Chapitre 10:

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Can you feel me when I think about you?

But with every breath, I take, every minute

No matter what I do.

My world is an empty place

Like I've been wanderin' the desert for a thousand days,

Don't know if it's a mirage but I always see your face, baby."Selena Gomez

Elisa:

Je m'assis sur un banc, épuisée de marcher. J'avais perdu toutes mes forces, ces derniers jours avaient été durs et ça devait faire plus d'une semaine que je faisais des nuits blanches et quand je dormais ce n'était que pour me souvenir de ce que j'avais laissé derrière moi, soit des cauchemars.

J'arrivais à peine à penser correctement et je dus prendre ma tête entre mes mains tant elle me pesait. Autour de moi les gens marchaient, toujours pressés, comme à peu près tout le monde dans cette grande ville qu'était New-York. Les voitures défilaient à une vitesse vertigineuse devant moi et les bruits de klaxons accentuaient mes maux de tête.

Je pouvais voir le building où était mon apparemment mais il me semblait à des milliers de kilomètres. Comment avais-je fait pour aller passer l'après-midi chez Abby, ma meilleure amie de la fac, à sourire et rire ? Des fois je ne comprenais même pas comment mon visage pouvait remplacer la douleur par une joie crédible aux yeux des autres. Maintenant je me sentais encore plus mal que je ne l'étais auparavant. J'étais venue ici pour prendre un nouveau départ et je recommençais déjà à mentir...

Il n'était que 17h mais il faisait déjà nuit et froid. Je croisai les bras et serrai ma doudoune contre moi, guettant l'arrivée d'un taxi qui n'apparaissait pas au coin de rue comme dans les films, surtout pendant les vacances. Mes cheveux bruns ondulés me tombaient devant le visage et le froid s'engouffrait dans mes yeux et mes oreilles frigorifiés. Je portai mon attention sur tout et n'importe quoi pour m'empêcher de m'endormir ou plonger dans des pensées persistantes.

- You don't have the right to..." Je me retournai pour regarder un couple de mon âge se disputer. La fille hurlait sur le gars qui la regardait d'un air neutre, attendant sûrement qu'elle se calme pour lui répondre. Il finit par dire :

- It's finish, I can't do this anymore." Sur ce, il fit demi-tour, abandonnant sa copine, ou plutôt son ex-copine, dans le froid. Elle le regarda partir, les lèvres serrées pour s'empêcher de pleurer.

Elle sembla se rendre compte de la situation lorsque le garçon entra dans sa voiture et referma la portière. Il allait vraiment partir. Elle se précipita vers la voiture et posa ses mains sur la vitre en le suppliant :

- I'm sorry, please don't leave me!" Mais il ne l'écouta pas et démarra la voiture. La fille décolla ses doigts de la vitre et recula, n'arrivant pas à croire que c'était réel. La voiture commença à rouler pour se fondre dans la masse de circulation pour finir par disparaître totalement.

Mon cœur se serra lorsqu'elle se laissa tomber sur le banc à côté de moi, sa capuche de sa doudoune verte rabattue sur son visage. Je ne la connaissais pas mais j'éprouvai le besoin de lui dire quelque chose. Mais quoi ? Je n'en avais aucune idée.

Elle sortit son téléphone de sa poche et chercha parmi ses contacts quelqu'un qu'elle pourrait appeler et à qui elle pourrait se confier. Mais elle ne trouva personne et continua désespérément de relire les mêmes noms plusieurs fois. Je savais ce que c'était.

- Call nobody."lâchai-je. Elle tourna la tête vers moi, un sourcil haussé, se demandant pourquoi la fille assise sur le banc lui donnait des ordres. Mais je l'aidais simplement. Elle ne devait appeler personne « Friends will give you advice but they don't understand. Family will tell you that you deserve better but you don't want to hear that. Unknown people will tell you the truth because they don't need to lie to you."

Can't Live Without YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant