Chapitre 8:

18 3 5
                                    

"I put my heart into your hands

Learn the lessons you teach

No matter when, wherever I am

You're not hard to reach

And you've given me the best gift

That I've ever known

You give me purpose everyday

You give me purpose in every way

Oh, you are my everything."Justin Bieber

David:

- Alors ? » s'enquit Carole lorsque Paul entra de nouveau dans le salon. Je remarquai immédiatement qu'il avait quitté son air joyeux de tout à l'heure contre une mine plus pâle. C'était plutôt inquiétant, mais je tentais de ne rien montrer.

- Impossible de la convaincre ! » dit-il en affichant un sourire se voulant rassurant, mais cela ne fonctionna qu'avec Carole « David ?

- Ouais ? » Oh, oh, ça sentait les ennuis. Pourvu qu'Elisa n'aie rien dit de compromettant sur moi...

- Viens, je vais t'apprendre à cuisiner. » D'accord, cette excuse était de loin la plus idiote et immature que j'avais jamais entendue, mais vraiment. De un, je savais déjà faire des pâtes et ça m'allait amplement, de deux, cuisiner signifiait ici « je voudrais te parler mais sans Carole à côté. » Je ne pus donc retenir un rire moqueur et Paul me fusilla du regard.

- Je vais m'avancer sur mes devoirs. Amusez-vous ! » nous souhaita Carole, avant d'entrer dans sa chambre et de refermer la porte.

Je me dirigeai vers la cuisine d'un pas las et regardai par la fenêtre : bingo, Elisa y était. J'avais vraiment eu un super bon pressentiment ! En plus, elle regardait dans ma direction, donc elle se doutait que j'allais me faire défoncer. Je vérifiai brièvement que Paul était occupé –il fermait la porte- et lui adressait un doigt d'honneur, ce à quoi elle répondit par un sourire sadique, avant de s'éloigner. Je la regardai traverser, priant pour qu'une voiture l'écrase, mais évidement, cela n'arriva pas. Et puis sincèrement, si une voiture l'avait écrasée j'aurais été plus dévasté que soulagé !

- Alors... » débuta Paul en s'étirant les doigts, comme quoi nous allions vraiment cuisiner. Je cherchais rapidement les couteaux du regard, on ne sait jamais...

Soudain, avant que je n'aie le temps de réagir, il me plaqua contre le mur violement, me tenant fermement par les épaules. Une grimace de douleur traversa les traits de mon visage : putain, il était super fort. Evidemment que j'aurais pu me défendre, mais j'avais trop peur de lui faire mal...

- C'est quel type de cuisine ça ? » ironisai-je lamentablement. Il ne silla pas :

- Si on parlait de ce que tu as fait sur les bras, et sur son dos je suppose, d'Elisa ? » J'écarquillai les yeux : quoi ? Mais je n'avais absolument rien fait ! Cette conne avait dû lui montrer ce que lui infligeait son nouveau copain dépressif et bien sûr, Paul avait dû penser que c'était moi la brute. Mais pourquoi m'accusait-on toujours de tout ? J'avais une tête de coupable ou c'était quoi le délire ?

- Ah ! » ris-je, à la fois incommodé par la situation ainsi que le mal entendu « C'est pas moi, ça.

- Ne me mens pas !

***

- Ne me mens pas ! » me menaça Hugo, à peine eus-je ouvert la bouche pour m'expliquer « Arnaud et toi êtes mes meilleurs amis, je n'ai pas à vous juger mais là... » Il se passa une main sur le visage, soupirant pour tenter de contrôler, mais en vain « Mais qu'est-ce que tu fous avec elle ? » cria-t-il. Je déglutis :

Can't Live Without YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant