Elle me répondit par un câlin. Elle me serra contre elle. Elle était à genoux, à ma gauche. J'en profitai pour pouvoir pleurer toutes les larmes de mon corps sur son épaule.- Je comprends mieux pourquoi maintenant. Je suis désolée si tu as mal pris mes paroles. Promets-moi quand même une chose ; ne bousille pas ta vie pour autant. Tu as ta famille et tes amis qui t'aiment plus que tout au monde. Imagine quand ce jour arrivera dans quel état ils seront quand ils l'apprendront ou même avant à force d'avoir jouer avec ta vie. Emy... Sache que même le jour, la nuit je serais toujours là pour toi. Pour que tu fasses le moins de conneries possible, du moins.
Je levai la tête de son épaule, je lui soufflai un petit merci. Elle me refit un câlin.
Mes parents m'aperçurent et me dirent.
- Emy ! Tu viens avec nous, on doit retourner à la maison, il faut qu'on fasse tes affaires. On a signé les papiers, tu te refais hospitaliser aujourd'hui.
Je lançai un regard triste à Louise, elle me répondît par un sourire.
- On se voit tout à l'heure, de toute façon.
Je partis en direction de mes parents.
- Espérons le, dis-je assez bas pour que personne ne l'entende.
~
Mes parents se disputèrent pendant tout le trajet, car ils devaient retourner à l'étranger pour leur travail dans une semaine. Mon père était prêt à y aller, mais ma mère, vu ma situation voulait rester au maximum auprès de moi. Je ne fis aucune remarque à leur discussion, trop occupée à me rappeler les paroles que m'avait dit le médecin.
La voiture s'arrêta, je sursautai surprise qu'on soit déjà arrivé dans la cour de la maison. Je sortis de la voiture en m'appuyant sur la portière. Mon père dubitatif, me dit :
- T'es sûre que tu veux sortir en béquilles ?
- Oui. Et puis, je ne veux pas vous embêter avec mon fauteuil et tous mes problèmes.
Je partis, la tête basse.
Arrivée devant la porte d'entrée, j'empoignai la poignée et l'ouvrit.
Je déposai mes béquilles contre le mur, tout en faisant ça, mon père me proposa de m'aider pour monter les escaliers. J'acceptai, mais en arrivant devant les marches, je me rendis compte que je ne pouvais plus monter les marches, car ça faisait trop longtemps que j'étais debout et je commençai à fatiguer. Il me proposa donc de me porter jusqu'à ma chambre, j'acceptai à contrecœur, de toute façon, je n'avais pas vraiment le choix.C'est en faisant ceci que je me rendis compte de la gravité de la situation. Mon géniteur me pris et me souleva, avec difficultés. Il monta les marches une à une jusqu'à la dernière. Il pénétra dans ma chambre et pris soin de me déposer délicatement sur la chaise de mon bureau.
- Merci, dis-je avec un sourire timide.
Mon père me sourit et me dit en se grattant la tête :
- Oh, ce n'est rien. Je vais te chercher tout ce que tu as besoin niveau bagages. Je reviens.
Il partit. Je me déplaçai sur ma chaise en m'aidant des meubles pour me propulser.
Après une bonne minute de combat, j'étais enfin arrivée en face de mon armoire. J'ouvris les portes et balançai tout ce que je trouvais potable à mettre dans un hôpital sur mon lit.
Je m'arrêtai brusquement quand je vis un vêtement d'Ilona dans mes affaires. Un sourire s'empara de mon visage, mais s'effaça aussitôt.
Comment une personne peut vous manquez à un point où vous ne pouvez plus le supporter, mais vous acceptez quand même cette situation, sans rien pouvoir faire de plus. Cette fille a changé ma vie sans même le savoir et je l'a remercierai jamais assez pour ça.
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Ne me lâche pas (En pause)
Genç KurguEmy est une fille parmis tant d'autres, dont la vie va basculer du jour au lendemain. Cette voiture va tout chambouler. ____________________________________________ © Tous droit réservés.