse pour toi ma biche !

- Et moi donc ! J'avais pas envie de rester dans un fauteuil toute ma vie.

Ilona se remit dans son siège et prit son téléphone.

- Oh merde !

- Que est-ce ce qu'il y a ?

- Je dois aller chez ma sœur à 15h et il est déjà 30.

- Ah... dis-je déçu. C'est chez laquelle déjà ?

- Tu sais c'est celle qui habite pas loin du bahut, et comme l'hôpital est loin du collège, ça fait une trotte en voiture.

- T'inquiète pas, je vois.

Je me mis assise sur mon lit et tendit les bras à Ilona pour qu'elle me fasse un câlin.

- Tu vas tellement me manquer... dis-je en la serrant fort dans mes bras.

- À moi aussi. T'inquiète pas, j'essaierai de venir te voir après le boulot.

Après que le câlin soit fini, elle me fit la bise.

- À bientôt ma belle. T'as intérêt à revenir en forme, je t'ai à l'œil.

- Oui, t'inquiète pas pour moi, c'est toi qui a intérêt d'aller mieux.

Elle prit la direction de la porte, me fit signe de la main. Je lui répondis en lui faisant la même chose. Elle partit en fermant la porte en douceur.

Je me laissai tomber sur le lit. Louise surprise, sursauta.

- Fait plus doucement, tu vas te faire mal. C'était qui la madame ? Ta mère ?

- Non, mes parents n'en n'ont rien à foutre de moi. C'était ma tante.

- Non, c'était pas ta tante, trop fusionnel à mon goût. C'était qui ?

- Compliqué à expliquer. C'est une pionne de mon bahut que je considère comme ma mère et ma pote en même temps.

- Ah ouais, je vois... Et tu l'as rencontré où ?

- Je viens de te le dire, dans mon bahut. Elle a su que j'avais des problèmes familiaux, parce que mes parents sont toujours en voyage d'affaires et ma sœur à déménagé à Paris. On s'est parlé, on était sur la même longueur d'onde, on avait les mêmes délires et on est vite devenues proches.

Ne me lâche pas (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant