Chapitre 8

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Éléna poussa le fauteuil et on sortit de la chambre 878.

- Ah qu'est ce que ça fait du bien de sortir de son lit de temps à autre, dis-je enthousiaste.

- Tu m'étonnes ! 4 mois et demi dans un lit, ça devait être chiant à la longue.

J'approuvai.

Louise avait raison ; Éléna et Ilona ont un caractère similaire. Je pense que si je restes longtemps ici, je vais vite m'attacher à elle. Mais je me fais pas d'illusions, je ne resterais pas longtemps. Elle est gentille certes, mais je préfères Ilona.
Éléna s'arrêta devant le self (qui était celui de notre sous secteur le 3. Il en a 3 en tout dans l'étage.), sinon, comme elle le dit "on arriverai vite à saturation, sachant que dans votre sous secteur vous êtes 33 minimum voir 66 si vous êtes tous 2 dans une chambre. Mais comme, il y a des jeunes qui peuvent pas y aller, ou que les chambres ne sont pas toutes remplies ; ça n'arrive presque jamais."

- Jolie explication, mais je ne suis pas forte en maths dis-je en rigolant

- Merci, bah tant pis pour toi.

Le self est grand avec des murs verts et avec des affiches avec des préventions pour mieux manger. Du genre : "Si tu ne penses pas tout manger, prends juste le nécessaire." ou encore : "Prends toujours des légumes."
Il me faisait penser au self de mon collège, il y avait les mêmes affiches. Je me rappelle que je les trouvaient totalement débiles.

- Le petit déjeuner est à 8 heures, mais ton médecin ne veut pas que tu te déplaces seule. Donc, repas dans ta chambre.

- Le truc le plus chiant au monde sérieux

- Je sais, je sais. Je suis désolée. Tu vas commencer la kiné et ça va aller beaucoup mieux, crois moi.

- Y'a intérêt... dis-je avec agacement.

On continua la visite avec la salle de parole. C'était un groupe de personne volontaire qui venait deux fois par semaine pour débattre sur différent sujet.

On passa devant plusieurs chambres et plusieurs dirent bonjour à Éléna.

Après 30 minutes de visite, Éléna me raccompagna jusqu'à ma chambre et m'aida à me remettre dans mon lit.

Une fois qu'Éléna était partie, Louise me posa plein de questions.

- Alors, comment c'était ?

- Supeeeerrr granndd ! dis-je en mimant avec mes mains.

Ahah, j'étais sûr que allais dire ça ! Reprenons. T'as vue quoi ?

- Le réf, la salle de parole, la salle des infirmières la salle commune et tout ça...

- Attends, attends... Vous êtes passées dans le secteur des gars ?

- Hum... Le 2 ? Et le 1, si je me souviens bien, c'est tout ce qui est chambres stériles et pour tous ceux qui ont la muco ?

- Yep, t'as bien retenue la leçon ma vieille. Mais ! C'est pas de ça que je voulais te parler.

- Vas y dis toujours.

- Et bah, y'a un gars que j'aime bien...

- Un gars que t'aimes bien ?

- Ouais, tu m'as très bien comprise.

- Ahahah, t'es toute rouge !

Louise était devenue encore plus rouge

Ne me lâche pas (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant